Ouest : le gagnant devra payer le prix
Edmonton Oilers jeudi, 18 mai 2006. 21:50 lundi, 9 déc. 2024. 19:02
Disons ceci de la finale de l'Association de l'Ouest que sont à la veille de se livrer les Oilers d'Edmonton et les Mighty Ducks d'Anaheim : espérons que les bandes de leur amphithéâtre sont solidement ancrées au plancher.
Les Ducks et les Oilers représentent peut-être le bas de leur association si on regarde le classement des équipes qualifiées cette saison (6e et 8e respectivement), mais aucune autre équipe n'a pratiqué un style de jeu plus robuste, n'a fait autant payer le prix à ses adversaires en séries.
Les Oilers ont eu raison des Sharks de San Jose en six matchs, une série dont ils ont pris le contrôle grâce aux coups d'épaules de Raffi Torres, Michael Peca et Ryan Smyth. Les Ducks, de leur côté, devront réchauffer leurs moteurs, qui ont eu le temps de refroidir depuis qu'ils ont balayé l'Avalanche du Colorado. À en juger par la façon dont Randy Carlisle dirige ses troupes, ça devrait prendre environ cinq minutes.
Les Oilers, qui prendront part à leur première finale d'Association depuis 1992, transporteront sur leur dos les espoirs d'une nation complète, tandis que les Ducks aimeraient poursuivre une saison au dénouement inespéré et participer à une deuxième finale en trois saisons.
Que cette série aille d'un côté comme de l'autre, le gagnant devra payer le prix pour l'emporter.
Pourquoi les Ducks l'emporteraient : Il faut admettre que je viens tout juste d'arriver au party des Ducks. Je ne croyais pas qu'ils avaient ce qu'il fallait pour battre les Flames de Calgary, mais ils l'ont fait. Je pensais qu'ils baisseraient pavillon contre une offensive supérieure comme celle de Denver, mais ils l'ont écartée comme un gorille se débarrasse d'un moucheron. Alors me voilà. Je crois en eux.
Cette équipe est construite pour aller jusqu'au bout. Du directeur général Brian Burke jusqu'aux préposés aux bâtons, personne ne donne l'impression d'être content de s'être rendu jusque-là. Ils ne donnent pas l'impression d'être une bande de joyeux compagnons, mais bien un groupe concentré sur leur objectif. Burke avoue que son équipe peut avoir surpassé les attentes de certains, mais après chaque victoire en séries, cette équipe devient de plus en plus affamée.
En séries, il est bon d'être affamé. Être satisfait, c'est plier bagage.
Plusieurs souligneront la décision de Carlyle de retirer Jean-Sébastien Giguère pour faire confiance à Ilya Bryzgalov. Le gardien russe, peu connu avant ces séries, n'a apparemment aucune idée de ce qu'il a accompli. Ses statistiques sont tout simplement malades. Même s'il revenait sur terre, les Ducks ont un avantage indéniable devant le filet.
Mais Bryzgalov n'est qu'une pièce du formidable casse-tête que composent les Ducks.
Le vétéran Teemu Selanne, en quête de sa première coupe Stanley, a l'air 10 ans plus jeune que son âge. L'un des meilleurs défenseurs au monde, Scott Niedermayer, passe maintenant pour un génie pour avoir décidé de ne pas participer aux Olympiques parce qu'il est probablement le meilleur patineur parmi les quatre équipes toujours en vie. Il sera le point central de la stratégie offensive des Ducks.
Et puis il y a les jeunes.
Selanne multiplie les blagues, disant à tout le monde de ne pas rappeler à Bryzgalov qu'il devrait être nerveux. La même chose s'applique pour Ryan Getzlaf, Chris Kunitz, Corey Perry et Joffrey Lupul.
Lupul, 22 ans, avait seulement un point après la première ronde, mais a explosé avec six buts et une passe contre le Colorado, incluant un match de quatre buts.
Le jeu sera physique et les deux équipes en mettront parfois un peu trop. Les deux formations sont excellentes en désavantage numérique, Anaheim n'ayant accordé qu'un but à ses huit derniers matchs dans ces circonstances.
Le mélange de jeunes et de vétérans est similaire au sein des deux équipes, mais les Ducks ont un peu plus de talent. Assez pour faire tourner le vent dans leur direction dans une série qui promet d'être très serrée.
Pourquoi Edmonton l'emporterait : Est-ce que j'ai mentionné que j'avais choisi les Oilers pour surprendre les Sharks? Oui? D'accord.
