Il n'était pas question de célébrer au terme de notre victoire contre le Canadien au Centre Bell samedi soir. Nous avons repris le chemin de Pittsburgh après la partie et nous n'avions pas vraiment fêté la fin de notre saison régulière.

En fait, il n'y avait pas grand-chose à célébrer pour nous même si nous sommes très contents de notre fin de campagne. Après notre présence en finale de la coupe Stanley l'an dernier, il ne fallait pas trop se réjouir. Bien sûr, c'est satisfaisant d'effectuer une telle remontée par rapport à la position que nous occupions au classement il y a deux mois. Par contre, ce devait être une formalité pour nous de faire les séries en début de saison.

J'ai eu le plaisir, avec Pascal Dupuis, de contribuer à notre victoire avec un but en désavantage numérique. J'avoue que c'est toujours agréable de connaître de bons matchs à Montréal surtout quand ta famille assiste à la partie et ça sera toujours spécial de battre le Canadien aussi.

Mais je crois que c'était avant tout une bonne performance de notre équipe. Nous avons été efficaces pendant 60 minutes et si Carey Price ne s'était pas imposé, le pointage aurait été plus élevé en notre faveur.

Personnellement, c'est plaisant de connaître une bonne rencontre au dernier match. Tout ça prépare bien pour les séries et augmente la confiance.

Je ne dirais pas que le Canadien n'était pas prêt pour ce dernier match de la saison, mais nous sommes vraiment arrivés à Montréal avec l'intention de l'emporter. Notre réunion d'avant-match était axée sur nous et le mot d'ordre était d'entrer en séries sur une lancée.

Ce match a permis de sacrer Evgeni Malkin comme champion des pointeurs de la LNH. Je le connais très bien et je suis certain qu'il est content. Avant que le tout se concrétise, nous ne parlions pas beaucoup de cette possibilité et il faisait semblant que ça ne le dérangeait pas.

Il le mérite amplement puisqu'il a été notre leader toute l'année sur la patinoire et il faut être très constant pour terminer en tête des marqueurs avec 113 points. Cet accomplissement lui fait plaisir et c'est agréable que ce soit encore un joueur des Penguins qui l'emporte.

Rendez-vous avec les Flyers

Comme vous le savez, nous allons affronter les Flyers de Philadelphie en première ronde des séries et nous vivons une rivalité de tous les instants avec cette équipe.

D'ailleurs, je suis allé chez Marc-André Fleury avec quelques coéquipiers pour regarder leur dernier match de la saison contre les Rangers de New York. Nous avons aussi profité de la journée pour regarder le Tournoi des Maîtres dans ce qui fut notre souper de Pâques.

Évidemment, les Flyers ne seront pas un défi facile pour nous. Il n'existe pas d'histoire d'amour entre nous et les Flyers ce qui devrait produire une très bonne série.

Probablement que les Flyers tenteront de jouer la carte de la robustesse contre nous, mais ils peuvent bien s'essayer car nous ne sommes pas vraiment intimidables. Autant nos joueurs vedettes que nos joueurs de soutien sont à l'aise dans la circulation lourde. Pour être honnête, ça ne nous stresse pas du tout.

Grâce à notre excellente fin de saison, la confiance est au rendez-vous pour les séries. On sait que l'on peut accomplir de grandes choses, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit du début d'une autre saison.

Tous les joueurs sont contents d'entrer en séries avec un bon momentum à l'image de l'an dernier et c'est important à mon avis. C'est beaucoup trop difficile d'amorcer les éliminatoires en tentant d'augmenter la cadence subitement. Nous aurons l'avantage de pouvoir jouer le même hockey en séries.

Les premières séries de notre entraîneur

Depuis que Dan Bylsma a pris la barre de notre équipe, nous avons obtenu un dossier de 18-3-4. Voilà pourquoi j'ai bien hâte de voir le plan qu'il élaborera en vue des séries. Notre entraîneur met l'accent sur les détails et il a réussi à élaborer de belles choses dès son arrivée. Nous allons tenir notre première réunion d'équipe lundi et nous allons savoir sur quels aspects axer notre stratégie.

Je n'ai absolument aucun doute que notre personnel d'entraîneurs sera fin prêt surtout que nous affrontons souvent les Flyers.

Nous avons également pris de l'expérience l'an dernier en nous inclinant en finale de la coupe Stanley. On sait davantage à quoi s'attendre et il faut gagner 16 parties pour devenir l'équipe championne. Ces nombreux efforts sont exigeants autant physiquement que mentalement, mais lorsque tu regardes le chemin que tu as accomplis à la fin, tu es fier et tous mes coéquipiers sont prêts à amorcer cette aventure.

Des partisans disons «impolis»

Pour plusieurs raisons, cette série contre les Flyers sera spéciale. D'abord, il s'agit de la bataille de la Pennsylvanie et les partisans des deux équipes seront très intenses. La vraie saison débute et les fans sont très excités par rapport à cela.

L'ambiance est toujours spéciale à Pittsburgh en séries. Les amateurs des Flyers ne laissent pas leur place et je me souviens des gilets orange qu'ils portaient l'an passé. Disons que les fans sont plutôt «impolis», si je peux m'exprimer ainsi.

Ce contexte produit une atmosphère particulière qui rend toujours les choses amusantes.

De plus, les Flyers misent sur de nombreux Québécois. Par contre, je ne peux pas dire que cet élément ajoute un cachet particulier. Même si je connais bien Daniel Brière, Simon Gagné, Claude Giroux et Martin Biron, ça demeure strictement professionnel quand les séries se mettent en branle. Honnêtement, on ne devrait pas se parler beaucoup sur la patinoire…

On se reparle après les séries

Comme tous les ans, je dois maintenant me concentrer sur les séries et prendre une pause avec mes chroniques sur le RDS.ca. Ceci me permet de me concentrer à fond sur notre mission.

J'aimerais vraiment remercier tous les partisans qui suivent mes activités et celles des Penguins. Encore une fois, ce fut une saison très agréable à partager avec vous. J'apprécie beaucoup votre support et soyez assurés qu'on se reparle après les séries.

D'ailleurs, je vous souhaite des séries très agréables.

À bientôt, Max!

*Propos recueillis par Éric Leblanc