Pas facile de coucher des champions
Hockey mardi, 4 mai 2010. 23:03 samedi, 14 déc. 2024. 06:40
Contre un adversaire de taille, assurément plus puissant et plus talentueux, le Canadien a essayé et essayé encore. Un peu comme elle l'avait fait contre Washington, l'équipe a mérité un A pour l'effort.
Le Canadien a forcé le jeu et initié de belles attaques au premier engagement alors qu'il a tenté de concrétiser sa mission qui était d'inscrire le premier but de la soirée et de laisser les Penguins lui courir après par la suite.
Quand les Penguins se sont vraiment mis au travail durant le deuxième tiers, Jaroslav Halak a donné l'impression qu'il allait leur en voler une autre. Les Penguins l'ont bombardé de 13 tirs pendant que la riposte de ses coéquipiers se faisait des plus timides.
Finalement, comme il fallait s'y attendre - et comme on devra sans doute s'y faire durant la série - la crème est montée sur le dessus.
Halak a cédé sur un puissant tir sur réception d'Evgeni Malkin. Un Malkin qui a d'ailleurs pris les choses en mains en tourbillonnant autour de Halak en troisième période. Comme s'il avait soudainement ressenti le désir de jouer.
Ces surdoués n'ont pas toujours à ouvrir complètement la machine pour faire la différence, comme on l'a constaté. Parlant de surdoué, celui dont on appréhendait de grandes choses, celui qui aurait pu faire tourner le vent comme il l'a fait contre Ottawa, Sidney Crosby, a connu un autre match relativement tranquille. Stoppé pour la troisième fois dans cette série, incapable de s'approcher suffisamment de Halak pour l'ennuyer, Crosby a été limité à un lancer.
0Grand total pour le meilleur marqueur des séries lors de ces trois affrontements : Trois tirs et deux maigres passes.
Fleury n'a rien à foutre des statistiques
On s'attendait à ce que Halak soit encore le plus fort, mais c'est son rival, Marc-André Fleury, qui l'a été. Fleury avait connu sa part d'ennuis au Centre Bell dans le passé, comme en témoignait son dossier de 4-3-1 et sa ronflante moyenne de 3.61 en huit visites. En comparaison, dans les 29 autres amphithéâtres de la ligue, sa moyenne se situe à 3.09 en 129 matchs.
Si on remonte un peu plus loin dans le passé, il avait été sorti de son unique match dans les rangs juniors disputé au Centre Bell, en 2002. Il avait accordé cinq buts sur 14 tirs seulement contre le Rocket de Montréal, ce qui l'avait laissé avec une moyenne de 9.22 qu'il aimerait sans doute pouvoir chasser de ses souvenirs.
Tout cela pour dire qu'on s'appuyait énormément sur le bilan pas très reluisant de Fleury à Montréal pour évaluer les chances du Canadien de prendre les devants dans la série. Cependant, il ne fallait pas s'attendre à ce que celui qui a tenu tête aux Red Wings de Detroit durant une finale chèrement gagnée le printemps dernier soit intimidé à l'idée de se mesurer à une formation de 19e place, peu importe l'endroit.
Indiscutablement la première étoile de la soirée, Fleury a réussi deux arrêts étourdissants en troisième période, l'un contre le franc-tireur le plus dangereux du Canadien, Michael Cammalleri, à la suite d'une passe d'une grande précision de Gionta, et l'autre devant Tomas Plekanec, bien repéré par Cammalleri devant le filet. Dans les deux cas, les déplacements de Fleury ont été vifs, spectaculaires et efficaces. Ils ont surtout eu le bonheur d'assurer la victoire à son équipe et de ramener le Canadien sur terre.
Ce dernier jeu aurait pu permettre à Plekanec de reprendre son statut de héros, lui qui s'est fait plutôt discret depuis le sixième match de la série précédente. Il a été limité à une passe depuis.
On s'est ajusté
Au cours des deux derniers jours, les joueurs des Penguins, qui ont l'habitude de marquer juste assez de buts pour gagner, s'étaient mis en tête de réduire le nombre de buts concédés à l'adversaire. Ils avaient accordé trois buts ou plus dans six de leurs huit matchs des séries, dont les cinq derniers. Pour espérer gagner, ils allaient devoir se serrer davantage des coudes dans leurs territoire, avaient-ils dit. Ce qu'ils ont fait d'une façon spectaculaire en fermant totalement la porte au Canadien sur sa patinoire.
