Si on veut revoir la Coupe Stanley au Canada, il faudra que les Sénateurs d'Ottawa parviennent à remporter trois matchs de suite contre la puissante machine des Ducks d'Anaheim. C'est un exploit qui semble impossible à réaliser. Mais en saison régulière, Ottawa a aligné ce genre de séquence victorieuse à neuf reprises.

"Si on va là-bas sans croire en nos chances de gagner, on est aussi mieux de rester ici, a estimé Antoine Vermette. Il ne faut pas lâcher. Nous sommes capables de marquer des buts."

Pour l'instant, la priorité des Sénateurs, c'est revenir en force et signer un premier gain à Anaheim, où ils n'ont pas marqué un seul but à forces égales lors des deux premiers matchs de la finale. Pourtant, lors des trois premières rondes des séries, les hommes de Bryan Murray avaient frôlé la perfection à l'étranger.

"On est capable de gagner sur la route, a soutenu Vermette. Nous n'avons pas été en mesure de le faire dans cette série mais nous l'avons fait dans le passé."

Faisant face à l'élimination pour la première fois ce printemps, les Sénateurs devront jouer comme ils l'ont fait en première période lundi soir à Ottawa, alors qu'ils semblaient seuls sur la glace. Les hommes de Bryan Murray devront fournir ce genre d'efforts sans connaître de relâchement.

"Nous cherchons à marquer des buts, a noté l'entraîneur. Mais pour y arriver, nous prenons trop de risques. Ce n'est pas de cette façon que nous avons joué lors des trois premiers tours. Nous avions alors un bon jeu de position.

"Peut-être faut-il louer le travail des Ducks, a ajouté l'entraîneur des Sénateurs. J'avoue qu'ils jouent vraiment bien. Ils sont très patients, surtout lorsqu'ils n'ont pas la rondelle."

Des changements ?

Murray pourrait apporter des changements à ses trios. Il n'écarte pas l'idée de démembrer complètement sa première unité composée de Dany Heatley, Jason Spezza et Daniel Alfredsson.

"C'est une chose qui est très possible", a indiqué Murray, qui n'a pas l'habitude de séparer Heatley et Spezza.

Spezza convient que le temps presse.

"On n'a pas vraiment le temps d'y penser, a-t-il poursuivi. Il faut cesser d'analyser les choses et y aller de l'avant. C'est de cette façon qu'on aura une chance de disputer un sixième match."

De l'inspiration...

Les Sénateurs peuvent s'inspirer des Oilers de l'an passé s'ils sont à la recherche d'un exemple récent. Tout le monde pensait bien que les Hurricanes allaient fermer les livres à domicile lors du cinquième match de la finale, mais Edmonton avait gagné les deux affrontements suivants pour provoquer la présentation d'un septième match.