Bon, je dois admettre que ma prédiction des équipes qui se retrouveront en finale de la coupe Stanley n’était définitivement pas une très bonne. J’avais prédit un affrontement entre les Kings de Los Angeles et les Rangers de New York! Je prenais une chance avec les Rangers, de qui je m’attendais à de grandes choses car je croyais sincèrement que les Eric Staal, Rick Nash et autres allaient se réveiller et prêter main forte aux Derick Brassard, Henrik Lundqvist et compagnie.

Cependant, Lundqvist n’a pas été à la hauteur, Staal a été invisible et Nash n’a pas été bien mieux. Alors, en combinant ces performances aux absences de Ryan McDonagh et Dan Girardi pour quelques matchs, cela a eu pour conséquence que les Rangers n’ont jamais été dans le coup. Qui eut prédit avant le début de la série que Lundqvist n’allait pas terminer trois matchs (dont un à cause de blessure) et qu’il aurait tenu une moyenne de buts alloués supérieur à quatre?

Pour ce qui est des Kings, Il faut donner tout le crédit aux Sharks de San Jose, qui ont vaincu leurs démons et finalement battu une équipe de premier plan que plusieurs experts voyaient remporter la coupe Stanley. Martin Jones a fait un travail remarquable face à son ancienne équipe, Joe Pavelski a été fidèle à lui-même et la profondeur de San Jose a fait la différence dans cette série. Personnellement, je suis bien heureux du succès des Sharks car ils forment une équipe très excitante à voir jouer.

Je trouve les critiques envers Joe Thornton en séries quelque peu sévères, car en regardant ses statistiques en tournoi printanier, on ne peut pas dire qu’il n’a pas produit, mis à part peut-être ses deux dernières présences en séries. Thornton est un fier compétiteur et un joueur énormément apprécié de ses coéquipiers. Il a accumulé plus de 1300 points en carrière, ce qui est tout à fait remarquable. Peut-être que de ne plus être le capitaine de cette équipe lui a fait le plus grand bien en lui enlevant beaucoup de pression, une pression que Joe Pavelski peut assumer à merveille.

Dans les autres séries, celle qui était la plus difficile à prédire n’a pas déçu du tout. Les Blues de St. Louis, à l’instar des Sharks, ont aussi vaincu leurs démons en disposant des champions en titre, les Blackhawks de Chicago. Les joueurs, l’organisation ainsi que Ken Hitchcock ont eu chaud lorsqu’ils ont vu les Hawks revenir de l’arrière 3-1 dans la série. Nous savions tous, ainsi que les Blues, que les Hawks sont habitués de gagner et que de tirer de l’arrière n’allait pas les affecter car en plus de revenir de l’arrière dans la série, ils ont fait de même lors du 7e match lorsqu’ils tiraient de l’arrière 2-0.

Je me dois d’admettre que lorsque les Hawks ont égalé la marque à 2-2, je croyais vraiment, de par leur expérience, qu'ils allaient remporter le match. Il s’en est fallu de peu pour que les deux équipes se retrouvent en supplémentaire lorsque le lancer de Seabrook a touché aux deux poteaux derrière Brian Elliott sans jamais pénétrer dans le filet.

Ce qui est merveilleux des séries de la LNH, à part plusieurs rebondissements, est que nous avons l’occasion de voir jouer plusieurs autres vedettes de la LNH sur une base plus régulière. Celui qui m’a le plus impressionné en première ronde est sans aucun doute Alex Pietrangelo.

Certains se demandaient à l’occasion pourquoi il passait avant d’autres défenseurs droitiers sur l’équipe canadienne. Il ne suffisait que de regarder le 7e match pour comprendre l’étendue de son talent autant offensif que défensif. Certes, il n’est pas aussi spectaculaire que ces autres défenseurs, mais combien plus complet et efficace défensivement. Il a été tout simplement dominant tout au long du match et confirme, bien qu’il n’en avait pas besoin, sa place parmi l’élite de la LNH. Je suis convaincu qu’il sera sa place au sein de l’équipe canadienne en vue de la Coupe du monde, cet automne.