Zach Dean comptera sur un allié en Louis Robitaille
Mondial Junior jeudi, 9 déc. 2021. 07:06 vendredi, 13 déc. 2024. 15:47MONTRÉAL – Zach Dean peut-il causer une surprise en se taillant une place avec le Canada pour le Championnat mondial junior? L’attaquant des Olympiques de Gatineau n’a que 18 ans, il revient d’une blessure et n’a disputé que neuf matchs cette saison. Toutefois, il mise sur un allié en la présence de l’entraîneur Louis Robitaille.
Dean figure parmi les 21 attaquants qui ont été invités pour cette audition de quatre jours – qui s’annonce très relevée – à Calgary en prévision du classique des Fêtes. Les dirigeants de Hockey Canada ont convié 35 joueurs (dont 8 de la LHJMQ) à cette sélection et ils retiendront 14 attaquants pour le tournoi qui sera disputé à Edmonton et Red Deer.
Le gaucher arrivera, jeudi, en Alberta avec le statut de négligé, on irait jusqu’à dire hautement négligé. Cela dit, le profil de Dean (six pieds et 178 livres) cadre avec les exigences du programme national. Il déploie un style agressif et complète ses actions rapidement tout en pouvant évoluer au centre (où il y a congestion) et à l’aile.
La preuve, c’est que Dean a été invité pour cette dernière étape même s’il n’a pas pu se mettre en valeur lors du camp estival puisqu’il s’est blessé dès la première journée. Dean aurait pu confirmer qu’il méritait de revenir à la sélection ultime avec un excellent début de saison, mais il a subi une autre blessure au camp des Golden Knights de Vegas qui l’ont repêché en première ronde (30e) cette année.
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Néanmoins, Dean a reçu cette invitation convoitée. Il n’avait eu le temps que de disputer six matchs avec les Olympiques récoltant neuf points (quatre buts et cinq aides) et il a pu se dégourdir les jambes et les mains pendant trois autres parties depuis.
« C’est vraiment excitant. Quand j’ai appris la nouvelle, c’était vraiment réjouissant », a exprimé celui qui a grandi à Mount Pearl, la deuxième plus grande ville de Terre-Neuve-et-Labrador.
C’était impossible de ne pas ressentir de l’anxiété alors que la plupart des joueurs avaient pu exposer leurs forces pendant une vingtaine de matchs cette saison.
« On peut dire ça, à un certain point, mais j’ai surtout tenté de ne pas trop y penser. À mon retour, je voulais seulement jouer comme je sais le faire et aider mon équipe à gagner », a exprimé le numéro 14 des Olympiques.
Plus tôt cette semaine, Mavrik Bourque a parlé de la période trouble qu’il a traversée après s’être blessé au collègue Nicolas Landry. Contrairement à Bourque, ce n’est pas la dernière chance de Dean avec la sélection U20, mais il devait s’assurer de bien composer avec la situation.
« Quand je me suis rapproché d’un retour, je parlais avec Louis et je savais fort bien que les dirigeants allaient regarder de près mon travail. Ça créait une certaine pression, mais ça ne me dérangeait pas trop », a confié Dean.
Ce support de Robitaille, son entraîneur-chef à Gatineau, qui agit comme adjoint à Dave Cameron avec Équipe Canada, sera précieux jusqu’à la dernière seconde.
« On se parle régulièrement et il me donne une panoplie de conseils, mais c’est clair que ça reviendra à moi de me démarquer et c’est mon intention. Louis sera là pour me parler et m’aider, il ne va pas disparaître d’un coup donc ce sera bien de pouvoir compter sur son avis », a précisé Dean.
D’ailleurs, comme Robitaille le disait en entrevue, ce camp de sélection est plus « ouvert » que jamais puisque des matchs d’évaluation, comme la série Canada-Russie, n’ont pas eu lieu. Dean souhaite, de tout cœur, que ça deviendra un avantage pour sa candidature.
« Je dirais que oui, mais tout le monde a la même perception. Chaque joueur voudra faire tout en son possible. C’est certain que ça va créer un camp très compétitif », a-t-il commenté.
À savoir si sa présence au camp estival lui permettra de mieux gérer le stress, il a été très transparent.
« Un peu, mais ça demeure que c’est un contexte extrêmement stressant », a lancé Dean en riant.
Les inconvénients provoqués par sa blessure avec les Knights ont tout de même engendré du positif. Il a pu demeurer dans l’entourage de ce club de la LNH pendant quelques semaines afin d’être soigné.
« Au final, ce fut une assez belle expérience. C’était cool d’être là-bas aussi longtemps pour voir comment ils se comportent et se préparent. La différence est considérable avec les athlètes professionnels et les installations sont merveilleuses », a noté Dean en espérant que ces acquis supplémentaires vont l’aider.
L’autre carte dans son jeu sera celle de pouvoir jouer au sein du jeu de puissance et en infériorité numérique.
Ce qui ne fait aucun doute, c’est que les dirigeants de Hockey Canada le croient en mesure de remplir une case spécifique en attaque. Il devra maintenant prouver, en quatre jours, s’il est plus efficace que le ou les autres joueurs déjà pressentis pour ce poste.