REGINA - Victime de nombreuses commotions cérébrales au cours de sa carrière, Jamie Heward, un ancien défenseur dans la Ligue nationale de hockey, est d'avis qu'il existe une énorme pression chez les joueurs pour revenir au jeu après une telle blessure. Une pression qui ne vient pas de la direction de l'équipe ou de soigneurs, mais des joueurs eux-mêmes, qui sont prêts à mentir pour ne pas perdre leur place au sein de la formation.

Heward a émis ce commentaire lors d'une conférence prononcée à un séminaire sur les commotions cérébrales, mis sur pied par Hockey Canada et tenu samedi à Regina.

Heward se souvient que sa première commotion majeure remonte à 1988, alors qu'il portait les couleurs des Pats de Regina, de la Ligue de hockey junior de l'Ouest. Il n'a subi aucun test et deux jours plus tard, il participait à un autre match.

Lors de son allocution, samedi, Heward a admis avoir été victime d'au moins 20 commotions cérébrales au fil de sa carrière, la plus récente remontant au 1er janvier 2009 à la suite d'une mise en échec du joueur vedette des Capitals de Washington, Alexander Ovechkin.

Heward, qui portait alors les couleurs du Lightning de Tampa Bay, a été assommé, a passé la nuit à l'hôpital et, à son réveil, a craint avoir subi des dommages neurologiques à long terme.

Devant quelque 150 personnes, dont des entraîneurs et médecins, il leur a dit que cette journée demeurait "floue" dans son esprit et que la vidéo de la mise en échec était encore très difficile à regarder, d'autant plus qu'elle avait, à toutes fins pratiques, mis un terme à sa carrière.