SHERBROOKE - Le deuxième match préparatoire du camp estival d’Équipe Canada Junior rimait avec l’entrée en scène du prodige Connor McDavid qui n’a pas déçu dans un gain de 5 à 2 des siens face à la Russie.

En visite au Palais des Sports de Sherbrooke, la formation canadienne n’a pas connu une prestation aussi dominante que la veille, mais ce fut suffisant pour l’emporter devant une foule modeste.

Le clan canadien a enfilé quatre de ses cinq buts au second tiers venant de Robby Fabbri, Nick Ritchie, Bo Horvat et Zach Nastasiuk alors que Madison Bowey a complété le pointage en troisième période.

Robby Fabbri et Équipe Canada JuniorDe son côté, le gardien Philippe Desrosiers a stoppé les 10 lancers en sa direction. C’est donc dire que pour une deuxième partie d’affilée, les gardiens du Québec n’ont pas cédé puisque Zachary Fucale en a fait de même la veille. Venu en relève à Desrosiers, Eric Comrie a été battu à deux occasions par Rinat Valiev et Alexander Sharov.

« Je trouve que nous avons commencé du bon pied, mais nous avons ensuite commis trop de jeux individuels en sortant un peu du plan de match. Heureusement, nous avons connu une deuxième période beaucoup plus convaincante », a analysé l’entraîneur Benoit Groulx.

« Dans l’ensemble, je dresse un bilan positif parce que nos joueurs s’imposent beaucoup de pression pour impressionner et ça se retourne parfois contre eux », a-t-il enchaîné.

Comme ce sera le cas pour toutes les rencontres, le RDS.ca vous offrira une liste de cinq observations. Avant d’entamer cette liste, un recruteur d’une organisation de l’Association Est de la LNH a accepté de nous dévoiler les joueurs auxquels il accordera des « étoiles dans son cahier ».

Sans surprise, McDavid a été le premier nom qu’il a prononcé pour son contrôle de la rondelle et les occasions de marquer dont il a été à l’origine. L’attaquant des Otters d’Erie possède une dextérité tout simplement sensationnelle pour orchestrer des menaces offensives.

Russie 2 - ÉCJ 5

« Son trio a été le meilleur avec Fabbri et Ritchie. Pour revenir à Connor, ça en dit tellement sur lui de voir qu’il travaille fort à toutes ses présences malgré tout son talent. C’est très impressionnant que le plus jeune joueur de l’équipe et le plus talentueux soit aussi le plus travaillant », a corroboré Groulx qui remarque que McDavid s’avère plus détendu et confiant cette année.

Ensuite, notre source a apprécié la contribution de Ritchie pour son implication physique même s’il a encore manqué de discipline.

Le dépisteur a également vanté le travail de Desrosiers qui a tenu le fort quand c’était nécessaire dont sur une échappée.

En terminant, Nic Petan et Jérémy Grégoire ont reçu de bonnes notes pour leur travail responsable.

« Je ne trouve pas que j’ai joué une superbe partie, mais c’est un long processus jusqu’en décembre donc je ne dois pas m’en faire. C’était peut-être relié à de la nervosité de début d’aventure. Parfois, tu vois cela un peu trop gros avec tous les joueurs qui sont présents, mais c’est de l’expérience supplémentaire qui m’aidera », a déclaré Grégoire qui a savouré l’occasion de jouer avec le chandail canadien dans sa ville natale.

Cependant, l’observateur n’a pas été impressionné outre mesure par les défenseurs du Canada qui n’étaient pas autant éclatants que mardi soir.

« Ce n’était pas toujours très beau, mais ils ont fini par exécuter le travail dans l’ensemble. On dirait que notre cohésion n’était pas toujours présente », a confirmé Groulx.

Les cinq observations du RDS.ca :

Ritchie complète le jeu de McDavid

À tout seigneur tout honneur, McDavid a créé la plupart des menaces du Canada et il a épaté à quelques occasions dont sur le but de Ritchie. Sur la séquence, McDavid a transporté la rondelle d’un bout à l’autre avant de repérer Fabbri qui a refilé le disque à Ritchie.

« Je me sentais très bien et mon trio cliquait sur la patinoire. Nous avons obtenu une panoplie de chances et j’aurais pu marquer quelques fois », a confié la vedette de la soirée qui constate à quel point sa plus grande force physique lui rend service.

« Je réalise même que je peux effectuer des jeux que je n’aurais pas pu compléter l’an dernier sans cette force. Je ne peux pas encore dire que j’ai développé une force d’un adulte parce que j’ai encore 17 ans, mais j’ai progressé », a-t-il enchaîné en souriant.

Même s’il n’a pas été le plus occupé, Desrosiers était en parfait contrôle devant son filet et ses gestes étaient vifs. La compétition sera intéressante à suivre chez les gardiens.

Par la suite, le constat le plus évident concerne la brigade défensive qui n’a pas retenu l’attention comme celle de la veille. À vrai dire, les défenseurs ont connu une sortie ordinaire et on peut même dire que Chris Bigras en a arraché en commettant un minimum de trois erreurs.

Si McDavid a attiré tous les regards, il faut quand même souligner le talent de Fabbri. Le petit attaquant de cinq pieds dix pouces et 170 livres a démontré son agilité et il ne craint pas les contacts.

Finalement, Max Domi aurait pu marquer un ou deux buts, mais il a raté la cible à deux occasions. Tout de même, ceci prouve qu’il parvenait à se détacher de la couverture et il pourra se reprendre.

Dans l’ensemble, l’opposition russe semblait plus relevée que celle venant de la République tchèque, mais l’intensité était moins forte outre en fin de rencontre quand Pavel Buchnevich a asséné un coup salaud à Bigras.

« C’était définitivement une équipe plus menaçante. Les Russes ne cessent d’attaquer par vague, mais nous avons bien réussi à les contrer en général et nous avons riposté après chacun de leurs buts », a expliqué Bo Horvat qui agissait comme capitaine.

Des spectateurs très attentifs

Une fois de plus, plusieurs recruteurs ont assisté au match dont un Pierre Gauthier très souriant. Fait cocasse, ils sont plusieurs à avoir raté le début de la partie, car ils ont programmé l’adresse dans leur GPS et la destination était un lac!

Croisé dans les gradins, Bob Hartley appréciait la soirée avec des collègues des Flames qui détiennent quelques joueurs chez le Canada et la Russie comme Morgan Klimchuk et Rushan Rafikov.

La troisième partie aura lieu toujours à Sherbrooke jeudi alors que le dernier duel sera présenté sur le campus de l’Université Concordia vendredi.