CRABTREE - Les Phénix du Collège Esther-Blondin se sont inclinés 6 à 5 dans le quatrième match de la série les opposant au Blizzard du Séminaire Saint-François qui remporte la série 4-0. Les troupiers de Claude Lafontaine se sont battus jusqu'au bout. Ils ont mis sur la glace tous les efforts exigés et ils y ont cru jusqu'à la dernière seconde. Mais force est d'admettre que l'adversaire possédait une belle machine bien huilée et qu'il aurait fallu une équipe des Phénix avec tous ses éléments en place, pour passer à travers de cette série là.

Les Phénix du CEB ont joué la série avec 3 joueurs blessés et le dernier match avec 3 joueurs suspendus. C'est donc avec un banc amputé de 6 réguliers que Claude Lafontaine a dû s'ingénier à trouver les bons stratagèmes.

Débuts chancelants

Les Phénix ont été surpris de l'énergie déployée par les joueurs du Séminaire Saint-François en début de match, tant et si bien que l'on atteignait à peine le milieu du premier vingt, le pointage était déjà 3 à 0 pour les visiteurs. Deux buts du défenseur Guillaume Gélinas, pendant des avantages numériques, additionnés à celui de Guillaume Naud, compté à 5 contre 5, et déjà les joueurs du CEB jouaient du hockey de rattrapage pour tenter de s'éviter une élimination en quatre joutes d'affilée.

Il y a bien eu ce but, du Phénix affilié Alexandre Grenier, à 18:24, mais neutraliser à peine une minute plus tard, par celui d'Alexandre Poulin qui portait le pointage 4 à 1 pour le SSF. Pendant ce premier vingt, le gardien des Phénix Guillaume Decelles a été soumis à un barrage de 18 lancers en sa direction.

Delisle sonne le réveil

Bien qu'ébranlés en début de période par le but du capitaine du SSF Alexandre Tanguay qui portait le pointage 5 à 1, les joueurs du CEB ont été encouragés lorsque Carl-Antoine Delisle est venu à 10:05, pendant un avantage numérique, marquer son deuxième des séries avec la complicité de Therry Piché et Samuel Paquette. Il a été imité trois minutes plus tard par le capitaine des Phénix, William Cochrane, qui marquait un but sans aide pour réduire l'écart 5 à 3.

Les deux équipes ont échangé chacun un but en fin de période, Turcotte-Chabot pour le SSF et Cochrane du coté des Phénix avec son deuxième du match, pour finalement rentrer au vestiaire avec le Blizzard en avant 6 à 4.

Les Phénix ont tout tenté

En troisième période, jouant avec l'énergie du désespoir, les Phénix ont eu un net avantage sur leurs adversaires lorsqu'ils ont bombardé le gardien Maxime Lagacé de 17 lancers.

En fin de match, alors que le gardien Guillaume Decelles avait été rappelé au banc au profit d'un attaquant, le défenseur Mathieu Laverdure est venu réduire l'écart à un seul but, à 19:20, d'un lancer précis dans le coin supérieur droit pour tromper la vigilance du gardien Lagacé.

Les dernières secondes, toujours jouées sans gardien de but du côté des Phénix, se sont passées en territoire adverse où les hommes de Lafontaine ont bien failli réussir l'improbable dans les derniers instants de la rencontre, en ratant un dernier retour de lancer avec 3 secondes à faire au cadran.

La fin d'une belle saison

Cette défaite, la 4e en autant de matchs dans cette série contre le SSF marque la fin des activités pour les joueurs du Collège Esther-Blondin. Somme toute une bonne saison pour les jeunes joueurs du CEB, malgré un classement déficient en saison régulière. Ils ont été les finalistes du Tournoi international midget de Drummondville dans la classe AAA pour une deuxième année consécutive, et ils ont quand même éliminé de la course à la Coupe Jimmy-Ferrari, les détenteurs du premier rang en saison régulière, le Blizzard du Séminaire Saint-François.

En conclusion

Sans chercher aucune excuse, n'y rien enlever au mérite du Blizzard du SSF, il faut tout de même dans l'analyse que l'on fait de cette dernière série, prendre en considération certains éléments qui sont venus perturber la préparation qu'avait mise en place l'équipe d'instructeurs des Phénix du Collège Esther-Blondin.

Sur la touche pour cause de blessures Jonathan-Ismael Diaby, Samuel Aquin et François Olivier Parent, ont raté la totalité de cette importante série contre le SSF. Puis purgeant des suspensions imposées lors du troisième match, les défenseurs Philippe Archambault et François Godin ainsi que l'ailier droit Alex Souligny, étaient absents du quatrième affrontement. Ce qui est venu changer la perspective envisagée par Claude Lafontaine dans la préparation de sa formation, puisqu'il a dû faire appel à un total de six joueurs affiliés lors de cette rencontre cruciale.

Avec un tiers de nouveaux joueurs dans l'alignement, un manque de cohésion a marqué les premiers instants de la rencontre. Mais jamais il y a eu une baisse de régime dans l'effort offert, et ce, de la part des joueurs comme celle des entraîneurs, si bien qu'à mi-chemin dans la joute, on a pu sentir qu'un certain synchronisme s'installait peu à peu et qu'une apparence de chimie prenait déjà forme.

C'est surtout grâce au travail incessant des Lafontaine, Desrosiers et Charbonneau en poste derrière le banc, si cette homogénéité a pu s'installer si rapidement. Sans jamais baisser les bras, ils ont multiplié les encouragements et les directives aux jeunes joueurs, pour leur apprendre à relever cet autre important défi.

En tant qu'observateur privilégié, j'ai pu assister à une belle démonstration de perspicacité par un groupe de jeunes à qui l'on a appris à se resserrer les coudes quand les circonstances l'exigeaient.

Une leçon de courage et de ténacité qui les honore, dans ce dénouement si difficile à accepter, qu'est la défaite.

Collaboration spéciale Raymond Gauthier, les Phénix du Collège Esther-Blondin