(PC) - Guy Carbonneau a clarifié, mercredi, les propos qu'il a tenus la veille au sujet de l'utilisation des gardiens. L'entraîneur du Canadien avait laissé entendre, à la suite de la deuxième solide performance de suite de David Aebischer, qu'on allait tôt ou tard faire confiance à celui qui se met le plus en évidence.

"On est parti en peur avec ce que j'ai dit", a constaté l'entraîneur, en confirmant la participation du Français Cristobal Huet au match de jeudi contre les Hurricanes de la Caroline.

"J'ai simplement dit qu'à un moment donné, on va faire appel au gardien qui connaît le plus de succès, a-t-il répété. Ce moment n'est pas arrivé. Je ne sais pas quand il va arriver, ou même s'il va se présenter. Je n'ai pas évoqué de délai de temps. Il se peut qu'on continue de répartir la tâche entre les deux, comme on le fait actuellement."

La déclaration de Carbonneau, dans le contexte où Aebischer s'illustre, a été interprétée comme une prise de position à l'endroit du Suisse. Or, il n'en est rien. "Rien n'a changé, on poursuit notre façon de faire depuis le début de la saison. David a bien fait dans les deux derniers matchs, mais c'est au tour de Cristobal de jouer. On ne veut pas qu'un gardien demeure inactif pendant deux semaines."

La précision apportée, l'entraîneur s'est dit satisfait du rendement des deux Européens et, également, de leur attitude. "David montre de meilleures statistiques, mais Cristobal fait également bien", a mentionné Carbonneau, en expliquant qu'il gère la situation en collaboration étroite avec l'entraîneur des gardiens, Roland Melanson.

"Roland sait exactement quels aspects de leur jeu ils doivent peaufiner. Ce matin, il était sur la glace avec les deux une demi-heure avant la séance d'entraînement. Il peut nous donner l'heure juste."

L'objectif étant de favoriser une compétition constructive entre les deux, qui sont par ailleurs de bons amis à l'extérieur de la patinoire. "On ne veut pas créer de chicane. C'est sûr que les deux souhaiteraient garder le but le plus souvent possible. S'ils jouent chacun 60 matchs cette saison, on va être en bonne position", a résumé Carbonneau, à la blague.

Respect mutuel

Quant aux principaux intéressés, qui se font face dans le vestiaire, une controverse les impliquant vient loin dans leurs préoccupations. Les possibilités qu'ils en viennent aux coups, comme l'ont fait en fin de semaine dernière Alex Auld et Ed Belfour des Panthers de la Floride, sont inexistantes. "C'est une saine compétition entre nous deux, a assuré Aebischer, et c'est positif pour l'équipe. C'est normal que chacun veule jouer, mais il y a un respect mutuel."

"David a été bien correct avec moi à son arrivée la saison dernière. J'essaie d'être correct avec lui, a souligné Huet. On est souvent ensemble, mais on ne parle pas forcément de hockey.

"On en parle quand même un peu parce qu'on exerce le même métier, a repris Aebischer. Mais on a plusieurs autres centres d'intérêt communs. On peut parler de politique, de voitures, de maisons et de nos épouses qui sont suisses", a-t-il ajouté en souriant.