Mondial à Québec : rien de certain
Hockey mardi, 23 janv. 2007. 17:51 vendredi, 13 déc. 2024. 17:00
(RDS et PC) - La tenue du Championnat mondial de hockey à Québec en 2008 demeure incertaine.
La mairesse de Québec, Andrée Boucher, soutient que le financement de ce projet évalué à 18 millions de dollars n'est pas encore complété.
En début de journée mardi, Hockey Canada avait imposé un ultimatum à la Ville de Québec mais a finalement décidé de prolonger les délais jusqu'au 31 janvier.
Pendant cette prolongation, le comité directeur du Championnat mondial continuera d'étudier toutes les options, y compris l'évaluation de sites alternatifs. Winnipeg pourrait accueillir l'événement si Québec était incapable de le faire.
Québec cherche depuis plusieurs mois déjà un président pour l'organisation du championnat du monde, mais personne ne s'est porté volontaire, ce qui constitue un des problèmes majeurs.
Un contrat unilingue anglophone
Le contrat original entre la ville de Québec et Hockey Canada pour l'organisation du championnat mondial de hockey en 2008 est rédigé uniquement en anglais.
"C'est carrément inexplicable et inacceptable", soutient la mairesse de Québec, Mme Andrée Boucher.
"C'est un contrat que plusieurs personnes à la ville ne comprennent pas. Je n'ai pas le droit de mettre sur la table du conseil municipal un contrat rédigé uniquement en anglais", a déclaré lundi soir Mme Boucher en conférence de presse. La mairesse a fait traduire le contrat par des juristes.
Au Québec, la loi stipule que toute l'administration publique se déroule en français. Certaines villes comptant une forte proportion de citoyens anglophones ont un statut bilingue, mais ce n'est pas le cas de la ville de Québec, où 98 pour cent de la population est de langue française.
Les contrats conclus par l'administration peuvent l'être en langue anglaise lorsque l'administration contracte avec l'extérieur. Mais Hockey Canada, un organisme subventionné par le gouvernement fédéral, est bilingue.
Cet unilinguisme du contrat de 35 pages a également scandalisé l'ancien ministre fédéral des sports, Denis Coderre, député libéral de Bourassa à la Chambre des Communes.
"C'est tout a fait inacceptable. Quand j'étais ministre des Sports, tout se faisait dans les deux langues", a déclaré M. Coderre à la Presse Canadienne.
"J'ai imposé le bilinguisme au Comité olympique canadien et aux fédérations sportives canadiennes", a rappelé le député Coderre.
Ce dernier s'étonne de plus que le gouvernement Harper ne soit pas encore intervenu dans le dossier, en prétextant qu'aucune demande d'aide financière ne lui a été adressée.
"Moi je n'aurais pas attendu une demande. Mme Boucher et le ministre Michel Després (du gouvernement du Québec) ne se seraient pas sentis seuls dans ce dossier, a dit M. Coderre. Après tout, c'est un championnat mondial majeur. On ne laisse pas les municipalités se débrouiller toutes seules avec cela".
A l'Office de la langue française, le porte-parole de l'organisme, Gérald Paquette, est formel: le contrat aurait dû être rédigé en français. Il rappelle que l'obligation du bilinguisme est incluse dans la loi fédérale. "L'utilisation de la langue française est dans la lettre de la loi fédérale et dans l'esprit de la Charte québécoise de la langue française", a dit M. Paquette.
L'Office va appuyer les exigences linguistiques de Mme Boucher dans ce dossier.
Hockey Canada, le porte-parole André Brin signale que "si une ville le demande, on peut le faire en français".
Est-ce à dire qu'à moins d'une demande spécifique, tout se fait automatiquement en anglais à Hockey Canada? "Je ne sais pas", a répondu M. Brin.
Quant à Mme Josée Verner, ministre responsable de la Francophonie, elle a noté que le contrat entre Hockey Canada et la ville datait de 2003 et relevait en conséquence de la précédente administration gouvernementale.
Mme Verner dit également n'avoir trouvé aucune trace dans ses dossiers de la somme de 5 millions $ qui aurait été jadis promise pour l'organisation du championnat de 2008.
La ministre précise que jusqu'à maintenant, les autorités municipales de Québec n'ont formulé aucune demande officielle d'aide auprès d'Ottawa.
Le vice-président d'Expo-Cité, Michel Fecteau, a rappelé de son côté que le contrat avait été signé par l'administration municipale précédente. Le contrat aurait été accepté malgré son unilinguisme, car "on voulait un contrat semblable à celui signé par Halifax", a noté M. Marceau.
