Cole Caufield ne s’en fait pas avec les statistiques après trois matchs
Mondial Junior dimanche, 29 déc. 2019. 18:21 mercredi, 11 déc. 2024. 05:34Le match du tournoi à la ronde entre le Canada et l'Allemagne sera présenté lundi à 9 h sur RDS et RDS Direct.
OSTRAVA, République tchèque – Cole Caufield n’a que faire des critiques. Après leurs trois premiers matchs au Mondial junior, les Américains ont deux victoires en banque et c’est tout ce qui lui importe.
Caufield joue sous une loupe depuis le début du tournoi. À Ostrava, où les États-Unis disputent leurs matchs de la ronde préliminaire, ses réalisations antérieures en compétitions internationales en ont fait l’un des joueurs les plus attendus dans le camp américain. Cette attention est décuplée au Québec, où la progression de l’espoir du Canadien est étudiée et commentée avec ferveur.
L’attaquant format poche a donné des munitions à ses dénigreurs en connaissant un début de quinzaine plutôt lent. Pratiquement invisible contre le Canada, il a vu son utilisation passer de 18 à 12 minutes le lendemain contre l’Allemagne. Il n’avait toujours pas inscrit son nom à la feuille de pointage quand les États-Unis se sont retrouvés devant la Russie, dimanche.
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Mais cet important duel pour la composition du Groupe B a de loin été le meilleur de Caufield depuis le début de la semaine. Réuni à Alex Turcotte, son coéquipier à l’Université du Wisconsin, le petit ailier a patiné avec aplomb, a obtenu ses meilleures chances de marquer grâce à une utilisation accrue en avantage numérique et a même récolté son premier point, une mention d’aide sur le premier des deux buts d’Arthur Kaliyev.
« Je veux contribuer un peu plus offensivement, a admis Caufield après une victoire de 3-1 qui plaçait provisoirement les États-Unis au sommet du classement de leur groupe. Je veux continuer de m’améliorer et gagner en confiance. Je crois que je dois m’améliorer dans plusieurs aspects, mais je ne m’en fais pas trop avec ça non plus. »
« Ce n’est rien de dramatique, a-t-il ajouté. J’ai l’impression d’avoir tous mes repères sur la patinoire. C’est simplement que la rondelle ne semble jamais me trouver et je n’ai pas été en mesure d’obtenir bien des chances de qualité. Je crois que ça débloquera plus tôt que tard. L’important pour moi, c’est de monter en puissance à mesure que le tournoi progresse. »
L’entraîneur-chef américain Scott Sandelin n’a pas hésité à dire qu’il avait trouvé Caufield plus impliqué contre la Russie.
« Mais je vais répéter ce que je dis depuis quelques jours, a-t-il précisé. Il est l’un de nos jeunes joueurs et ce tournoi n’est pas de la tarte. C’est une compétition difficile, une période d’apprentissage y est habituellement nécessairement et les plus futés vont toujours finir par s’y retrouver. Il a toutes les raisons de se sentir en confiance après le match qu’il vient de jouer. Ça va finir par débloquer et j’espère que ce qu’on a vu ce soir sera un tremplin pour la suite. »
Sandelin a rappelé que l’adversité rencontrée par Caufield au cours des derniers jours représentait un passage obligé dans toute carrière digne de mention et qu’elle ne pouvait être que bénéfique dans une perspective à long terme.
« Ces jeunes hommes sont sous pression depuis déjà un bon bout de temps avec toutes les attentes qui sont placées en eux depuis le repêchage et le début de leur saison universitaire. Mais vous savez quoi? C’est le genre de chose qu’ils devront apprendre à gérer. Ils sont en période d’apprentissage et ils continueront d’apprendre. Ce sont des bons joueurs de hockey, mais il y aura des hauts et des bas, c’est inévitable et c’est très sain. Ils doivent apprendre que tout n’est pas facile dans la vie. Ce n’est pas facile d’exceller dans ce sport et ça ne le devient pas plus à mesure qu’on gravit les échelons. Comprendre tout ça fait partie du processus de maturation d’un joueur. »
Les États-Unis disputeront leur dernier match de la ronde préliminaire lundi contre la République tchèque.