MONTRÉAL – Antoine Vermette n’oubliera pas de sitôt son vol de retour vers l’Arizona samedi soir alors qu’il a appris la confirmation que les Coyotes venaient de se départir de ses services tout juste avant le décollage.

En fait, l’avion avait commencé à rouler pour s’envoler quand le Québécois de 32 ans a dû mettre un terme à sa conversation téléphonique avec le directeur général des Coyotes, Don Maloney.

« C’était une situation vraiment étrange comme vous pouvez le comprendre. Maintenant, je me prépare à amorcer ce nouveau chapitre de ma carrière et j’ai la chance de pouvoir me joindre à une équipe excitante », a raconté Vermette en conférence téléphonique.

« Mais je ne mentirai pas, c’était particulier. »

« Même si tu t’attends à ce que ça puisse arriver, tu crées des liens d’amitié et j’aimais plusieurs choses de cette organisation. Je pense particulièrement aux joueurs et c’est toujours un choc quand tu réalises que c’est la fin », a-t-il poursuivi.

Vermette a donc été envahi par des émotions particulières durant le trajet vers Phoenix, mais le nouveau membre des Blackhawks de Chicago a pu prendre le temps de faire ses adieux à ses coéquipiers et aux membres de l’organisation.

« J’ai eu la chance de pouvoir remercier les gens de façon adéquate ce qui n’arrive pas souvent », a confirmé Vermette dont la classe a été vantée par Maloney à la suite de la transaction.

Le plus agréable dans l’histoire, c’est que Vermette a obtenu le bonheur de revenir à la maison pendant quelques heures auprès de sa femme et de sa fille à la suite d’un voyage de quatre parties.

Échangé pour la troisième fois de sa carrière, le hockeyeur originaire de la région de Québec se doutait que ce sort allait lui être réservé une autre fois ce qui ne facilite pas le tout pour autant.

« On sait que ça peut arriver et je ne suis pas naïf à propos de la réalité de notre métier. On entend des spéculations et on réalise que les choses se dirigent dans une direction, mais ce n’est pas facile de vivre ça », a admis celui qui arborera le numéro 80 à Chicago.

Les derniers matchs n’avaient donc pas été de tout repos pour le polyvalent attaquant et il ne croit pas que l’adaptation sera longue avec sa nouvelle troupe.

« Je ne pense pas, c’est vraiment excitant et j’ai déjà vécu une situation semblable auparavant », a-t-il rassuré.

Même si la situation exige une période d’absorption, Vermette aurait pu aboutir dans une destination nettement moins attrayante.

« Ce sera bien de recommencer à être enthousiaste à regarder les classements. Je dois avouer que je n’y portais plus trop attention avec les Coyotes dernièrement. En tant que joueur, on veut participer à des matchs significatifs et ça fait grimper le niveau de compétition à un autre niveau », s’est réjoui Vermette qui devrait affronter les Hurricanes de la Caroline lundi au United Center. Antoine Vermette

Auteur de 35 points (13 buts et 22 aides) en 62 matchs cette saison, Vermette débarque donc dans la sublime ville de l’Illinois pour aider à combler la perte prolongée de Patrick Kane. Grâce à ses passages avec les Blue Jackets et les Coyotes, il connaît très bien l’identité du clan de Joel Quenneville et il se dit persuadé de cadrer dans ce moule.

« C’est agréable, j’ai pu jouer contre eux assez souvent. J’aime leur système avec un rythme élevé et je présume qu’on abordera plus les détails avec l’entraîneur lundi. Ça devrait bien me convenir », a imaginé l’ancien des Tigres de Victoriaville.

Quelques semaines après son arrivée en Arizona au printemps 2012, les Coyotes et Vermette ont atteint la finale de l’Association Ouest. Cette poussée a été à l’origine de ses plus beaux souvenirs avec l’organisation.

« On a vécu des moments vraiment spéciaux quand on a fait ce chemin en séries. C’était très agréable d’en faire partie et je me suis fait d’excellents amis. Je vais garder de bons souvenirs et ce fut un chapitre positif de ma carrière », a révélé celui qui écoule la dernière année de son contrat.

Un parcours similaire n’est certainement pas exagéré pour les Blackhawks en vue des éliminatoires à venir. Par la suite, Vermette pourra évaluer avec les dirigeants la possibilité de s’engager à long terme avec eux.