P.K. Subban a manqué de respect
Hockey lundi, 23 janv. 2012. 20:32 mercredi, 11 déc. 2024. 15:23
P.K. Subban a commis deux erreurs graves lors du match contre les Penguins de Pittsburgh. Dans un premier temps, il a été le responsable direct du revirement qui a mené au but de Dustin Jeffrey en deuxième période. Puis, à son retour au banc, le jeune défenseur du Canadien a eu une conversation assez animée avec Randy Ladouceur.
Cette prise de bec n'aurait pas dû survenir. Du moins, pas devant les caméras. Ça dénote un grand manque de respect de la part de Subban, qui voulait faire valoir qu'il n'était pas l'unique responsable de la bourde commise. Il n'en démordait tout simplement pas.
L'attitude adoptée par Subban était irrespectueuse envers ses coéquipiers et envers le personnel d'entraîneurs, qui s'efforce de mettre en place un plan de match. C'est également un grand manque de discipline envers l'autorité.
Je lève mon chapeau à Randy Ladouceur qui a bien agi dans cette situation. On l'a vu lever la main pour tenter de lui faire comprendre calmement son point de vue. En aucun temps, il n'a crié. Lorsque Randy Cunneyworth s'est approché, Subban aurait dû comprendre que ce n'était ni la place, ni le moment de faire une aussi grosse scène. Au contraire, Subban démontre de l'entêtement et il en rajoute. Il est clair que tout ça devait déranger les autres joueurs.
Comprenez-moi bien, Subban a le droit de ne pas être content du jeu qui vient de se produire. Il a le droit de faire valoir sa vision des choses. Cependant, même s'il avait toutes les raisons du monde de faire valoir son point, il ne doit pas régler le problème de cette façon-là. Il se devait d'attendre la fin de la période pour demander à son entraîneur de lui fournir des explications. Ça me dérange, car j'ai l'impression que P.K. se voit plus gros que l'équipe à l'heure actuelle. À l'âge qu'il a, c'est normal d'agir ainsi; c'est typique de sa génération. Il faudra toutefois le casser à un certain moment donné.
En ce qui concerne Scott Gomez, je ne sais pas pourquoi lui et Cunneyworth ont eu un différend à la fin du match contre Pittsburgh, mais peu importe, c'est inadmissible de la part d'un vétéran. Ça veut dire qu'il met au défi ou en doute ce que l'entraîneur lui a dit. Je ne crois pas qu'il aurait agi de la sorte si Jacques Lemaire avait été l'entraîneur-chef. Cunneyworth se doit de s'affirmer davantage afin qu'il se fasse respecter. Car ce qui s'est passé vendredi, ce n'est pas tellement bon pour sa réputation. Étant donné qu'il est un ancien capitaine, j'aurais pensé qu'il aurait été en mesure de leur fermer le clapet.
En somme, j'ose espérer que tout s'est réglé dans le vestiaire par la suite, de manière très stricte, disciplinaire et honnête.
Cette situation m'est déjà arrivée alors que j'évoluais avec l'Express de Fredericton. J'ai alors eu un problème avec ce que mes entraîneurs Jacques Demers et Danny Grant. J'ai pris mon mal en patience et j'ai attendu d'être rendu dans le vestiaire pour en parler. Ça démontrait le respect que j'éprouvais envers mes entraîneurs et mes coéquipiers. En plus, dans mon temps, il n'y avait pas de caméras braquées sur nous. Tu ne peux pas mettre en doute une discussion, un argument, un ordre ou une façon de voir de l'entraîneur publiquement. Ce n'est pas bon pour l'esprit d'équipe. Subban est exubérant, mais il ne faut pas oublier qu'il joue au hockey. Il y a des règlements, une façon d'agir et que ça ne se fait pas d'adopter une telle attitude.
Plekanec déçoit; Bourque démontre de belles choses
Je regarde souvent Tomas Plekanec à l'entraînement et je ne peux lui reprocher son étique de travail. Ce joueur travaille fort à chaque fois qu'il met les patins sur la glace. On l'a déjà identifié comme l'un des joueurs les plus complets de la LNH, car il était aussi efficace offensivement que défensivement. Or, cette année, il ne produit pas et il affiche un différentiel très décevant à moins-12. Ce n'est pas une bonne saison pour le Tchèque. C'est dommage, car on aurait eu besoin de lui en pleine forme pour diriger offensivement un autre trio. Plekanec pourrait donc s'avérer une bonne monnaie d'échange. Certes, si j'étais dans les souliers de Pierre Gauthier, j'écouterais ce qu'on a à m'offrir. Et si ce n'est pas suffisant, il a toujours le loisir de dire non et de le garder dans les rangs du Canadien
De son côté, Rene Bourque s'avère une belle acquisition jusqu'ici. Je ne sais pas s'il aura le même cheminement qu'Erik Cole, mais je m'attends à ce que son temps de glace augmente lors des prochains matchs. J'espère d'ailleurs qu'il obtiendra sa chance sur l'attaque massive. Bourque n'est pas un marqueur naturel, mais il sait comment mettre à profit son gros gabarit. Il se doit d'être aussi patient que Cole l'a été en début de saison. Il obtiendra l'opportunité pour être un rouage important de l'attaque du Canadien. Mis à part le match à Pittsburgh, il a très bien fait. Il s'est retrouvé dans les coins de patinoire, il a démontré de la vitesse, il a été présent devant le filet. Bref, je suis loin d'être déçu de son jeu.
