(PC) - Du jeu défensif «à la Lemaire» à forces égales et le troisième meilleur jeu de puissance de la LNH, voilà une formule gagnante pour une équipe d'expansion. Le Wild compte pas moins de trois joueurs parmi les cinq premiers marqueurs de la LNH en avantage numérique, soit le meneur Andrew Brunette, avec 18 points, Marian Gaborik, 16, et Jim Dowd, 15.

L'ex-Canadien Sergei Zholtok fait également sa part avec neuf points (c'était avant les matchs de lundi). Le défenseur Filip Kuba (1-6-7) complète le quintet.

Du groupe, Gaborik s'avère un véritable petit prodige, avec un total de 30 points (le même total que Brunette) en 28 matchs à l'âge de 19 ans seulement et avec une équipe d'expansion.

Et tout ça, sans camp d'entraînement, puisqu'il relevait d'une opération à l'abdomen qui lui a fait rater le premier match de la saison, après avoir été le meilleur compteur de son équipe (18-18-36), à 18 ans, la saison précédente. Mario Tremblay, semble-t-il, lui en a fait suer un coup pour rattraper le temps perdu. «Mais ça m'a aidé», convient le jeune attaquant.

Pas moyen cependant de lui faire dire qu'il est surpris de son rendement: «Comme j'ai raté le camp d'entraînement, j'ai juste essayé de faire de mon mieux en prenant les matchs un par un», se contente-t-il de répéter en ajoutant que son équipe est bien meilleure que la saison dernière.

Aidé par l'attaque massive, Gaborik est parvenu à accumuler autant de points dans une équipe de Jacques Lemaire nécessairement portée sur la défense. «Au début de la saison, on marquait beaucoup de buts en avantage numérique mais on était dans les moins, raconte Gaborik, et l'entraîneur nous a demandé de revenir davantage dans notre territoire.»

De son propre aveu, Gaborik avait eu de la difficulté à s'adapter au style exigeant de Lemaire à son arrivée dans la LNH la saison dernière.

Le meilleur ami de Marcel

Gaborik a été le troisième choix du repêchage de 2000, derrière Rick DiPietro (Islanders) et Dany Heatley (Atlanta). Doug Risebrough ne regrette certainement pas son choix.

Son compatriote Peter Bondra a toujours été le joueur préféré de ce Slovaque, dont le meilleur ami est Marcel Hossa, repêché la même année au 16e rang par le Canadien et présentement à Québec. Les deux se parlent presque tous les jours.

«C'est difficile pour lui parce qu'il a toujours été le meilleur marqueur partout où il est passé, raconte Gaborik. Mais il va être dans la Ligue nationale d'ici la fin de la saison ou l'an prochain.»

Les deux ont joué ensemble en Slovaquie... et c'est plutôt Gaborik qui était le meilleur marqueur.

Gaborik va représenter son pays aux Jeux olympiques, si la Slovaquie parvient à se qualifier. Il n'a pas encore discuté de la possibilité que le Wild le libère pour le tournoi de qualification.

Son coéquipier Lubomir Sekeras, qui vient de la même ville que lui, est dans le même cas, tout comme Zholtok pour la Lettonie.