DETROIT - Six Québécois auront leur nom inscrit sur la coupe Stanley et pourront la parader un peu partout dans le Belle Province au cours de l'été. C'est le plus grand nombre de hockeyeurs québécois à obtenir ce privilège depuis que le Canadien de Montréal a remporté ce trophée en 1993.

Ils sont Marc-André Fleury, de Sorel, Kristopher Letang, de Montréal, Maxime Talbot, de Lemoyne, Pascal Dupuis, de Laval, Philippe Boucher, de Saint-Apollinaire, et Mathieu Garon, de Chandler.

"Ah? C'est là une belle statistique, a lancé Maxime Talbot quand La Presse Canadienne lui a signalé le fait d'armes. C'est sûr et certain qu'on en retire une fierté particulière. On est six gars très proches, les Québécois. On est fiers de ce qu'on fait ici avec les Penguins."

On pourrait aussi inclure Sidney Crosby dans le groupe, à titre de membre honoraire en quelque sorte. Le hockeyeur de Cole Harbour, en Nouvelle-Ecosse, a encore beaucoup d'affection pour les gens de Rimouski, qu'il a côtoyés dans les rangs juniors quand il s'est aligné avec l'Océanic.

"Il parle français, alors ça compte", a acquiescé Talbot, tout en reconnaissant les liens très serrés qu'ont entretenu les Penguins avec le Québec au fil des ans.

"Il y a plusieurs Québécois qui ont joué à Pittsburgh", a-t-il noté, en faisant notamment allusion à Mario Lemieux bien sûr, mais aussi aux Pierre Larouche, Michel Brière, Jean Pronovost, Gilles Meloche, Dennis Herron, etc. "C'est sûr aussi que depuis que Mario (Lemieux) est propriétaire, c'est une plus grosse fierté. On a la chance d'être plusieurs Québécois dans l'équipe, on a eu Michel Therrien qui a été entraîneur... Pour nous, c'est super de pouvoir jouer ensemble."

"Il y a toujours eu beaucoup de francophones, Pittsburgh est un endroit où il est très agréable de jouer, a indiqué Dupuis. Il y a une fierté d'avoir un aussi grand nombre de francophones dans l'équipe. Et c'est plaisant de savoir, à travers les journalistes québécois qui viennent nous voir, que le Québec est derrière nous."

"C'est agréable de voir une équipe avec autant de francophones qui gagne, a souligné Letang. Surtout qu'il n'y a pas tant de Québécois que ça dans la Ligue nationale."

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A 22 ans et 10 mois, Evgeni Malkin est le troisième plus jeune joueur à avoir remporté le trophée Conn-Smythe, remis au joueur le plus utile à son équipe dans les séries. Patrick Roy, qui a décroché cet honneur à 20 ans en 1986 avec le Canadien, et Cam Ward, qui a réalisé l'exploit en 2006 avec les Hurricanes de la Caroline à 22 ans et trois mois, sont les deux plus jeunes.

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Vendredi, dans le septième match, Maxime Talbot en était à son deuxième doublé de la finale. Il avait également marqué deux fois dans le troisième match, qui s'était soldé par une victoire de 4-2 des Penguins. Il avait alors complété son doublé en fin de rencontre dans un filet désert.

Le joueur de Lemoyne a été le meneur en finale aux chapitres des buts (4) et du différentiel (plus-4). Il a été le deuxième marqueur de son équipe lors du dernier tour des séries, avec six points (4-2). Seul Evgeni Malkin (2-6) a mieux fait que lui.

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Bill Guerin, le vétéran des Penguins, a remporté la deuxième coupe Stanley de sa carrière près de 14 ans après sa première. Il était alors un membre des Devils du New Jersey. Ce laps de temps entre deux conquêtes - 13 ans et 353 jours - est le troisième plus long dans l'histoire de la LNH, après Chris Chelios et Mark Recchi.

Chelios a attendu 16 ans et 20 jours entre la coupe de 1986 à Montréal et celle de 2002 avec Detroit. Recchi, lui, a connu un délai de 15 ans et 25 jours entre le trophée de 1991 avec Pittsburgh et celui de 2006 avec les Hurricanes de la Caroline.

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Reste à savoir combien de marques de Wayne Gretzky le capitaine des Penguins Sidney Crosby va rééditer d'ici la fin de sa carrière, mais il en a effacé une, vendredi, quand il est devenu le plus jeune capitaine de l'histoire à avoir le privilège de toucher à la coupe Stanley.

Le hockeyeur de Cole Harbour, en Nouvelle-Ecosse, a remporté le trophée à 21 ans. Gretzky avait 24 ans quand il a mis la main sur la première de ses quatre coupes à titre de capitaine des Oilers d'Edmonton, en 1984.

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La conquête de la coupe par Sidney Crosby viendra enlever beaucoup de pression sur les épaules du no 87. La crainte de 'rater' sa carrière, d'être un de ces grands joueurs qui n'a jamais rien gagné dans la LNH, est maintenant dissipée dans son cas.

On sait qu'on a imposé au prodige de Cole Harbour de lourdes responsabilités quand on l'a couronné, dès son arrivée dans la ligue, successeur de Wayne Gretzky à titre d'ambassadeur de la LNH et de Mario Lemieux comme tête d'affiche des Penguins. Il a maintenant franchi une étape cruciale dans sa quête de confirmer sa légende en devenir.

"Sid a enfin réalisé son rêve de remporter la coupe, a dit Mario Lemieux après le match de vendredi. Sa carrière sera maintenant complète, peu importe ce qui arrivera par la suite."

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Le capitaine et vétéran défenseur des Red Wings, Nicklas Lidstrom, a reconnu, après le match de vendredi, que la série contre les Penguins a été l'une des plus ardues qu'il ait disputée au cours de sa carrière.

"Ç'a été ardu depuis le premier match, a-t-il souligné après la défaite de 2-1 des siens dans le septième match de la finale de la Coupe Stanley. L'initiative du jeu est sans cesse passée d'une équipe à l'autre, on s'est échangé beaucoup d'occasions. C'est difficile de se retrouver du côté des perdants après tout ça, surtout quand tu viens si près de l'emporter."