Propos recueillis par Nicolas Dupont
Cette prise de bec n'aurait pas dû survenir. Du moins, pas devant les caméras. Ça dénote un grand manque de respect de la part de Subban, qui voulait faire valoir qu'il n'était pas l'unique responsable de la bourde commise. Il n'en démordait tout simplement pas.
L'attitude adoptée par Subban était irrespectueuse envers ses coéquipiers et envers le personnel d'entraîneurs, qui s'efforce de mettre en place un plan de match. C'est également un grand manque de discipline envers l'autorité.
Je lève mon chapeau à Randy Ladouceur qui a bien agi dans cette situation. On l'a vu lever la main pour tenter de lui faire comprendre calmement son point de vue. En aucun temps, il n'a crié. Lorsque Randy Cunneyworth s'est approché, Subban aurait dû comprendre que ce n'était ni la place, ni le moment de faire une aussi grosse scène. Au contraire, Subban démontre de l'entêtement et il en rajoute. Il est clair que tout ça devait déranger les autres joueurs.
Comprenez-moi bien, Subban a le droit de ne pas être content du jeu qui vient de se produire. Il a le droit de faire valoir sa vision des choses. Cependant, même s'il avait toutes les raisons du monde de faire valoir son point, il ne doit pas régler le problème de cette façon-là. Il se devait d'attendre la fin de la période pour demander à son entraîneur de lui fournir des explications. Ça me dérange, car j'ai l'impression que P.K. se voit plus gros que l'équipe à l'heure actuelle. À l'âge qu'il a, c'est normal d'agir ainsi; c'est typique de sa génération. Il faudra toutefois le casser à un certain moment donné.
En ce qui concerne Scott Gomez, je ne sais pas pourquoi lui et Cunneyworth ont eu un différend à la fin du match contre Pittsburgh, mais peu importe, c'est inadmissible de la part d'un vétéran. Ça veut dire qu'il met au défi ou en doute ce que l'entraîneur lui a dit. Je ne crois pas qu'il aurait agi de la sorte si Jacques Lemaire avait été l'entraîneur-chef. Cunneyworth se doit de s'affirmer davantage afin qu'il se fasse respecter. Car ce qui s'est passé vendredi, ce n'est pas tellement bon pour sa réputation. Étant donné qu'il est un ancien capitaine, j'aurais pensé qu'il aurait été en mesure de leur fermer le clapet.
En somme, j'ose espérer que tout s'est réglé dans le vestiaire par la suite, de manière très stricte, disciplinaire et honnête.
Cette situation m'est déjà arrivée alors que j'évoluais avec l'Express de Fredericton. J'ai alors eu un problème avec ce que mes entraîneurs Jacques Demers et Danny Grant. J'ai pris mon mal en patience et j'ai attendu d'être rendu dans le vestiaire pour en parler. Ça démontrait le respect que j'éprouvais envers mes entraîneurs et mes coéquipiers. En plus, dans mon temps, il n'y avait pas de caméras braquées sur nous. Tu ne peux pas mettre en doute une discussion, un argument, un ordre ou une façon de voir de l'entraîneur publiquement. Ce n'est pas bon pour l'esprit d'équipe. Subban est exubérant, mais il ne faut pas oublier qu'il joue au hockey. Il y a des règlements, une façon d'agir et que ça ne se fait pas d'adopter une telle attitude.
Plekanec déçoit; Bourque démontre de belles choses
Je regarde souvent Tomas Plekanec à l'entraînement et je ne peux lui reprocher son étique de travail. Ce joueur travaille fort à chaque fois qu'il met les patins sur la glace. On l'a déjà identifié comme l'un des joueurs les plus complets de la LNH, car il était aussi efficace offensivement que défensivement. Or, cette année, il ne produit pas et il affiche un différentiel très décevant à moins-12. Ce n'est pas une bonne saison pour le Tchèque. C'est dommage, car on aurait eu besoin de lui en pleine forme pour diriger offensivement un autre trio. Plekanec pourrait donc s'avérer une bonne monnaie d'échange. Certes, si j'étais dans les souliers de Pierre Gauthier, j'écouterais ce qu'on a à m'offrir. Et si ce n'est pas suffisant, il a toujours le loisir de dire non et de le garder dans les rangs du Canadien
De son côté, Rene Bourque s'avère une belle acquisition jusqu'ici. Je ne sais pas s'il aura le même cheminement qu'Erik Cole, mais je m'attends à ce que son temps de glace augmente lors des prochains matchs. J'espère d'ailleurs qu'il obtiendra sa chance sur l'attaque massive. Bourque n'est pas un marqueur naturel, mais il sait comment mettre à profit son gros gabarit. Il se doit d'être aussi patient que Cole l'a été en début de saison. Il obtiendra l'opportunité pour être un rouage important de l'attaque du Canadien. Mis à part le match à Pittsburgh, il a très bien fait. Il s'est retrouvé dans les coins de patinoire, il a démontré de la vitesse, il a été présent devant le filet. Bref, je suis loin d'être déçu de son jeu.
Propos recueillis par Nicolas Dupont