Vingt-quatre heures après la victoire des Penguins, les aspects négatifs du premier match de la série face aux Hurricanes ont retenu l'attention surtout que Sidney Crosby a eu le malheur de ne pas marquer lundi, un fait rare depuis le début des éliminatoires.

Les Hurricanes ont été en mesure de limiter Crosby à deux petits lancers au filet lors de la première partie. Voilà pourquoi la grande question était de savoir si les Hurricanes avaient trouvé une façon de contenir le 87.

«En fait, nous avons un secret», a blagué l'entraîneur Paul Maurice au sujet de la recette pour contrer Crosby. «Mais non, il est un joueur tellement intelligent. Il a très bien joué défensivement lors de ce match et son apport offensif n'était pas essentiel donc il s'est appliqué son travail défensif. Je considère que notre trio de Matt Cullen a effectué un excellent boulot contre lui.»

«Ça fait partie du jeu d'être surveillé de près et la partie amusante demeure de trouver une façon de se démarquer pour connaître du succès et il y a plusieurs façons d'y parvenir», explique Crosby.

Toutefois, Crosby n'est pas le seul joueur à contribuer offensivement chez les Penguins. Les défenseurs de cette équipe dominent la LNH avec une récolte de 11 buts en séries comparativement à trois pour ceux des Hurricanes.

«Hal Gill et Rob Scuderi se spécialisent à contrer les meilleurs joueurs offensifs et à les tenir à l'écart de l'enclave», note Kristopher Letang. «Tandis que Sergei Gonchar et moi tentons surtout de contribuer offensivement. Tout le monde possède un rôle au sein de notre brigade et c'est ce qui explique notre succès. On n'essaie pas tous de jouer les Bobby Orr!»

«Nos défenseurs sont agressifs depuis le début des séries. Kristopher Letang et Philippe Boucher appuient souvent notre attaque et le brio de nos défenseurs nous donne beaucoup de profondeur sur le jeu de puissance», analyse l'entraîneur Dan Bylsma.

Chez les Hurricanes, la confiance n'est pas ébranlée puisque cette équipe a remporté ses deux matchs numéro deux lors des séries. Le gardien Cam Ward a concédé un seul but pendant ces deux rencontres.

«Il s'agit d'une série 4 de 7 et c'est difficile de l'emporter lorsque tu tires de l'arrière 0-2», avoue Ward. Il faut essayer de diviser les deux premières parties, mais ce ne sera pas une tâche facile.»

Étant donné que Philippe Boucher a inscrit un but et une mention d'aide lundi, les Penguins utiliseront probablement sept défenseurs une fois de plus jeudi.

Fleury ne se gêne pas pour manifester

Marc-André Fleury semble s'amuser comme un petit fou sur la patinoire en séries.

Quelques-uns de ses coéquipiers ont révélé à RDS que le gardien des Penguins n'hésitait pas à exprimer sa joie sur la glace lorsqu'il réalise un gros arrêt.

Fleury a reconnu qu'il aimait bien se faire entendre, lui qui a eu des arrêts difficiles à faire lors du premier match de la série.

«Ça fait longtemps que j'ai cette habitude», confie Fleury. «J'ai toujours aimé m'amuser quand je réussis un bel arrêt. C'est amusant et de toute façon quand un joueur compte il ne se gêne pas crier autour de mon filet donc je peux leur rendre la pareille.»

Satan a prouvé son utilité

Miroslav Satan, qui était le rejeté chez les Penguins depuis la date limite des transactions, a trouvé une façon de demeurer dans la formation des siens. Satan a été envoyé ans la Ligue américaine après la date limite des transactions alors que les Penguins n'avaient plus de place sur leur masse salariale.

Il a été rappelé pour le dernier match de la saison et il a marqué le premier but du match lundi. Il a donc amassé cinq points en huit rencontres depuis le début des séries, malgré un temps de glace moyen de 10 minutes par rencontre.

«Si vous aviez vu comment Miroslav (Satan) s'est comporté quand il a été rétrogradé dans la Ligue américaine, comment il a travaillé là-bas et comment il a agi depuis son retour avec notre équipe, vous pourriez mieux comprendre ses succès actuels», a lancé son entraîneur.

D'après un reportage de Renaud Lavoie