On a eu droit à un match final à l'image du tournoi, c'est-à-dire excitant jusqu'au bout. Bravo au Canada d'avoir ramené la médaille d'or au pays, mais cette partie aurait pu aller du côté des Russes aussi.

Canada 4 - Russie 3

Ce sont les unités spéciales du Canada qui ont fait la différence avec deux buts en supériorités numériques. Pour un, le capitaine Barrett Hayton s'est levé avec le but égalisateur. Sa présence était incertaine en raison de sa blessure à  l'épaule subie  la veille contre la Finlande, mais malgré la douleur, il était à son poste et a guidé les siens.

Akil Thomas, qui n'avait presque pas été utilisé par Dale Hunter, a été le héros avec le but improbable en fin de troisième et qui a fait toute la différence. Raphael Lavoie aussi a bien fait quand il a été utilisé.

Alexis Lafreniere, joueur par excellence du tournoi, a fait la démonstration durant la compétition pourquoi il sera le premier choix du prochain repêchage de la LNH.

Chaque édition de ce championnat apporte son lot de controverse et l'année 2020 ne fera pas exception. Les arbitres ont été intransigeants comme c'est généralement le cas au hockey international. De nombreuses punitions ont été décernées aux deux équipes et elles étaient méritées, mais les Russes auront toutes les bonnes raisons du monde pour crier à la suite de cette partie. À mon avis, ils ont été victimes d'une injustice en fin de rencontre.

Je n'arrive pas à comprendre comment aucune pénalité n'a été décernée en fin de troisième lorsqu'un joueur canadien a envoyé la rondelle dans les estrades. À mon avis, c'était un automatisme et il aurait dû y avoir une pénalité, ce qui aurait conféré un avantage numérique de 6-3 pour la Russie, étant donné que le gardien avait été retiré. Cette punition était méritée et on a même vu un arbitre sur la patinoire indiquer deux avec ses doigts. J'ignore vraiment la raison pour laquelle la pénalité n'a pas été imposée. Je n’en ai aucune idée et je n’ai bien sûr aucune idée de ce qu'on a pu raconter à l'entraîneur russe.

Cette pénalité non décernée est un tournant dans cette rencontre. Imaginez, une supériorité de trois hommes pour terminer la rencontre. On peut facilement imaginer comment le match aurait pu basculer.

L'édition 2020 du Canada est parmi les excellentes machines de hockey que notre pays a pu envoyer au Championnat du monde au fil des ans, mais rien ne pourra égaler la composition de l'équipe du Canada de 2005 au moment du lock-out dans la LNH. C'était un alignement de rêve avec des joueurs tels, Shea Weber, Sidney Crosby, Jeff Carter, Ryan Getzlaf, Corey Perry et Patrice Bergeron notamment. Cette formation est la meilleure de l'histoire du Canada selon moi.

Dans les buts, les gens ont oublié les noms des gardiens Rejean Beauchemin et Jeff Glass, qui n'avaient accordé que six ou sept buts durant tout le tournoi tellement l'équipe nationale était forte­.

*propos recueillis par Robert Latendresse

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