Un message de fierté avant le 7e match
Boston Bruins mardi, 14 juin 2011. 21:25 mercredi, 11 déc. 2024. 04:30
Comme ce fut le cas depuis le tout premier match de la série, je personnifierai Claude Julien pour vous faire part de mon analyse à la veille de la rencontre la plus importante de la carrière du pilote des Bruins, le septième match de la finale de la coupe Stanley.
Mercredi 15 juin, 19h00.
Nous sommes à moins d'une heure de la présentation du septième match de la finale de la coupe Stanley, LE match qui marquera la place que mes joueurs et moi auront dans l'histoire de la Ligue nationale.
Dans quelques instants, j'entrerai dans le vestiaire des visiteurs du Rogers Arena afin d'adresser à mes joueurs un dernier petit speech avant que ceux-ci n'embarquent sur la patinoire hostile du domicile des Canucks de Vancouver.
Depuis notre belle victoire de 5-2 lundi soir, lors du sixième match de la série, j'ai eu le temps de bien réfléchir à ce que je voulais dire dans ce petit speech. En fait, ce n'est pas vraiment un speech. Non. C'est plutôt une envolée lyrique de fierté. Plus que tout, je souhaite dire à mes joueurs que je suis fier d'eux, fier du chemin qu'ils ont parcouru, et ce, malgré toutes les difficultés qui sont survenues au cours des séries éliminatoires.
Des difficultés qui ont commencé contre le Canadien de Montréal lorsque nous tirions de l'arrière 0-2 et qui se sont poursuivies avec ces deux septièmes matchs que nous avons remportés à l'arraché. Ces obstacles nous ont fait grandir dans l'adversité, et voilà pourquoi nous n'avons pas paniqué lorsque les Canucks ont gagné les deux premiers match de la finale.
Nous avons toujours trouvé le moyen de revenir de l'arrière. Nous n'avons jamais baissé les bras. Notre équipe est composée de fiers compétiteurs, des gars dédiés qui savent comment exercer leur leadership. Je veux les féliciter pour ce travail énorme qu'ils ont accompli.
Ils ne sont qu'à une seule victoire d'accomplir ce dont rêve tout hockeyeur professionnel. De la même manière que je l'ai fait la veille lors du souper d'équipe, j'ai l'intention de leur rappeler individuellement, à tous et à chacun, de continuer de penser positivement. Ils devront être prêts à jouer un match à l'image de ce que sont les Bruins de Boston : c'est-à-dire de jouer avec beaucoup d'intensité, beaucoup de vigueur tout en restant discipliné. Je ne veux pas qu'ils offrent la moindre occasion aux Canucks de nous battre à cause d'une erreur bête, d'un revirement, ou encore d'une mauvaise punition.
Ce match ultime sera présenté à des milliers de kilomètres de Boston, mais je veux qu'ils oublient que jusqu'à présent, la finale de la coupe Stanley a été une série de homer où l'équipe qui a évolué devant son public a toujours trouvé le moyen de soutirer la victoire à l'adversaire.
Nous sommes loin de Beantown, donc, mais qu'à cela ne tienne. Depuis le début de cette série finale, nous avons été la meilleure équipe. La meilleure équipe, avec le meilleur gardien entre les poteaux. À l'intérieur de ce vestiaire, tous nos gars le savent. Ils savent très bien que ces trois duels à Vancouver ont été tellement serrés que nous aurions pu en gagner au moins un.
Nous avons formé une meilleure équipe tant au chapitre des habiletés physiques que mentales. L'éclatante victoire de lundi soir a eu pour effet de déranger les Canucks. Les membres de leurs familles ont traversé le continent dimanche dernier afin d'être présents pour célébrer la conquête de la coupe Stanley à Boston, mais ils sont revenus bredouilles. Et ça, ça fait mal. Le doute est installé chez les hommes d'Alain Vigneault et il faut en profiter.
Je tiens cependant à rappeler à mes gars de ne pas tenir pour acquis la performance décevante de Roberto Luongo. Je veux qu'ils se souviennent qu'après que Luongo ait accordé 12 buts en deux rencontres lors des deux premiers matchs à Boston, il est revenu en force lors du 5e match en réalisant un jeu blanc.
Mes joueurs devront absolument mettre Luongo à l'épreuve très tôt dans le match pour essayer de l'ébranler, sa confiance étant si fragile par les temps qui courent. Je pense même que la foule pourrait s'en prendre au gardien des Canucks si jamais il paraît mal sur un but. C'est une situation qui pourrait arriver. C'est le mal-aimé de l'organisation. Personne n'a plus de pression que lui à Vancouver. Il va jouer le match de sa carrière et nous devons essayer de lui compliquer la vie au possible.
Et finalement, avant que les présentations d'avant-match ne commencent, je demanderai à mes joueurs d'essayer d'aller chercher le premier but, mais de ne pas s'en faire outre mesure advenant le cas où les Canucks ouvrent le pointage. Ce ne serait pas une catastrophe, pas une question de vie ou de mort s'ils prennent les devants en premier, non. On sait qu'on a le meilleur gardien de but, qu'on est en confiance, et que même si nous n'avons pas marqué beaucoup de buts à Vancouver, nos explosions offensives lors des matchs trois, quatre et six prouvent qu'on sait comment remplir le fond du filet.
