(RDS.ca) - Bonjour chers internautes. Il me fait plaisir de me joindre à RDS.ca comme collaborateur de la section hockey. Vous aurez la chance de me lire à chaque semaine et je vous invite à me poser des questions auxquelles je vais répondre dans mes chroniques subséquentes.

D'abord, je vais me présenter pour ceux qui me connaissent moins bien. Je suis né à Montréal le 7 décembre 1976. Dès mon jeune âge, notre famille est déménagée à Tracy et c'est là que j'ai fait mes premiers pas dans ce merveilleux sport qu'est le hockey. À quatre ans, je jouais au hockey dans la rue et tous mes amis étaient inscrits dans une ligue. J'ai alors demandé à mes parents de m'inscrire et c'est là que ma "carrière" a débuté.

J'ai joué mon hockey mineur à Tracy jusqu'au niveau pee-wee. Par la suite, ma famille est déménagée à Longueuil et c'est à cet endroit que j'ai disputé ma première année bantam. L'année suivante, j'ai joué bantam AA avec Montréal-Bourassa. J'ai également joué une saison midget AAA à Montréal-Bourassa avant de faire le saut dans la LHJMQ. C'est à la fin de ma saison bantam AA que j'ai été repêché par les défunts Lynx de St-Jean. J'avais alors 15 ans.

Après deux saisons à St-Jean, l'équipe, qui appartenait à Léo-Guy Morrisette, a déménagé à Rimouski. Léo-Guy s'est alors approprié du Titan de Laval et il a retenu mes services.

Toutefois, le Titan m'a échangé au Laser de St-Hyacinthe au cours de la saison. Le Laser a, à son tour, échangé mes services par la suite aux Prédateurs de Granby. Le propriétaire du Laser m'avait laissé le choix de ma destination entre les Olympiques de Hull et les Prédateurs. J'ai choisi les Prédateurs.

Toutefois, mon choix premier était les Olympiques. Avant la transaction, les Olympiques battaient pratiquement toujours les Prédateurs. De plus, je détestais l'entraîneur des Prédateurs de l'époque... Michel Therrien. À chaque fois que j'affrontais les Prédateurs, Michel n'arrêtait pas de crier après moi et je le détestais au plus haut point. Toutefois, avant de choisir Granby, j'ai parlé à Jason Doig et Francis Bouillon pour savoir comment ça se passait au sein de l'équipe. Je voulais savoir comment Michel Therrien était comme entraîneur. Après avoir parlé à plusieurs joueurs des Prédateurs, j'ai finalement opté pour cette formation. Je n'ai jamais regretté ma décision puisque nous avons gagné la Coupe Memorial par la suite.

Aide de Flynn... et de Therrien

Dans le junior, je peux dire que Norman Flynn est l'entraîneur qui m'a le plus aidé au niveau talent. C'est grâce à lui si j'ai développé mon coup de patin et mes talents de hockeyeur. En ce qui concerne Michel Therrien, c'est lui qui m'a le plus aidé sur le plan humain. À chaque fois qu'on subissait une défaite à Granby, c'était la fin du monde. Je crois donc que c'est Michel qui a fait de moi un "gagnant" comme on dit dans le langage du hockey. Cette mentalité, je l'ai adoptée pour le hockey, mais aussi dans les autres domaines de la vie.


Repêché par les Oilers

C'est à la fin de ma deuxième saison à St-Jean, en 1995, que j'ai été repêché en deuxième ronde par les Oilers d'Edmonton. Je dois avouer qu'après ma première campagne, je ne pensais jamais que je serais repêché. Après cette première année, aucun agent n'était intéressé à mes services. J'avais beaucoup de difficulté sur la patinoire et j'étais en arrière des autres. Toutefois, un dénommé Fred Simpson a été le seul à m'approcher... j'ai été son premier client. Simpson m'a beaucoup aidé. Il m'a emmené à un camp avec Claude Ruel et André "Moose" Dupont. Ces deux individus m'ont beaucoup aidé à améliorer mon coup de patin et je me suis beaucoup amélioré lors de ce camp.

Donc, à ma deuxième saison junior, j'étais un joueur différent et, à la fin de cette campagne, beaucoup d'agents m'ont alors approché puisqu'ils savaient que je serais repêché tôt. Cependant, je leur ait dit: " Vous étiez où après ma première année?" J'ai décidé de rester fidèle à Simpson puisque c'est grâce à lui si j'ai été repêché. C'est à la suite de ma sélection que j'ai su que j'aurais au moins une chance de jouer dans la Ligue nationale et j'en ai profité.

Un séjour junior inoubliable

Je dois dire que même si j'ai réalisé un rêve en jouant dans la Ligue nationale, j'ai connu mes plus beaux moments de ma vie dans le junior. C'est vraiment chez les juniors que tu as du plaisir. À cette époque, on est jeune, on va à l'école, on sort etc. Je pense souvent à mon séjour dans les rangs juniors et j'en parle abondamment avec d'autres joueurs ou des anciens coéquipiers.

Lorsque je vais prendre ma retraite dans la Ligue nationale, je crois que je vais avoir plus de choses à raconter de mon séjour dans les rangs juniors que dans la LNH. Il n'y a pas autant de camaraderie dans la LNH. Les joueurs sont plus vieux et plusieurs ont des familles à s'occuper.

Je dois cependant dire que je suis chanceux à Edmonton puisque l'équipe est jeune. Cest quasiment comme dans le junior. Lorsque les entraînements prennent fin, nous demeurons sur la glace. Nous pouvons demeurer à l'aréna pendant deux ou trois heures après les entraînements. On fait beaucoup activités. Par exemple, on peut aller au cinéma une dizaine de joueurs ensemble. Un fait assez rare chez les autres formations.

Un peu de temps à Hamilton

Après mon séjour junior, j'ai joué une saison complète dans la Ligue américaine. Encore une fois, il a fallu que je m'adapte et que je fasse beaucoup de "power skating". À ma deuxième année dans la LAH, j'ai été rappelé avec les Oilers, mais j'ai passé la majorité de la saison avec les Bulldogs de Hamilton. C'est à ma troisième saison chez les professionnels que j'ai passé plus de temps dans la LNH que dans la Ligue américaine. Par la suite, je suis devenu un joueur régulier des Oilers.

Dans ma prochaine chronique, je parlerai de mon affection pour la ville d'Edmonton et je vais répondre à certaines de vos questions.

Bonne semaine

Georges