« Ça fait du bien de sourire en parlant de hockey. »

Ces paroles de Guillaume Latendresse traduisent bien l'état d'esprit des joueurs de la Ligue nationale quelques heures après que l'Association des joueurs et la ligue aient réussi à conclure une entente.

« Ça fait longtemps qu'on attend un règlement. On va pouvoir passer à autre chose », lance Francis Bouillon après un entraînement à Candiac.

« Les deux parties ont mis de l'eau dans leur vin. Il y a eu des moments de frustration, mais aujourd'hui, c'est une bonne journée pour le hockey », indique le défenseur du Canadien. Il pense également que cette entente permettra de garder le hockey en santé pour plusieurs années.

« On peut retourner faire ce qu'on aime », affirme Éric Bélanger qui retourne à Edmonton dimanche soir, lui qui a passé le temps des Fêtes au Québec pour la première fois en 15 ans.

Pour Latendresse et Pierre-Alexandre Parenteau, le début de la saison veut aussi dire découvrir une nouvelle équipe. Les deux joueurs ont respectivement signé des contrats avec les Sénateurs d'Ottawa et l'Avalanche du Colorado.

« J'ai hâte d'aller au Colorado. Je suis impatient de rencontrer mes nouveaux coéquipiers et de découvrir ma nouvelle ville », révèle Parenteau qui a signé un contrat de quatre ans d'une valeur de 16 millions de $.

« Je dois aller chercher mes meubles qui sont entreposés au Minnesota. Je dois me trouver un appartement à Ottawa et je dois également choisir ma compagnie de bâtons. Pourvu que j'aie mon équipement et que je sois capable d'arriver à temps pour le camp d'entraînement », fait savoir Latendresse.

Les partisans, les victimes du conflit

Les joueurs interrogés par RDS étaient tous d'accord pour dire que la LNH a perdu des amateurs pendant le lock-out. « À Montréal et dans les villes canadiennes, les gens aiment le sport. C'est une religion ici, je ne suis pas inquiet pour eux. Je pense que le conflit va avoir affecté les marchés qui avaient déjà de la difficulté », croit l'attaquant des Sénateurs.

« C'est certain qu'il y a des partisans qui vont vivre longtemps avec de la frustration. Il faut essayer de les ramener », mentionne pour sa part Bouillon. Pour ce qui est de la situation des partisans montréalais, le petit défenseur du Tricolore est d'avis que le Centre Bell affichera salle comble le soir du premier match à domicile.

Parenteau pense que la meilleure façon de ramener les amateurs est de donner le meilleur spectacle possible sur la glace.

Un conflit bénéfique pour Latendresse

L'ancien joueur du Wild et du Canadien a subi plusieurs blessures lors des dernières saisons. Les mois de lock-out lui ont donné plus de temps pour se rétablir.

« Ç'a été quatre ou cinq mois de plus pour rétablir ma tête et mes hanches », déclare celui qui a subi une commotion cérébrale l'an dernier.

Le natif de Sainte-Catherine sur la rive sud de Montréal a ajouté qu'il ne pouvait pas se sentir mieux mentalement et physiquement qu'aujourd'hui.

Le choix de deuxième ronde du Canadien en 2005 n'a disputé que 27 parties au cours des deux dernières campagnes.

Pour Francis Bouillon, l'annulation de la saison aurait eu de graves conséquences sur son futur. « De ne pas jouer cette année aurait pu faire très très mal à ma carrière », avoue celui qui a passé les trois dernières saisons avec les Predators de Nashville.

Une routine chamboulée

Normalement, les joueurs sont presque à la mi-saison au mois de janvier. Cette saison, ce sera tout le contraire alors qu'ils disputeront leur première rencontre d'ici deux semaines.

« Au début, on va en arracher un peu, mais on doit tous passer par là », pense Bélanger, qui en sera à sa deuxième campagne avec les Oilers.

Avec une saison de seulement 48 ou 50 parties, Bouillon a répété qu'il sera primordial d'avoir un bon début de saison.

Par ailleurs, Claude Giroux pourra participer au camp d'entraînement des Flyers, lui qui était blessé au cou.