(ESPN.com) - Paul Maurice a vite constaté ce qu'il l'attendait lorsqu'il a vécu une conférence de presse du genre que l'ont voit à la Maison Blanche lors de sa première journée comme entraîneur en chef des Maple Leafs de Toronto.

À une exception près que les leaders du monde ne vivent rien de la pression qui vient de se déposer sur les épaules du nouveau pilote des Leafs. Il s'agit bien sûr d'une plaisanterie mais aux yeux des partisans de l'équipe, le rôle de l'entraîneur de leur équipe est tout aussi important.

Comme il a refait ses devoirs au cours des dernières années, il y a tout lieu de croire que Maurice est l'homme parfait en ce moment pour sortir cette organisation des limbes.

Après avoir été congédié par les Hurricanes de la Caroline en décembre 2003, Maurice a déclaré à ESPN.com qu'il avait redécouvert la passion de son sport. Il a été analyste à la télévision canadienne et il a également assisté aux championnats du monde de hockey ce qui lui a permis de voir le jeu d'une perspective différente et il a aimé ce qu'il a vu.

L'ascention de l'entraîneur de Windsor en Ontario, s'est fait rapidement, devenant en 1995, le plus jeune entraîneur en chef de la LNH quand il a pris les rennes des Whalers de Hartford à 28 ans. À l'âge de 39 ans, il n'a certes pas perdu sa fougue et son enthousiasme. Il a déclaré que la nouvelle Ligue nationale, axée sur la jeunesse et la vitesse, lui rappelait la période où il était entraîneur dans la Ligue junior de l'Ontario.

"Je suis devenu amateur de hockey à nouveau," a dit Maurice peu de temps après avoir été nommé entraîneur en chef des Leafs.

Plusieurs jeunes joueurs qui sont passés par les Marlies de Toronto dans la Ligue américaine et qui ont connu du succès avec les Leafs cette saison doivent une fière chandelle à Maurice pour cette transition réussie. Il retourne derrière le banc d'une équipe de la LNH avec l'étiquette de "professeur", un atout qui manquait à cette franchise qui a beaucoup à apprendre avant de retourner en séries ou avant de devenir aspirant à la coupe.

Dans la LNH, les équipes utilisent un système. "Quand vous êtes dans la LAH, vous devez enseigner," a dit Maurice.

"Comme entraîneur dans la LNH, on constate à quel point vous pouvez avoir oublié certaines choses, a-t-il ajouté. J'ai aimé piloter dans la LAH beaucoup plus que je ne l'aurais cru."

Les entraîneurs de la LNH n'ont pas généralement par exemple à enseigner les positions de base aux joueurs, qui instinctivement, le savent. Et de nos jours, les équipes sont de plus en plus jeunes et l'enseignement est essentiel à leur développement. C'est pourquoi quelques-unes des équipes qui sont encore dans la course pour la coupe Stanley sont dirigées par des entraîneurs étiquetés comme des formateurs. On n'a qu'à penser à Randy Carlyle des Mighty Ducks d'Anaheim, à Peter Laviolette des Hurricanes de la Caroline et à Craig MacTavish avec les Oilers d'Edmonton.

Chose certaine, aucun de ces entraîneurs ne travaille dans les conditions qui attendent Maurice dans la Ville Reine.

"Je ne sais pas si je suis préparé à vivre ce type d'expérience, a dit Maurice. Mais si vous voulez avoir l'opportunité de réaliser quelque chose de grand, vous devez être conscient de la perspective de l'échec."