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RÉSULTATS

Transactions : le couperet est déjà tombé

Jeff Gorton et Kent Hughes Jeff Gorton et Kent Hughes - Getty
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Mise à jour

Suivez dès vendredi 6 h notre couverture de la date limite des transactions dans la LNH avec RDS et le RDS.ca.

Tableau des transactions

MONTRÉAL - Officiellement, la période des transactions prendra fin vendredi à 15 h. Dans les faits, elle est déjà terminée. Ou presque!

Oui! Il y a encore des Joel Edmundson et autres joueurs de soutien disponibles; des Sean Monahan et autres éclopés qui pourraient toujours changer de camp, de nombreux Mike Hoffman et autres joueurs décevants que des directeurs généraux voudraient larguer à droite ou à gauche; des choix au repêchage, protégés ou non, et autres considérations futures.

Mais les joueurs importants, les Timo Meier – de San Jose au New Jersey – les Patrick Kane – de Chicago à New York… Rangers – les Vladimir Tarasenko – des Blues aux Rangers – les Bo Horvat – la transaction qui l'a sorti du marasme des Canucks pour lui offrir un nouveau départ avec les Islanders a donné le coup d'envoi au tsunami de transactions qui a déferlé au cours des deux dernières semaines, les Jakob Chychrun – quelle belle prise pour Pierre Dorion et les Sénateurs – les Ryan O'Reilly – pièce maîtresse dans le chambardement d'un tiers des patineurs des Leafs – les Jake McCabe, Dmitry Orlov, Mattias Ekholm et qui encore ont déjà changé de camp.

Pour un club en reconstruction comme le Canadien, un club qui souhaitait se débarrasser de bien plus qu'Evgenii Dadonov pour mettre la main sur d'autres choix au repêchage et des espoirs, cette déferlante de transactions n'est pas une bonne nouvelle.

Mais elle pourrait le devenir.

Elle pourrait le devenir si des directeurs généraux qui n'avaient pas l'intention de renflouer une formation en laquelle ils croyaient réalisent qu'ils n'ont plus le choix parce que leurs rivaux directs ont de meilleures formations que les leurs.

C'est là qu'en raison de l'urgence de la situation, on pourrait voir des clubs surpayer pour obtenir du renfort.

Comme on achète parfois des cadeaux hors de prix et qui n'en valent pas vraiment la peine parce qu'on a attendu le 24 décembre à midi pour commencer ses achats de Noël... 

Non! Ça ne veut pas dire que le Canadien obtiendra des choix de première ronde pour Mike Hoffman, Jonathan Drouin ou Joel Armia. À moins que vous croyiez encore au Père Noël.

Vision à long terme

Mais ça veut dire que si l'état-major du Tricolore avait l'intention – et l'a peut-être toujours – l'intention de garder Josh Anderson, Mike Matheson et David Savard à Montréal, des offres mirobolantes que Kent Hughes et ses partenaires n'attendaient pas hier, pourraient aujourd'hui les titiller. Au point de changer d'idée? Tout dépendra des offres, bien sûr.

Le Canadien ne fera pas les séries l'an prochain. Parce que les clubs de tête dans la division Atlantique sont encore très puissants et parce que les Sabres de Buffalo, les Panthers de la Floride, les Sénateurs d'Ottawa sont en avance sur le Tricolore en matière de reconstruction, je ne crois pas qu'il les fera dans deux ans non plus. Peut-être même trois!

Aussi bons et utiles soient Anderson, Matheson et Savard, la direction du Canadien a l'obligation de considérer des offres sérieuses, voire très sérieuses, qui pourraient leur être présentées par des DG en panique.

Regardez ce qui arrive à Philadelphie : avec le retour obtenu par les Predators pour Mattias Ekholm – j'adore ce gros défenseur qui aidera sans l'ombre d'un doute la cause des Oilers, mais je n'arrive pas à comprendre qu'Ekholm a coûté plus cher que Jakob Chychrun – les Flyers ont décidé d'offrir Ivan Provorov aux 31 autres formations.

Des fois que...

Provorov a encore deux saisons à écouler à un contrat qui ampute la masse salariale de 6,75 millions $, il a peut-être une mentalité de l'âge de pierre – il a refusé de participer au programme d'inclusion des Flyers – mais il demeure tout un joueur de hockey.

