Martin n'aime pas trop les batailleurs
Hockey vendredi, 22 janv. 2010. 20:06 samedi, 14 déc. 2024. 13:07
Je ne suis plus l'entraîneur du Canadien mais, si c'était le cas, le sort réservé à Georges Laraque n'aurait probablement pas été le même.
Contrairement à moi lorsque j'étais derrière le banc d'une équipe de la LNH, Jacques Martin n'aime pas insérer un dur à cuire dans son alignement. En jouant avec un tough, je protégeais mes jeunes joueurs et je me réservais le droit de changer le rythme de la rencontre en le laissant faire son boulot librement.
La philosophie de Martin est différente et il faut la respecter puisque ça lui a permis d'inscrire plus de 500 victoires dans la Ligue nationale. C'est un entraîneur qui utilise fréquemment ses quatre trios et qui espère ainsi obtenir beaucoup de mouvement sur la glace.
À partir du moment où Laraque ne pouvait amener à Martin ce qu'il cherche chez un joueur et qu'il ne pouvait se fondre dans le plan de match du coach, le mariage entre les deux parties ne pouvait durer.
La plupart des joueurs qui sont régulièrement sortis de l'alignement, peu importe les raisons, ont énormément de difficulté à l'accepter. Comme c'était le cas pour Georges, ces joueurs savent qu'ils peuvent aider l'équipe à leur manière et c'est très frustrant pour eux de ne pas pouvoir le faire. C'est dur sur l'orgueil d'un homme.
À sa défense, il faut dire que le colosse a été blessé plus souvent qu'à son tour à Montréal. À noter également que ce n'est pas le genre de joueur qui va aller vers la bagarre, sauf que s'il est invité à se battre il va y aller avec n'importe qui. Georges Laraque n'a jamais eu peur d'un seul joueur de hockey de toute sa carrière et ça, il ne faut pas le lui enlever.
Il faut dire qu'à un certain moment dans sa carrière, Laraque aidait l'équipe pour laquelle il s'alignait. Cet homme fait des choses extraordinaires en dehors de la glace et il faut le noter. Qui sait, il sera peut-être même appelé à avoir une belle carrière dans les médias. Toutefois, rendu à 33 ans, malgré ce que Georges peut bien en dire, je crois qu'il ne reviendra pas avec une autre équipe de la LNH.
Pas facile les relations entraîneur-journalistes
Jeudi soir après le violent match entre les Flyers et les Rangers, l'entraîneur-chef des Rangers, John Tortorella, a eu une toute aussi violente prise de bec avec un journaliste du New York Post nommé Larry Brooks.
Ce ne sont pas des images véritablement belles à voir.
Au cours de ma carrière, j'ai déjà eu des désaccords, mais pas aussi virulent que ce type d'engueulade. Selon ce que j'ai entendu, Brooks aurait déjà joué le même coup à Jacques Lemaire lorsqu'il était l'entraîneur des Devils et il serait loin d'être apprécié de tous dans l'environnement Newyorkais.
J'ai eu très peu de gros tête à tête avec un journaliste ou un autre. Lorsque ce genre de situation se présentait à moi, je ne réglais pas mes problèmes en public comme ces deux hommes l'ont fait.
Lorsque cela m'arrivait, j'invitais le journaliste à venir dans mon bureau et là on se disait nos quatre vérités. Pourquoi j'agissais ainsi? Premièrement, pour une simple raison de respect. Et puis parce que si j'insultais un journaliste devant ses collègues, je savais qu'à long terme je sortirais perdant de cette confrontation.
*propos recueillis par Jean-Simon Landry
Contrairement à moi lorsque j'étais derrière le banc d'une équipe de la LNH, Jacques Martin n'aime pas insérer un dur à cuire dans son alignement. En jouant avec un tough, je protégeais mes jeunes joueurs et je me réservais le droit de changer le rythme de la rencontre en le laissant faire son boulot librement.
La philosophie de Martin est différente et il faut la respecter puisque ça lui a permis d'inscrire plus de 500 victoires dans la Ligue nationale. C'est un entraîneur qui utilise fréquemment ses quatre trios et qui espère ainsi obtenir beaucoup de mouvement sur la glace.
À partir du moment où Laraque ne pouvait amener à Martin ce qu'il cherche chez un joueur et qu'il ne pouvait se fondre dans le plan de match du coach, le mariage entre les deux parties ne pouvait durer.
La plupart des joueurs qui sont régulièrement sortis de l'alignement, peu importe les raisons, ont énormément de difficulté à l'accepter. Comme c'était le cas pour Georges, ces joueurs savent qu'ils peuvent aider l'équipe à leur manière et c'est très frustrant pour eux de ne pas pouvoir le faire. C'est dur sur l'orgueil d'un homme.
À sa défense, il faut dire que le colosse a été blessé plus souvent qu'à son tour à Montréal. À noter également que ce n'est pas le genre de joueur qui va aller vers la bagarre, sauf que s'il est invité à se battre il va y aller avec n'importe qui. Georges Laraque n'a jamais eu peur d'un seul joueur de hockey de toute sa carrière et ça, il ne faut pas le lui enlever.
Il faut dire qu'à un certain moment dans sa carrière, Laraque aidait l'équipe pour laquelle il s'alignait. Cet homme fait des choses extraordinaires en dehors de la glace et il faut le noter. Qui sait, il sera peut-être même appelé à avoir une belle carrière dans les médias. Toutefois, rendu à 33 ans, malgré ce que Georges peut bien en dire, je crois qu'il ne reviendra pas avec une autre équipe de la LNH.
Pas facile les relations entraîneur-journalistes
Jeudi soir après le violent match entre les Flyers et les Rangers, l'entraîneur-chef des Rangers, John Tortorella, a eu une toute aussi violente prise de bec avec un journaliste du New York Post nommé Larry Brooks.
Ce ne sont pas des images véritablement belles à voir.
Au cours de ma carrière, j'ai déjà eu des désaccords, mais pas aussi virulent que ce type d'engueulade. Selon ce que j'ai entendu, Brooks aurait déjà joué le même coup à Jacques Lemaire lorsqu'il était l'entraîneur des Devils et il serait loin d'être apprécié de tous dans l'environnement Newyorkais.
J'ai eu très peu de gros tête à tête avec un journaliste ou un autre. Lorsque ce genre de situation se présentait à moi, je ne réglais pas mes problèmes en public comme ces deux hommes l'ont fait.
Lorsque cela m'arrivait, j'invitais le journaliste à venir dans mon bureau et là on se disait nos quatre vérités. Pourquoi j'agissais ainsi? Premièrement, pour une simple raison de respect. Et puis parce que si j'insultais un journaliste devant ses collègues, je savais qu'à long terme je sortirais perdant de cette confrontation.
*propos recueillis par Jean-Simon Landry