QUEBEC (PC) - Sans disposer de la moindre mise en fonds, un homme d'affaires de Québec, Mark Charest, croit pouvoir ramener une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH) dans la capitale et cela, au moyen d'une simple pétition lancée sur Internet.

"Il n'y a pas de projet sans démontrer d'abord l'intérêt de la population", a expliqué le président fondateur du comité LNH Québec mercredi lors d'une conférence de presse fort courue au Colisée de Québec.

Figure peu connue du monde des affaires, à peu près inconnu du grand public, Mark Charest a présenté les résultats d'une "étude de faisabilité", sans pourtant la remettre aux journalistes, qui prouverait la viabilité d'une équipe de la Ligue nationale évoluant dans le vétuste amphithéâtre de l'arrondissement Limoilou.

Un investissement modeste de 25 millions $ serait amplement suffisant pour remettre le Colisée en état d'accueillir une formation de la LNH, a fait valoir celui qui se présente comme spécialiste en gestion d'événements.

Aux dires de M. Charest, 70 personnes travaillent "dans l'ombre" depuis 2004 pour ouvrir la voie au retour de la Ligue nationale à Québec.

Ce comité compterait quelques anciens employés des défunts Nordiques mais aucun ancien actionnaire, ni du reste l'ancien président de l'équipe Marcel Aubut, ni la famille Tanguay, les gens d'affaires les plus en vue à Québec.

"M. Aubut est au courant de notre projet et il n'est pas contre", a dit M. Charest, qui a déjà brièvement travaillé au sein de l'équipe de marketing des Nordiques.

Convaincu de la faisabilité d'un retour de la Ligue nationale de hockey à Québec, le comité n'a toutefois pas la moindre garantie d'investissement pour acquérir une équipe.

Même s'il y a eu "des approches sérieuses avec des investisseurs", le temps n'est pas encore venu de parler d'argent, a soulevé M. Charest.

Pour l'heure, le comité se contente de lancer un site internet -quebeclnh.com- où les visiteurs seront invités à signer une pétition en ligne en faveur du retour de Québec dans le giron du hockey majeur.

L'objectif est de recueillir 500 000 signatures d'ici à la fin du mois d'octobre.

"Tous les investisseurs vous le diront: ils veulent savoir si la population est prête à soutenir le club", a affirmé le président du comité.