Lorsqu'on jette un coup d'œil à la séance de sélection de la Ligue nationale qui vient de prendre fin à Columbus, ça saute aux yeux : le hockey québécois est en difficulté. Certes, 25 patineurs de la LHJMQ ont été sélectionnés, mais seulement 10 d'entre eux provenaient du programme de développement de Hockey Québec, soit le plus petit nombre de l'histoire.

Il y a lieu de se poser de sérieuses questions. Depuis l'an 2000, le nombre de joueurs nés dans la Belle province qui sont appelés par les équipes de la Ligue nationale n'a jamais été aussi bas, une situation inquiétante et alarmante.

Il va falloir que les dirigeants du hockey mineur québécois se penchent sérieusement sur cette question. Cette année, seuls Angelo Esposito, David Perron, Kevin Marshall, Antoine Lafleur, Keven Veilleux, Maxime Macenauer, Olivier Fortier, Maxime Tanguay, Charles-Antoine Messier et Jean-Simon Allard ont été élevés par le hockey québécois. Les 15 autres joueurs issus des équipes du circuit Courteau proviennent de l'Europe (5), des Maritimes (5), de l'Ontario (3) et des États-Unis (2). Il faut se rendre à l'évidence : le hockey n'occupe plus la place qu'il occupait jadis chez les jeunes Québécois.

Autre facteur alarmant, le Québec a perdu son monopole en ce qui concerne les gardiens de but. La séance de 2007 est la première depuis 1989 où seulement un gardien de but québécois a été sélectionné, soit Antoine Lafleur, du Rocket de l'Île-du-Prince-Édouard. Que se passe t-il ? Le Québec régresse à ce niveau ou encore les autres provinces se sont ajustées ?

Il ne faudra donc pas se surprendre si au cours des prochaines années les équipes juniors canadiennes soient en manque de talent de chez nous. Certains crieront encore à l'injustice ou au racisme mais il n'en est rien, le bulletin de fin de saison du week-end le prouve, NOTRE HOCKEY EST TRÈS MALADE