Le contrat prévoit que le Championnat mondial de hockey en mai 2008 se déroulera simultanément à Québec et à Halifax.
La mairesse de Québec, Andrée Boucher, soutient que le financement de ce projet évalué à 18 millions de dollars n'est pas encore complété.
En début de journée mardi, Hockey Canada avait imposé un ultimatum à la Ville de Québec mais a finalement décidé de prolonger les délais jusqu'au 31 janvier.
Pendant cette prolongation, le comité directeur du Championnat mondial continuera d'étudier toutes les options, y compris l'évaluation de sites alternatifs. Winnipeg pourrait accueillir l'événement si Québec était incapable de le faire.
Québec cherche depuis plusieurs mois déjà un président pour l'organisation du championnat du monde, mais personne ne s'est porté volontaire, ce qui constitue un des problèmes majeurs.
Un contrat unilingue anglophone
Le contrat original entre la ville de Québec et Hockey Canada pour l'organisation du championnat mondial de hockey en 2008 est rédigé uniquement en anglais.
"C'est carrément inexplicable et inacceptable", soutient la mairesse de Québec, Mme Andrée Boucher.
"C'est un contrat que plusieurs personnes à la ville ne comprennent pas. Je n'ai pas le droit de mettre sur la table du conseil municipal un contrat rédigé uniquement en anglais", a déclaré lundi soir Mme Boucher en conférence de presse. La mairesse a fait traduire le contrat par des juristes.
Au Québec, la loi stipule que toute l'administration publique se déroule en français. Certaines villes comptant une forte proportion de citoyens anglophones ont un statut bilingue, mais ce n'est pas le cas de la ville de Québec, où 98 pour cent de la population est de langue française.
Les contrats conclus par l'administration peuvent l'être en langue anglaise lorsque l'administration contracte avec l'extérieur. Mais Hockey Canada, un organisme subventionné par le gouvernement fédéral, est bilingue.
Cet unilinguisme du contrat de 35 pages a également scandalisé l'ancien ministre fédéral des sports, Denis Coderre, député libéral de Bourassa à la Chambre des Communes.
"C'est tout a fait inacceptable. Quand j'étais ministre des Sports, tout se faisait dans les deux langues", a déclaré M. Coderre à la Presse Canadienne.
"J'ai imposé le bilinguisme au Comité olympique canadien et aux fédérations sportives canadiennes", a rappelé le député Coderre.
Ce dernier s'étonne de plus que le gouvernement Harper ne soit pas encore intervenu dans le dossier, en prétextant qu'aucune demande d'aide financière ne lui a été adressée.
"Moi je n'aurais pas attendu une demande. Mme Boucher et le ministre Michel Després (du gouvernement du Québec) ne se seraient pas sentis seuls dans ce dossier, a dit M. Coderre. Après tout, c'est un championnat mondial majeur. On ne laisse pas les municipalités se débrouiller toutes seules avec cela".
A l'Office de la langue française, le porte-parole de l'organisme, Gérald Paquette, est formel: le contrat aurait dû être rédigé en français. Il rappelle que l'obligation du bilinguisme est incluse dans la loi fédérale. "L'utilisation de la langue française est dans la lettre de la loi fédérale et dans l'esprit de la Charte québécoise de la langue française", a dit M. Paquette.
L'Office va appuyer les exigences linguistiques de Mme Boucher dans ce dossier.
Hockey Canada, le porte-parole André Brin signale que "si une ville le demande, on peut le faire en français".
Est-ce à dire qu'à moins d'une demande spécifique, tout se fait automatiquement en anglais à Hockey Canada? "Je ne sais pas", a répondu M. Brin.
Quant à Mme Josée Verner, ministre responsable de la Francophonie, elle a noté que le contrat entre Hockey Canada et la ville datait de 2003 et relevait en conséquence de la précédente administration gouvernementale.
Mme Verner dit également n'avoir trouvé aucune trace dans ses dossiers de la somme de 5 millions $ qui aurait été jadis promise pour l'organisation du championnat de 2008.
La ministre précise que jusqu'à maintenant, les autorités municipales de Québec n'ont formulé aucune demande officielle d'aide auprès d'Ottawa.
Le vice-président d'Expo-Cité, Michel Fecteau, a rappelé de son côté que le contrat avait été signé par l'administration municipale précédente. Le contrat aurait été accepté malgré son unilinguisme, car "on voulait un contrat semblable à celui signé par Halifax", a noté M. Marceau.
Le contrat prévoit que le Championnat mondial de hockey en mai 2008 se déroulera simultanément à Québec et à Halifax.