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RÉSULTATS

Connor Bedard a réussi une transition impeccable

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Après ses 31 premiers matchs, Connor Bedard est tel qu'annoncé. Le meilleur espoir depuis Connor McDavid a fait une transition impeccable aux rangs professionnels et est déjà le coeur et l'âme des Blackhawks. Ses 28 points sont 11 de plus que tout autre coéquipier, un total qui lui permet de mener également les recrues cette saison, en plus d'être le meilleur buteur et passeur chez les joueurs de première année.

Il est le favori pour le trophée Calder et il n'est pas difficile de s'imaginer le voir dans la course pour les trophées Hart, Art Ross, et Maurice Richard dans les années à venir. Même comme recrue, Bedard se classe parmi l'élite offensivement. Il est notamment 3e dans la Ligue nationale de hockey pour les chances en entrée de zone, derrière seulement Jack Hughes et David Pastrnak, deux des favoris pour le Hart cette saison.

Les chances en entrée de zone sont une des meilleures façons de créer des opportunités dans la LNH. La vitesse déstabilise l'adversaire et les meilleurs joueurs sont capables de profiter des ouvertures que ça crée.  Bedard se sert de sa vitesse et de sa détente foudroyante pour nous donner des séquences comme celle-ci, où il se glisse derrière la défensive, reçoit une longue passe et bat le gardien d'un tir vif dans la partie supérieure.

Et il ne fait pas oublier que Bedard n'a pas le luxe de jouer avec Timo Meier, Brad Marchand, ou même Tyler Toffoli. Taylor Hall était un partenaire intéressant pour commencer la saison, mais une blessure et opération à un genou le tiendra à l'écart pour le reste de l'année. Ses coéquipiers les plus communs après 31 matchs sont Philipp Kurashev, Nick Foligno, et Ryan Donato. On parle ici de trois joueurs qui, l'an dernier, ont récolté 25, 26, et 27 points respectivement. Pas exactement des dynamos offensifs.

Un problème aussi prévisible que temporaire

Le plus gros problème à Bedard cette saison est qu'il essaie de tout faire par lui-même, mais peut-on vraiment le blâmer? Vu le manque de talent dans la formation, il doit prendre les choses en main et, aussi bon soit-il, il demeure une recrue dans la ligue. Son taux de revirement de 18,1 % cette saison le place au 517e rang du circuit Bettman parmi 646 joueurs qualifiés. C'est énorme, oui, mais je ne vois pas ça comme un problème à long terme.

Enlever un peu de pression de Bedard et l'entourer d'options dynamiques qui peuvent générer de l'offensive par eux-mêmes viendra sans doute faire chuter ce taux de revirements astronomique. Ça forcera les défenses adverses à devoir diviser leurs efforts plutôt que de tout concentrer sur le jeune phénomène. Bedard apprend aussi tranquillement ce qui marche et ne marche pas chez les pros. Quelles feintes il peut se permettre, quels espaces qui étaient disponibles dans la WHL sont maintenant fermés avec la vitesse du jeu professionnel, etc.

Son jeu défensif laisse à désirer, mais on revient encore une fois au manque de support. Bedard doit dépenser toute son énergie à générer de l'offensive pour lui et ses coéquipiers, son jeu dans son territoire devient secondaire. Son moins-13 devrait rapidement s'améliorer lorsqu'il jouera avec un club qui n'a pas un différentiel de buts marqués de moins-38, une marque qui ne devance que les Sharks de San Jose cette saison.

Chicago devra entourer de talent sa jeune vedette tôt ou tard. Ils ont déjà Frank Nazar, Colton Dach, Oliver Moore, et autres dans leur système, en plus de 9 choix dans les deux premières rondes en 2024 et 2025, dont leur propre sélection qui devrait être dans le top-5 encore une fois cette année. Chicago a aussi encore 9 millions $ d'espace sous le plafond salarial et a plus de 25 millions $ de contrats qui sont à échéance après cette saison. Que ce soit le repêchage, le marché des joueurs autonomes, ou des transactions opportunistes, Chicago peut difficilement faire pire que l'édition 2023-2024 de l'équipe.

L'avenir est prometteur dans la Ville des vents.