MONTREAL - Guy Carbonneau n'a pas mâché ses mots pour la deuxième journée de suite, à l'issue de la défaite du Canadien aux dépens des Red Wings.

De toute évidence, l'entraîneur tente de piquer au vif l'orgueil de ses troupiers. Il a même affirmé ne pas comprendre pourquoi ils n'avaient pas encore lavé leur linge sale en famille.

Sur le plan individuel, le défenseur vedette Andreï Markov a goûté à sa médecine.

"Peut-être se croit-il rendu au match des étoiles?, a lancé Carbo, dans son franc parler. Il n'est pas blessé à ce que je sache. Je lui ai parlé. Il doit afficher la forme qu'il avait en début de saison. Il doit être notre meilleur défenseur. Et il ne l'est pas dans le moment."

Il ne serait pas surprenant non plus de voir Jaroslav Halak affronter les Bruins de Boston, jeudi, à entendre les commentaires de l'entraîneur au sujet de la performance de Carey Price.

"Carey n'est pas à la hauteur depuis quelque temps. Nos gardiens doivent être meilleurs que ça. On a besoin qu'un d'entre eux vole un match pour nous."

Le jeune gardien a assuré que le virus qu'il combat n'a pas affecté son rendement.

Carbonneau a avoué que le Tricolore a la confiance vacillante après avoir subi la défaite dans cinq de ses six derniers matchs.

"On doit revenir à la base, recommencer à se soucier des moindres détails, a-t-il souligné. Dans les 15 premiers matchs de la saison, on a joué comme une équipe. On était vigoureux, les passes étaient vives et précises, on ne tentait pas de jeux fantaisistes. On paraissait être une équipe rapide. Actuellement, on n'est pas confiant. On est hésitant dans l'exécution. On doit rebâtir."

Le Canadien a commis deux erreurs qui ont pavé la voie aux deux buts de Pavel Datsyuk.

"On avait parlé de l'importance de minimiser les erreurs en défense, avant le match. On voulait exercer un bon contrôle de la zone centrale. On l'a fait par moments, mais on a de la difficulté à le faire pendant tout le match."

Dans le vestiaire, on a parlé de l'importance de resserrer les rangs afin de passer au travers de la première véritable tempête de la saison.

"On s'est déjà dit nos quatre vérités et l'entraîneur a fait une crise", a indiqué Chris Higgins, quand on lui a demandé si le moment n'était pas arrivé de brasser la cabane. Tôt ou tard, le message va finir par passer.

"On doit arrêter de se regarder les uns les autres dès qu'un d'entre nous commet une erreur, a quant à lui repris Steve Bégin, auteur lui-même d'une erreur coûteuse mardi. Chacun doit plutôt se regarder dans le miroir. On doit redoubler d'ardeur et se défoncer, ce n'est pas compliqué."