Il est maintenant temps de passer de la parole aux actes. Messieurs, à partir de maintenant, l'avenir vous appartient!
*Propos recueillis par Guillaume Rivest.
Mercredi 15 juin, 19h00.
Nous sommes à moins d'une heure de la présentation du septième match de la finale de la coupe Stanley, LE match qui marquera la place que mes joueurs et moi auront dans l'histoire de la Ligue nationale.
Dans quelques instants, j'entrerai dans le vestiaire des visiteurs du Rogers Arena afin d'adresser à mes joueurs un dernier petit speech avant que ceux-ci n'embarquent sur la patinoire hostile du domicile des Canucks de Vancouver.
Depuis notre belle victoire de 5-2 lundi soir, lors du sixième match de la série, j'ai eu le temps de bien réfléchir à ce que je voulais dire dans ce petit speech. En fait, ce n'est pas vraiment un speech. Non. C'est plutôt une envolée lyrique de fierté. Plus que tout, je souhaite dire à mes joueurs que je suis fier d'eux, fier du chemin qu'ils ont parcouru, et ce, malgré toutes les difficultés qui sont survenues au cours des séries éliminatoires.
Des difficultés qui ont commencé contre le Canadien de Montréal lorsque nous tirions de l'arrière 0-2 et qui se sont poursuivies avec ces deux septièmes matchs que nous avons remportés à l'arraché. Ces obstacles nous ont fait grandir dans l'adversité, et voilà pourquoi nous n'avons pas paniqué lorsque les Canucks ont gagné les deux premiers match de la finale.
Nous avons toujours trouvé le moyen de revenir de l'arrière. Nous n'avons jamais baissé les bras. Notre équipe est composée de fiers compétiteurs, des gars dédiés qui savent comment exercer leur leadership. Je veux les féliciter pour ce travail énorme qu'ils ont accompli.
Ils ne sont qu'à une seule victoire d'accomplir ce dont rêve tout hockeyeur professionnel. De la même manière que je l'ai fait la veille lors du souper d'équipe, j'ai l'intention de leur rappeler individuellement, à tous et à chacun, de continuer de penser positivement. Ils devront être prêts à jouer un match à l'image de ce que sont les Bruins de Boston : c'est-à-dire de jouer avec beaucoup d'intensité, beaucoup de vigueur tout en restant discipliné. Je ne veux pas qu'ils offrent la moindre occasion aux Canucks de nous battre à cause d'une erreur bête, d'un revirement, ou encore d'une mauvaise punition.
Ce match ultime sera présenté à des milliers de kilomètres de Boston, mais je veux qu'ils oublient que jusqu'à présent, la finale de la coupe Stanley a été une série de homer où l'équipe qui a évolué devant son public a toujours trouvé le moyen de soutirer la victoire à l'adversaire.
Nous sommes loin de Beantown, donc, mais qu'à cela ne tienne. Depuis le début de cette série finale, nous avons été la meilleure équipe. La meilleure équipe, avec le meilleur gardien entre les poteaux. À l'intérieur de ce vestiaire, tous nos gars le savent. Ils savent très bien que ces trois duels à Vancouver ont été tellement serrés que nous aurions pu en gagner au moins un.
Nous avons formé une meilleure équipe tant au chapitre des habiletés physiques que mentales. L'éclatante victoire de lundi soir a eu pour effet de déranger les Canucks. Les membres de leurs familles ont traversé le continent dimanche dernier afin d'être présents pour célébrer la conquête de la coupe Stanley à Boston, mais ils sont revenus bredouilles. Et ça, ça fait mal. Le doute est installé chez les hommes d'Alain Vigneault et il faut en profiter.
Je tiens cependant à rappeler à mes gars de ne pas tenir pour acquis la performance décevante de Roberto Luongo. Je veux qu'ils se souviennent qu'après que Luongo ait accordé 12 buts en deux rencontres lors des deux premiers matchs à Boston, il est revenu en force lors du 5e match en réalisant un jeu blanc.
Mes joueurs devront absolument mettre Luongo à l'épreuve très tôt dans le match pour essayer de l'ébranler, sa confiance étant si fragile par les temps qui courent. Je pense même que la foule pourrait s'en prendre au gardien des Canucks si jamais il paraît mal sur un but. C'est une situation qui pourrait arriver. C'est le mal-aimé de l'organisation. Personne n'a plus de pression que lui à Vancouver. Il va jouer le match de sa carrière et nous devons essayer de lui compliquer la vie au possible.
Et finalement, avant que les présentations d'avant-match ne commencent, je demanderai à mes joueurs d'essayer d'aller chercher le premier but, mais de ne pas s'en faire outre mesure advenant le cas où les Canucks ouvrent le pointage. Ce ne serait pas une catastrophe, pas une question de vie ou de mort s'ils prennent les devants en premier, non. On sait qu'on a le meilleur gardien de but, qu'on est en confiance, et que même si nous n'avons pas marqué beaucoup de buts à Vancouver, nos explosions offensives lors des matchs trois, quatre et six prouvent qu'on sait comment remplir le fond du filet.
Il est maintenant temps de passer de la parole aux actes. Messieurs, à partir de maintenant, l'avenir vous appartient!
*Propos recueillis par Guillaume Rivest.