BOCA RATON - On sait tous que le Canadien serait dans le trouble, voire dans un sérieux pétrin, si Carey Price devait subir une blessure lors d’un match. Dustin Tokarski lui viendrait bien sûr en relève. Et comme il l’a démontré l’an dernier et en début de saison régulière, Tokarski pourrait donner une chance de gagner au Tricolore.

ContentId(3.1119464):Rencontre au sommet à Boca Raton
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Mais Tokarski n’est pas Carey Price. Mettons!

Cela dit, qu’arriverait-il si Price et Tokarski tombaient au combat dans le cadre du même match? Un joueur pourrait venir en relève, car il est loin d’être acquis que le préposé à l’équipement Patrick Langlois – qui endosse les jambières de temps en temps à l’entraînement, serait en mesure de relever le défi.

Anyway!

C’est justement pour établir un scénario applicable en cas d’urgence que les directeurs généraux ont abordé rapidement cette question des gardiens alternatifs lors de leur première journée de réunion à Boca Raton lundi.

Le 3 mars dernier, face aux Maple Leafs de Toronto, les Panthers de la Floride se sont retrouvés dans l’embarras alors que Roberto Luongo et Al Montaya ont tous les deux été blessés dans le cours du match. Luongo est demeuré au vestiaire après le premier entracte. Montoya a été blessé en tout début de troisième période.

Parce que le directeur général Dale Tallon ne pouvait obtenir l’autorisation de la LNH de faire appel aux services de leur entraîneur des gardiens Robb Tallas – qui a joué son dernier match dans la LNH en février 2001 avec les Blackhawks de Chicago – les Panthers ont gardé Montoya dans le filet.

Une décision qui n’a pas souri aux Panthers. Car après les quelque dix minutes de pause, Montoya n’a rien pu faire sur le but qui est devenu le filet gagnant des Leafs dans un gain de 3-2.

Bien qu’il était déjà en tenue de ville, Roberto Luongo, qui semblait moins mal en point que son adjoint, a alors remis son équipement pour venir en relève au gardien qui lui était venu en relève plus tôt dans le match.

« C’est clair que cette situation n’était pas optimale et que nous voulons éviter qu’elle ne se reproduise. Est-ce que les équipes devraient avoir à leur disposition un gardien d’urgence qui pourrait être habillé et envoyé dans la mêlée en cas de besoin? C’est sûr », a admis le vice-président aux opérations hockey Colin Campbell.

Cela dit, Campbell a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas perdre de sommeil sur ce genre de situation. « C’est la première fois en 21 823 matchs qu’une équipe se retrouve sans gardien. Est-ce qu’on doit s’énerver alors qu’il faudra attendre 21 223 (sic) autres matchs avant que cela ne se reproduise? Je n’étais pas dans le groupe qui a discuté de ce sujet, mais on déterminera une marche à suivre », a conclu un Colin Campbell amusé.

Directeur général des Penguins de Pittsburgh, Jim Rutherford a convenu qu’il s’agissait d’un problème simple à régler. « Plusieurs organisations ont déjà sous la main des anciens gardiens qui pourraient faire le travail par mesure d’urgence. On voit ça tous les ans un gars qui se retrouve sur le banc comme police d’assurance. Ces gardiens d’urgence n’auraient pas besoin d’être sous contrat, mais simplement identifiés à la LNH. Ça me semble tenir du bon sens. Je peux toutefois vous assurer que je ne serais pas le gardien désigné à Pittsburgh », a conclu le directeur général des Penguins qui a connu une belle carrière comme gardien dans les années 1970 à Detroit, Pittsburgh, Los Angeles et Toronto.