Une occasion rêvée
Repêchage 2013 mercredi, 3 juil. 2013. 09:20 samedi, 14 déc. 2024. 08:44Écartés des séries éliminatoires pour une quatrième saison d’affilée, les Flames de Calgary détenaient une occasion rêvée au repêchage de 2013 de raviver les tisons de l’organisation avec trois choix de première ronde et huit sélections au total.
Les Flames n’ont pas besoin de chercher bien loin pour expliquer la nécessité de leur reconstruction actuelle. Parmi les repêchages de 2005 à 2012, la formation albertaine a obtenu une récolte de seulement deux joueurs ayant disputé plus de 100 matchs dans la LNH.
En fait, il faut remonter à l’encan de 2004 pour trouver le dernier choix des Flames qui a eu un impact dans le circuit Bettman avec Brandon Prust.
Voilà pourquoi les Flames ne pouvaient se permettre de rater leur coup avec les 6e, 22e et 28e choix qui ont permis de mettre la main sur les attaquants Sean Monahan, Émile Poirier et Morgan Klimchuk.
Dans son rôle d’entraîneur, Bob Hartley ne gère pas le dossier du repêchage et il insiste sur l’importance de respecter le travail des recruteurs qui ont épié des centaines d’espoirs en parcourant des milliers de kilomètres.
« C’est certain que je ne connais pas trop les jeunes, mais j’ai assisté aux réunions et nos dépisteurs sont très excités de nos sélections. On a comblé certains de nos besoins dont celui de se grossir avec nos choix de première ronde », a évalué Hartley.
Hartley ne tire peut-être pas les ficelles du repêchage, mais il aurait pu vouloir s’immiscer dans ce domaine étant donné le besoin pressant de relancer l’équipe sur la patinoire.
« Ce n’est pas ma responsabilité de modifier des aspects de ce département. On effectue un travail d’équipe, mais on a chacun nos départements et il faut respecter cela. De plus, ça ne me sert à rien de retourner trop loin derrière parce que je suis arrivé la saison passée. Il ne faut pas oublier aussi qu’on mise sur des jeunes intéressants qui s’en viennent », a –t-il indiqué.
Avec ses années de succès et ses saisons à manger son pain noir, Hartley sait trop bien que l’excitation de la fin du repêchage doit être prise avec un grain de sel.
« Dans le monde du hockey professionnel, c’est la seule journée que tout le monde quitte heureux. Mais c’est après qu’on obtient beaucoup de réponses à nos questions et que les surprises et les déceptions ressortent.
Une destination prisée pour éclore
Les prochaines années permettront de déterminer si les collègues du fascinant entraîneur ont visé juste en 2013. Les athlètes ont également un rôle déterminant à jouer dans cette équation et ils étaient emballés de se joindre à une équipe à la recherche de talent.
Identifié comme le 39e espoir en Amérique du Nord, Poirier a vécu le bonheur de se faire choisir dès la première ronde.
« C’est incroyable, je ne m’attendais pas trop à cela. Je savais qu’il y avait une possibilité, mais c’était merveilleux à entendre. Je suis très heureux de me retrouver dans une aussi bonne organisation », a confié Poirier qui est devenu le premier représentant de la LHJMQ choisi par les Flames depuis 2007 et le premier en ronde initiale depuis Denis Gauthier en 1995!
« C’est une très belle opportunité, je ne pouvais pas me retrouver dans un meilleur endroit avec un processus de reconstruction », a ajouté l’attaquant des Olympiques de Gatineau.
Tout comme Poirier, Monahan (photo à droite) s’imaginait devenir un rouage important de l’organisation. En fait, le polyvalent joueur de centre pense déjà à la campagne 2013-14 pour remercier les Flames de leur confiance.
« C’est génial, je crois que je peux bien cadrer dans cette équipe. Je les ai rencontrés quelques fois et j’espère avoir un impact dès la prochaine saison puisque je pense être prêt pour jouer dans la LNH », a-t-il avancé.
Plusieurs experts prévoyaient que Calgary réserverait l’un de ses choix de première ronde pour un gardien pour succéder éventuellement à Miikka Kiprusoff et Zachary Fucale semblait présenter le profil rêvé. Pourtant, les dirigeants des Flames en ont décidé autrement.
« Je laisse ces décisions aux recruteurs. C’est leur journée et ce serait malhonnête de ma part de critiquer leurs choix après tous leurs efforts. Je vivais mon deuxième repêchage avec eux et je peux dire qu’ils travaillent très fort et de façon rigoureuse », a conclu Hartley qui a toujours une pensée pour les victimes des inondations dans la région de Calgary.