MONTRÉAL — Les deux défaites que le Canadien a subies au cours du week-end ne vont pas inciter André Savard à tirer la sonnette d'alarme. Le directeur général du Tricolore n'entend pas modifier son approche même si son club est virtuellement éliminé des séries de la coupe Stanley.

S'il cherche toujours à améliorer son équipe, Savard ne veut rien précipiter. Même la date limite des transactions du 13 mars ne semble pas l'inquiéter. Le successeur de Réjean Houle s'est tracé un plan et il entend bien garder le cap.

"Les Sénateurs d'Ottawa ne sont pas devenus une bonne équipe du jour au lendemain", a-t-il rappelé après la défaite de 4-0 que le Canadien a encaissée, dimanche, au Centre Corel.

"C'est sûr qu'on veut avancer, qu'on veut améliorer l'équipe. Mais il arrive que la bonne décision soit celle de ne pas bouger. Pour ma part, je continue mon travail d'évaluation. Il s'agit d'un exercice continuel."

Des conversations

Savard reconnaît avoir eu des conversations avec ses homologues. Le défenseur Eric Weinrich est sur le marché des échanges depuis qu'il a refusé un contrat de trois ans de 7,5 millions $ US.

Weinrich deviendra joueur autonome sans compensation, le 1er juillet prochain. D'autres joueurs pourraient également partir dont le gardien Jeff Hackett. Le successeur de Réjean Houle se montre toutefois discret quant à ses intentions.

"On ne doit pas faire une transaction pour le simple plaisir d'en faire une, dit-il. Ca ne donne rien de changer pour changer. Il faut cependant être prêt à agir lorsqu'une bonne occasion se présente", ajoute-il.

Savard refuse ainsi de regarder trop loin dans l'avenir. Il se dit seulement préoccupé par la présente saison et ne voit aucune urgence à préparer la prochaine.

"Pourquoi travailler pour l'an prochain? Pourquoi vouloir toujours anticiper les choses?", demande-t-il, un brin exaspéré.

Les Glorieux

En fait, Savard souhaite voir son club jouer avec la détermination et l'énergie qui ont caractérisé toutes les grands équipes du Canadien. Dans ce sens, il entend appuyer son entraîneur Michel Therrien de façon inconditionnelle.

"Les succès du Canadien ont toujours été basés sur une bonne éthique de travail. C'était comme ça quand je jouais dans les années 70 et 80. Aujourd'hui, nos faiblesses refont surface dès qu'on cesse de travailler. C'est ce qui est arrivé au cours du week-end. C'est le message qu'on entend transmettre jusqu'à la fin de la saison."