Les Oilers ont prouvé en six matchs contre San Jose que leur victoire contre Detroit en première ronde n'avait rien d'un hasard.
À plusieurs égards, les deux séries ont montré deux visages différents des Oilers, ce qui reflète le travail exceptionnel de Craig MacTavish derrière le banc. Il y a eu l'équipe patiente et opportuniste qui a réussi à frustrer les talentueux Wings et l'équipe hargneuse et robuste qui attendait les Sharks à chaque tournant.
Les Oilers approcheront leur duel avec les Ducks de la même façon qu'ils ont terminé celui contre les Requins. L'une des raisons de cette philosophie est la prestance de Dwayne Roloson et le succès récolté en désavantage numérique.
Les Sharks ont été misérables avec l'avantage d'un homme, 2 en 35 contre Edmonton. Leurs attaquants n'ont jamais pu mettre leur talent à profit et, dans le sixième et décisif match, n'ont pu profiter d'un long avantage de deux joueurs, une inertie fidèle au reste de la série.
Les Oilers pourraient ne pas être aussi chanceux contre une équipe beaucoup plus opportuniste comme celle des Ducks.
Roloson n'a peut-être pas les statistiques de Bryzgalov, mais le vétéran gardien a fait les gros arrêts aux bons moments depuis le début du périple. Quelqu'un se souvient-il que les Oilers perdaient 2-0 et 3-2 dans le troisième match? C'est Roloson qui a tenu le fort pour permettre à son équipe de rebondir. Il a été un mur dans le sixième match pour récolter le blanchissage.
Rolie devra répéter ses exploits contre les Ducks, qui comptent bien créer du trafic devant son filet.
S'il y a un joueur autour duquel cette série pourrait bien pivoter, c'est l'imposante stature à la ligne bleue des Albertains, Chris Pronger, qui continue de s'imposer comme la révélation du printemps. Dans un duel de titans, c'est Pronger qui a contenu Joe Thornton. Il a joué une moyenne de 32:45 minutes par match depuis le début des séries. Il sera sur la glace chaque fois que le trio d'Andy McDonald, Selanne et Kunitz y sera.
Sauf qu'en même temps, il devra surveiller, et faire mieux, que son coéquipier lors des Jeux olympiques de 2002, Niedermayer.
Rien de surprenant, l'échec avant des Ducks tentera de mettre de la pression sur Pronger. Les Oilers voudront profiter de leur vitesse et de leur jeu physique pour réserver le même sort à Niedermayer. L'avantage ira aux Ducks
Prédiction : Anaheim en SIX
Les Ducks et les Oilers représentent peut-être le bas de leur association si on regarde le classement des équipes qualifiées cette saison (6e et 8e respectivement), mais aucune autre équipe n'a pratiqué un style de jeu plus robuste, n'a fait autant payer le prix à ses adversaires en séries.
Les Oilers ont eu raison des Sharks de San Jose en six matchs, une série dont ils ont pris le contrôle grâce aux coups d'épaules de Raffi Torres, Michael Peca et Ryan Smyth. Les Ducks, de leur côté, devront réchauffer leurs moteurs, qui ont eu le temps de refroidir depuis qu'ils ont balayé l'Avalanche du Colorado. À en juger par la façon dont Randy Carlisle dirige ses troupes, ça devrait prendre environ cinq minutes.
Les Oilers, qui prendront part à leur première finale d'Association depuis 1992, transporteront sur leur dos les espoirs d'une nation complète, tandis que les Ducks aimeraient poursuivre une saison au dénouement inespéré et participer à une deuxième finale en trois saisons.
Que cette série aille d'un côté comme de l'autre, le gagnant devra payer le prix pour l'emporter.
Pourquoi les Ducks l'emporteraient : Il faut admettre que je viens tout juste d'arriver au party des Ducks. Je ne croyais pas qu'ils avaient ce qu'il fallait pour battre les Flames de Calgary, mais ils l'ont fait. Je pensais qu'ils baisseraient pavillon contre une offensive supérieure comme celle de Denver, mais ils l'ont écartée comme un gorille se débarrasse d'un moucheron. Alors me voilà. Je crois en eux.
Cette équipe est construite pour aller jusqu'au bout. Du directeur général Brian Burke jusqu'aux préposés aux bâtons, personne ne donne l'impression d'être content de s'être rendu jusque-là. Ils ne donnent pas l'impression d'être une bande de joyeux compagnons, mais bien un groupe concentré sur leur objectif. Burke avoue que son équipe peut avoir surpassé les attentes de certains, mais après chaque victoire en séries, cette équipe devient de plus en plus affamée.
