La réponse de Tom Renney
Mondial Junior lundi, 5 janv. 2015. 16:50 mercredi, 11 déc. 2024. 15:25TORONTO – Le président et chef de la direction de Hockey Canada, Tom Renney, a jeté un peu d’eau sur le feu allumé la veille par son homologue de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), qui avait émis des doutes quant à la capacité de la ville de Montréal de soutenir une autre édition du Championnat mondial junior en 2017.
« Nous sommes fortement engagés envers Montréal », a réitéré Renney lundi en conférence de presse, quelques heures avant que le Canada ne dispute la médaille d’or à la Russie.
Les modestes foules observées au Centre Bell pour la présentation de douze matchs du Mondial junior entre le 26 décembre et le 2 janvier ont infligé un petit œil au beurre noir à l’événement. Avant la présentation des demi-finales, les parties présentées à Toronto avaient attiré une moyenne légèrement supérieure à 13 000 spectateurs par match. À Montréal, l’assistance moyenne s’est chiffrée à 9773 amateurs par partie, une donnée qui chute à 6970 spectateurs par match si on supprime de l’équation ceux qui impliquaient le Canada.
Dimanche, René Fasel s’est avoué déçu par ces statistiques. Le prix élevé des billets et un marketing déficient sont les deux hypothèses qu’il a soulevées pour tenter d’expliquer la disparité entre les succès aux guichets recensés dans les deux métropoles.
« Nous entamerons bientôt le processus qui mènera à l’évaluation de l’événement, tant à Montréal qu’à Toronto. Nous sommes toujours convaincus que Montréal représente l’un des meilleurs marchés pour le hockey dans le monde, point final. Nous n’avons aucune raison de croire le contraire », a ajouté Renney.
Pour le reste, le grand patron de Hockey Canada a été plutôt élusif. Promettant de prendre l’entière responsabilité pour les décisions qui seront prises à partir de ce jour, celui qui est en poste depuis juillet dernier a préféré attendre que l’heure du bilan officiel ait sonné plutôt que de tirer des conclusions trop hâtives.
« Je veux d’abord m’assurer d’être bien éduqué sur le processus qui nous a menés à ce point, a-t-il répondu lorsque questionné sur le prix des billets, jugé trop élevé par de nombreux observateurs. C’est l’une des choses, parmi tant d’autres, que nous devrons revoir, après quoi il faudra établir les mesures qui seront réalisables et justes. »
Renney dit ne pas avoir été froissé par l’absence de filtre de Fasel, assurant que l’IIHF demeurerait un partenaire important au fil des démarches visant à corriger les lacunes décriées au cours des dernières semaines.
« Nous allons écouter avec beaucoup de considération ce qu’ils ont à dire à propos des conclusions que nous tirerons. Je suis confiant que nous allons prendre les bonnes décisions, mais nous ne les prendrions pas sans consulter nos principaux partenaires, dont l’IIHF fait partie. »
« René a choisi d’exprimer ses inquiétudes, je n’ai rien contre ça, a assuré Renney. Nous sommes de grands garçons, nous pouvons prendre la critique. Tant que c’est fait avec sincérité, tant que ça vient du cœur, ça me va. »