VANCOUVER - Les Bruins de Boston n'ont pas dû apprécier l'atmosphère samedi soir alors qu'ils étaient dans leur autobus et qu'ils ont dû traverser la fête dans le centre-ville de Vancouver après que les Canucks eurent remporté le deuxième match de la finale de la Coupe Stanley.

Peut-être que le fait que la finale va se déplacer sur la côte Est va donner une raison aux Bruins de célébrer.

Le match no 3 aura lieu lundi soir au TD Garden après un long voyage à travers le continent, dimanche, et les Bruins savent bien qu'ils ne sont pas dans la meilleure des postures après leur séjour dans l'Ouest canadien.

Seulement quatre équipes ont comblé un déficit de 0-2 en 46 occasions en finale de la Coupe Stanley. Les Bruins devront remporter quatre des cinq prochains matchs pour vaincre les Canucks, qui ont été la meilleure équipe en saison régulière et qui ont gagné sept de leurs huit derniers matchs lors des éliminatoires.

«Nous sommes déçus, et nous avons le droit de l'être», a déclaré Mark Recchi, qui a mis fin à une disette de 11 rencontres sans marquer avec un but en supériorité numérique lors du match no 2. «Mais nous pouvons sortir beaucoup de points positifs de ces deux matchs. Quand nous allons débarquer de l'avion, nous aurons tout oublié. Nous allons nous concentrer sur lundi, et accomplir notre travail à domicile.»

Recchi a raison: les Bruins ne devraient pas perdre de temps à penser aux statistiques historiques.

Les Bruins ont comblé un déficit de 0-2 une seule fois en 27 occasions dans leur histoire — mais la seule fois qu'ils y sont parvenus, c'était lors du premier tour cette année contre le Canadien de Montréal.

«Ce n'est pas le temps de jouer avec le bâton serré et paniquer, a noté l'attaquant Patrice Bergeron après l'arrivée de l'équipe à Boston. Nous devons revenir à ce qui nous a permis d'avoir du succès... De jouer le bâton serré n'aidera pas. Nous devons jouer notre jeu, rester détendus, et en même temps jouer avec intensité et avec l'énergie du désespoir.»

L'entraîneur-chef des Bruins, Claude Julien, va devoir rappeler à sa troupe qu'elle a bien joué la majorité des deux matchs et qu'elle a perdu les deux fois par un seul but. L'unité défensive a tenu en échec pendant cinq périodes le premier trio des Canucks, et a rendu inefficaces Daniel et Henrik Sedin.

Mais des failles sont apparues dans le jeu des Bruins.

Les jumeaux Sedin ont enfin ouvert la machine en créant l'égalité en troisième lors du match no 2. Sur la séquence, ils ont forcé le capitaine des Bruins Zdeno Chara à commettre un revirement avant de compléter un superbe jeu de passes.

Le même trio a amorcé la prolongation sur la patinoire et Alexandre Burrows a débordé Chara, puis contourné le filet de Tim Thomas avant d'inscrire le filet gagnant.

S'ils espèrent effectuer une remontée dans la finale, les Bruins devront aussi recevoir une meilleure contribution à l'attaque de la part des joueurs qui ne viennent pas de la Colombie-Britannique. Milan Lucic et Recchi, tous deux natifs de la région de Vancouver, ont été les buteurs lors du match no 2, mais les Bruins n'ont marqué que trois fois lors de leurs trois dernières rencontres.