Le genre de joueur qui pourrait inciter un DG qui voit le couperet sur la période des transactions approcher à être trop généreux.

On verra!

Les Leafs all in!

Quels clubs ont réalisé les meilleurs coups? Quelles équipes se sont trompées en donnant trop pour un joueur, en ne visant pas la bonne cible, en effectuant trop de changements… ou pas assez?

Seul le temps répondra à ces questions.

Mais ce qui est clair, c'est qu'il n'y a que ceux qui ne lavent pas de vaisselle qui n'en cassent pas de temps en temps.

À ce titre, c'est Kyle Dubas qui a le plus de chances de casser des assiettes.

Parce que ses Leafs n'ont pas gagné la coupe Stanley depuis 1967, pis encore parce qu'ils n'ont pas franchi la première ronde des séries depuis le printemps 2004 et aussi, et surtout, parce que son équipe croisera le Lightning en première ronde des séries, Dubas a changé le tiers de ses patineurs. Ou six de ses 18 attaquants et défenseurs si vous préférez.

C'est beaucoup! C'est énorme! C'est trop?

Ça donnait certainement cette impression mercredi soir, à Edmonton, où Connor McDavid, son complice Leon Draisaitl et Mattias Ekholm qui disputait son premier match avec sa nouvelle équipe ont fait très mal paraître des Leafs qui semblaient perdus sur la patinoire.

On va leur donner du temps.

Mais les Leafs, malgré tous les changements apportés, sont toujours vulnérables devant le filet.

Le Lighnting ne l'est pas du tout. Et encore cette année, Julien BriseBois a fait écarquiller les yeux d'un peu tout le monde en donnant l'impression d'être immensément généreux pour faire l'acquisition de Tanner Jeannot.

Mais on a dit la même chose lors des acquisitions des Blake Coleman, des Nicholas Paul, des Brandon Hagel pour ne nommer qu'eux. Et ils ont finalement rapporté bien plus au Lightning que le prix payé par BriseBois pour les obtenir.

Les Rangers, tout aussi forts devant le filet que les « Bolts », ont donné un grand coup avec les acquisitions de Patrick Kane et de Vladimir Tarasenko. Les BlueShirts ont maintenant l'une des meilleures attaques – peut-être la meilleure – attaque de la LNH.

S'ils battent des Devils revigorés par l'arrivée de Timo Meier, mais qui sont encore jeunes et un brin petits pour le hockey des séries, les Rangers iront loin. Très loin. Ils iront aussi loin que les Bruins et le Lightning leur permettront d'aller.

Les Bruins forment la meilleure équipe de la Ligue depuis le début de la saison. Les acquisitions de Dmitry Orlov, de Garnet Hathaway et de Tyler Bertuzzi ce matin solidifient une ligne bleue déjà solide et donnent de la profondeur à une attaque déjà profonde.

Si ce n'était du Lightning que je crois encore capable de mettre la grosse machine en marche à l'aube des séries et de se rendre aux grands honneurs pour la troisième fois en quatre ans, j'accorderais la coupe Stanley aux Bruins tout de suite.

Mais il est beaucoup trop tôt.

Sans oublier que les Hurricanes continuent de gagner dans une discrétion presque injuste.

Dans l'Ouest?

Toute la pression est maintenant sur les Oilers qui se sont nettement améliorés avec l'acquisition de Mattias Ekholm, mais qui sont encore et toujours vulnérables devant le filet.

Ken Holland a gagné des coupes Stanley avec des gardiens ordinaires pendant son règne à la tête des Red Wings de Detroit. C'est vrai. Mais les Red Wings étaient beaucoup plus complets et surtout beaucoup plus efficaces en défensive que le sont et le seront pour encore longtemps les Oilers.

C'est pour cette raison que je crois toujours que l'Avalanche du Colorado, si les piliers demeurent en santé, sera de la grande finale encore cette année.

Mais leur éventuel adversaire champion dans l'Est risque d'être trop fort pour eux cette année.

À moins que Joe Sakic et son DG ne profitent des dernières heures du compte à rebours menant au couperet sur la période des transactions – 15 h heure de l'Est vendredi – pour changer la donne.

Pourquoi pas les Stars de Dallas? Parce qu'un club qui a besoin d'Evgenii Dadonov ne devrait pas avoir le droit de gagner la coupe Stanley.