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Alexis Lafrenière a répondu aux propos de son entraîneur Tim Hunter de la meilleure façon possible. Oui, il a trouvé le fond du filet dans le gain de 5 à 1 d'Équipe Canada junior contre la République Tchèque, mais ce n’est pas que ça qui explique qu’il ait connu un bon match. Il a travaillé à chacune de ses présences sur la patinoire et il a distribué aussi de bons coups d’épaule pour faire sentir sa présence.

Même si ce n’est pas lui qui a hérité du titre de joueur du match officiel par l’IIHF, à l’interne, c’est donc dire ses coéquipiers, lui ont offert cet honneur. C’est un beau geste de voir qu’après un début de tournoi plus difficile, son travail est reconnu par ses coéquipiers.   

Un autre joueur de la LHJMQ devait hausser son jeu d'un cran et il s'agissait de Joe Veleno.

J’ai apprécié son travail également. En plus d’avoir obtenu une mention d’aide sur le filet de MacKenzie Entwistle, il a connu une superbe présence en troisième période au cours de laquelle il a généré de bonnes chances de marquer tout en protégeant bien la rondelle avec son physique.

Ces deux joueurs ont su répondre aux critiques à leur endroit et il faut comprendre que ce n’est pas toujours facile pour ces joueurs de se retrouver dans pareilles situations. Alors qu’ils sont habitués de jouer plusieurs minutes par match dans leur équipe respective dans les rangs juniors, ils sont ici limités parfois à seulement quelques présences par période. C’est à eux de trouver un moyen de garder le même niveau d’intensité du début à la fin et ils l’ont bien fait contre les Tchèques. C’est une preuve de professionnalisme, car il aurait été facile de se plaindre de la situation. Au contraire, ils ont décidé de prendre les choses en mains et de prouver à leur entraîneur qu’ils allaient mériter leur temps de jeu. Ce dernier voulait que ses joueurs lui forcent la main pour qu’ils leur fassent confiance pour une prochaine présence sur la patinoire et c’est ce qu’ils ont accompli lors de ce troisième match du Championnat du monde junior.

Ce qui était demandé par l’entraîneur-chef également, c’était des présences plus courtes sur la patinoire afin de maximiser le niveau d’intensité. C’est d’ailleurs pourquoi on l’a vu rouler à trois trios par moments afin que l’équipe puisse imposer son rythme et elle l’a maintenu du début jusqu’à la fin.

Hunter n’a alors pas hésité à revenir avec le quatrième trio compte tenu du pointage et de l’allure de la rencontre.

L’avantage numérique faisait partie des points à améliorer et avec deux buts, on ne peut tout de même pas dire que tout est réglé, mais au moins le groupe d’entraîneurs sait maintenant qu’ils peuvent se fier à ce dernier contre une bonne formation lors de la ronde des médailles.

DiPietro est rassurant

Cette victoire de 5 à 1 m’a également permis d’apprécier réellement le travail du gardien Michael DiPietro.

Il m’a démontré qu’il était un gardien de premier plan. Il se déplaçait rapidement et était alerte devant sa cage. J’ai été impressionné par sa manière de retrouver sa position pour faire face à un deuxième ou même à un troisième tir sur une même séquence.

Il n’était pas question pour lui de donner des buts faciles et c’est évidemment encourageant pour la suite du tournoi.

D’ailleurs, Équipe Canada junior va conclure sa ronde préliminaire contre la Russie, le match que plusieurs attendaient dans ce groupe A.

Encore une fois, la formation russe est à surveiller dans cette compétition alors qu’elle est productive avec ses unités spéciales et à cinq contre cinq jusqu’à maintenant.

Le Canada va avoir besoin de connaître un autre fort match s’il souhaite s’assurer du premier rang du groupe. La Russie doit encore battre les Suisses pour afficher le même dossier que la formation canadienne, mais je serais étonné qu’elle n’y parvienne pas. Tout porte à croire, comme on le prévoyait, que la rencontre du 31 décembre entre le Canada et la Russie va décider de la suprématie du groupe A.

*Propos recueillis par le RDS.ca