En séries, il est bon d'être affamé. Être satisfait, c'est plier bagage.
Plusieurs souligneront la décision de Carlyle de retirer Jean-Sébastien Giguère pour faire confiance à Ilya Bryzgalov. Le gardien russe, peu connu avant ces séries, n'a apparemment aucune idée de ce qu'il a accompli. Ses statistiques sont tout simplement malades. Même s'il revenait sur terre, les Ducks ont un avantage indéniable devant le filet.
Mais Bryzgalov n'est qu'une pièce du formidable casse-tête que composent les Ducks.
Le vétéran Teemu Selanne, en quête de sa première coupe Stanley, a l'air 10 ans plus jeune que son âge. L'un des meilleurs défenseurs au monde, Scott Niedermayer, passe maintenant pour un génie pour avoir décidé de ne pas participer aux Olympiques parce qu'il est probablement le meilleur patineur parmi les quatre équipes toujours en vie. Il sera le point central de la stratégie offensive des Ducks.
Et puis il y a les jeunes.
Selanne multiplie les blagues, disant à tout le monde de ne pas rappeler à Bryzgalov qu'il devrait être nerveux. La même chose s'applique pour Ryan Getzlaf, Chris Kunitz, Corey Perry et Joffrey Lupul.
Lupul, 22 ans, avait seulement un point après la première ronde, mais a explosé avec six buts et une passe contre le Colorado, incluant un match de quatre buts.
Le jeu sera physique et les deux équipes en mettront parfois un peu trop. Les deux formations sont excellentes en désavantage numérique, Anaheim n'ayant accordé qu'un but à ses huit derniers matchs dans ces circonstances.
Le mélange de jeunes et de vétérans est similaire au sein des deux équipes, mais les Ducks ont un peu plus de talent. Assez pour faire tourner le vent dans leur direction dans une série qui promet d'être très serrée.
Pourquoi Edmonton l'emporterait : Est-ce que j'ai mentionné que j'avais choisi les Oilers pour surprendre les Sharks? Oui? D'accord.
Les Oilers ont prouvé en six matchs contre San Jose que leur victoire contre Detroit en première ronde n'avait rien d'un hasard.
À plusieurs égards, les deux séries ont montré deux visages différents des Oilers, ce qui reflète le travail exceptionnel de Craig MacTavish derrière le banc. Il y a eu l'équipe patiente et opportuniste qui a réussi à frustrer les talentueux Wings et l'équipe hargneuse et robuste qui attendait les Sharks à chaque tournant.
Les Oilers approcheront leur duel avec les Ducks de la même façon qu'ils ont terminé celui contre les Requins. L'une des raisons de cette philosophie est la prestance de Dwayne Roloson et le succès récolté en désavantage numérique.
Les Sharks ont été misérables avec l'avantage d'un homme, 2 en 35 contre Edmonton. Leurs attaquants n'ont jamais pu mettre leur talent à profit et, dans le sixième et décisif match, n'ont pu profiter d'un long avantage de deux joueurs, une inertie fidèle au reste de la série.
Les Oilers pourraient ne pas être aussi chanceux contre une équipe beaucoup plus opportuniste comme celle des Ducks.
Roloson n'a peut-être pas les statistiques de Bryzgalov, mais le vétéran gardien a fait les gros arrêts aux bons moments depuis le début du périple. Quelqu'un se souvient-il que les Oilers perdaient 2-0 et 3-2 dans le troisième match? C'est Roloson qui a tenu le fort pour permettre à son équipe de rebondir. Il a été un mur dans le sixième match pour récolter le blanchissage.
Rolie devra répéter ses exploits contre les Ducks, qui comptent bien créer du trafic devant son filet.
S'il y a un joueur autour duquel cette série pourrait bien pivoter, c'est l'imposante stature à la ligne bleue des Albertains, Chris Pronger, qui continue de s'imposer comme la révélation du printemps. Dans un duel de titans, c'est Pronger qui a contenu Joe Thornton. Il a joué une moyenne de 32:45 minutes par match depuis le début des séries. Il sera sur la glace chaque fois que le trio d'Andy McDonald, Selanne et Kunitz y sera.
Sauf qu'en même temps, il devra surveiller, et faire mieux, que son coéquipier lors des Jeux olympiques de 2002, Niedermayer.
Rien de surprenant, l'échec avant des Ducks tentera de mettre de la pression sur Pronger. Les Oilers voudront profiter de leur vitesse et de leur jeu physique pour réserver le même sort à Niedermayer. L'avantage ira aux Ducks
Prédiction : Anaheim en SIX