Oui, Blake Geoffrion a trouvé une façon de faire parler de lui dans la victoire des Bulldogs 3–2 contre les IceCaps de St-John’s vendredi au Centre Bell.

Après avoir connu un match plutôt discret, le nouveau venu de l’organisation du Canadien a inscrit un des quatre buts des Bulldogs en tirs de barrage.

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« Je me sentais comme lors de mon premier match dans la LNH, a avoué Geoffrion après la rencontre, avant d’affirmer qu’il ne sentait pas vraiment confortable au cours des deux premières périodes. J’étais nerveux, j’ai vécu beaucoup d’émotions, mais je suis heureux d’avoir contribué à la remontée de l’équipe. »

Geoffrion a d’ailleurs été chaudement applaudi lorsqu’il a déjoué David Aebischer en fusillade.

« C’était cool, surtout en raison du résultat du match. »

« Blake a, par moment, effectué de trop longues présences sur la patinoire, a mentionné l’entraîneur des Bulldogs Clément Jodoin lorsque questionné sur la performance de Geoffrion à Montréal. Il a franchi une grosse étape dans sa carrière ce soir, au Centre Bell et il voulait en faire plus. Parfois, quand on cherche à un faire plus, on en fait moins… Ce qui est important, c’est qu’il fait partie de notre équipe et que nous avons remporté une victoire d’équipe. »

Les tirs de barrage

Un jeu de cartes

Tout comme le Canadien, les Bulldogs n’ont pas été épargnés par les blessures cette saison. D’ailleurs, Gabriel Dumont, Dany Massé et Olivier Fortier n’étaient pas en uniforme vendredi. Quelques autres, dont Louis Leblanc et Aaron Palushaj ont été rappelés en cours de route.

« Quand tu coaches dans la Ligue américaine, c’est comme un jeu de cartes, figure Jodoin. On débute la saison avec 22–23 joueurs et je peux diriger 35–40 joueurs pendant la saison. C’est un éternel recommencement. Il faut enlever le mot frustration de notre vocabulaire, parce qu’on doit s’adapter continuellement. »

Les Bulldogs, qui luttent pour une place en séries, ont employé 35 joueurs depuis le début de la campagne, dont plusieurs qui ont évolué dans la ECHL.

« À un certain moment, la situation a été difficile à gérer, avoue Jodoin. Je trouve parfois déplorable que la performance de certains joueurs ait été affectée parce que nous ne gagnions pas de façon régulière. Le rappel des joueurs, les blessures, ce sont des situations que nous ne pouvons pas contrôler. »

La date limite des transactions

Nerveux, les joueurs de la Ligue américaine lors de la date limite des transactions?

Certains pourraient effectivement être impliqués dans une transaction, tout comme l’ont été Blake Geoffrion et Robert Slaney dernièrement.

« Ils sont tous nerveux, tranche Jodoin. Quand tu fais partie d’une organisation, tu veux être un membre à part entière. Un joueur développe des affinités avec certains autres et c’est parfois difficile pour eux de voir partir un coéquipier. Je dis souvent aux joueurs que lorsqu’ils jouent dans la LNH, ils appartiennent aux 30 équipes. »

D’un autre côté, un défenseur comme Frédéric St-Denis, qui a disputé huit rencontres avec le Tricolore cette saison, avoue jeter un regard attentif à la situation par les temps qui courent.

« J’espère être rappelé d’ici la fin de la saison, mentionne celui qui se fait surnommé Monsieur Constance par son entraîneur en raison de la façon dont il se comporte sur la patinoire. Lorsque j’ai appris qu’Hal Gill avait été échangé, j’ai voulu encore plus démontrer que j’ai ma place dans la LNH. Ça va être intéressant de voir ce qui va se passer au cours des prochains jours. »

« Est-ce que je vais perdre des effectifs? Est-ce que je vais avoir 4–5 nouveaux joueurs dans l’alignement? Est-ce que je dois recommencer à zéro mardi matin? »

Toutes des questions que se pose Clément Jodoin. Il aura ses réponses lundi.

Lire le texte : Clément Jodoin impressionné par Louis Leblanc

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