Dès que le premier rayon de soleil est apparu, hier, Vancouver fut prise d‘assaut par ses résidents et les nombreux touristes qui y sont venus pour la durée des Jeux. À un point tel, du reste, que c‘était probablement à la limite de ce que le centre-ville pouvait absorber!

Tout le long de “Canada Place”, entre les rues Granville et Burrard, il y avait une chaîne humaine qui occupait tout l‘espace. Les gens voulaient absolument voir de près la flamme olympique.

Plus au sud, sur une rue Robson fermée pour les piétons, on ne pouvait même plus distinguer l‘asphalte, ni les trottoirs, tellement il y avait de gens entassés les uns sur les autres.

Le “Skytrain” était si bondé qu‘il me rappelait le métro de Montréal à l‘époque d‘Expo 67! Même hier soir, au coeur de la ville, on se serait cru en plein Londres ou Paris.

Évidemment une telle situation crée quelques problèmes. Les braves chauffeurs d‘autobus qui assurent notre transport entre les hôtels et le Centre de diffusion sont pratiquement laissés à eux mêmes dans cette cohue. Aux intersections, les policiers ne leur offrent aucune collaboration. Ils doivent jouer du coude tout en s‘assurant que les piétons ne soient pas pris à partie. Et puis ce matin, en descendant à pied Burrard vers le nord, il fallait contourner tous les détritus qui avaient été laissés par terre par cette masse humaine.

Malgré tout, les sourires étaient sur toutes les lèvres hier. Les gens étaient heureux, il faisait beau et une merveilleuses petite fille d‘à peine trois ans m‘a fait littéralement craquer avec son petit drapeau en criant “go Canada go”.

Qui sait peut-être que son cri plein d‘innocence a atteint Cypress Mountain quelques heures plus tard…