C'est le propre des formations championnes de procéder à ce genre d'ajustement. Malgré les attaques soutenues du Canadien en première période, les Penguins n'ont jamais paniqué. Comme le Canadien l'avait fait à Pittsburgh dans le match précédent, ils ont attendu le moment propice pour frapper. Comme quoi on ne parvient pas facilement à coucher un champion pour le compte.
La série s'annonce palpitante. Accusés d'avoir préconisé un style éteignoir à Pittsburgh, les joueurs du Canadien n'ont pas fait que se défendre, si on fait exception d'une deuxième période difficile. Cette fois, ils ont répondu coup sur coup aux attaques des champions en titre. Avec un peu de chance, ils auraient même pu briser la glace quand Maxim Lapierre a touché la barre horizontale en première période.
On ne peut pas dire que cette défaite nous en ait dit beaucoup sur la différence de talent entre les deux formations. L'acharnement du Canadien à vouloir causer des surprises dans ces séries n'a d'égal que les profondes ressources des Penguins. Ça devrait nous garder sur le bout de nos sièges pour quelques soirées encore.
Le Canadien a forcé le jeu et initié de belles attaques au premier engagement alors qu'il a tenté de concrétiser sa mission qui était d'inscrire le premier but de la soirée et de laisser les Penguins lui courir après par la suite.
Quand les Penguins se sont vraiment mis au travail durant le deuxième tiers, Jaroslav Halak a donné l'impression qu'il allait leur en voler une autre. Les Penguins l'ont bombardé de 13 tirs pendant que la riposte de ses coéquipiers se faisait des plus timides.
Finalement, comme il fallait s'y attendre - et comme on devra sans doute s'y faire durant la série - la crème est montée sur le dessus.
Halak a cédé sur un puissant tir sur réception d'Evgeni Malkin. Un Malkin qui a d'ailleurs pris les choses en mains en tourbillonnant autour de Halak en troisième période. Comme s'il avait soudainement ressenti le désir de jouer.
Ces surdoués n'ont pas toujours à ouvrir complètement la machine pour faire la différence, comme on l'a constaté. Parlant de surdoué, celui dont on appréhendait de grandes choses, celui qui aurait pu faire tourner le vent comme il l'a fait contre Ottawa, Sidney Crosby, a connu un autre match relativement tranquille. Stoppé pour la troisième fois dans cette série, incapable de s'approcher suffisamment de Halak pour l'ennuyer, Crosby a été limité à un lancer.
0Grand total pour le meilleur marqueur des séries lors de ces trois affrontements : Trois tirs et deux maigres passes.
Fleury n'a rien à foutre des statistiques
On s'attendait à ce que Halak soit encore le plus fort, mais c'est son rival, Marc-André Fleury, qui l'a été. Fleury avait connu sa part d'ennuis au Centre Bell dans le passé, comme en témoignait son dossier de 4-3-1 et sa ronflante moyenne de 3.61 en huit visites. En comparaison, dans les 29 autres amphithéâtres de la ligue, sa moyenne se situe à 3.09 en 129 matchs.
Si on remonte un peu plus loin dans le passé, il avait été sorti de son unique match dans les rangs juniors disputé au Centre Bell, en 2002. Il avait accordé cinq buts sur 14 tirs seulement contre le Rocket de Montréal, ce qui l'avait laissé avec une moyenne de 9.22 qu'il aimerait sans doute pouvoir chasser de ses souvenirs.
Tout cela pour dire qu'on s'appuyait énormément sur le bilan pas très reluisant de Fleury à Montréal pour évaluer les chances du Canadien de prendre les devants dans la série. Cependant, il ne fallait pas s'attendre à ce que celui qui a tenu tête aux Red Wings de Detroit durant une finale chèrement gagnée le printemps dernier soit intimidé à l'idée de se mesurer à une formation de 19e place, peu importe l'endroit.
Indiscutablement la première étoile de la soirée, Fleury a réussi deux arrêts étourdissants en troisième période, l'un contre le franc-tireur le plus dangereux du Canadien, Michael Cammalleri, à la suite d'une passe d'une grande précision de Gionta, et l'autre devant Tomas Plekanec, bien repéré par Cammalleri devant le filet. Dans les deux cas, les déplacements de Fleury ont été vifs, spectaculaires et efficaces. Ils ont surtout eu le bonheur d'assurer la victoire à son équipe et de ramener le Canadien sur terre.
Ce dernier jeu aurait pu permettre à Plekanec de reprendre son statut de héros, lui qui s'est fait plutôt discret depuis le sixième match de la série précédente. Il a été limité à une passe depuis.
On s'est ajusté
Au cours des deux derniers jours, les joueurs des Penguins, qui ont l'habitude de marquer juste assez de buts pour gagner, s'étaient mis en tête de réduire le nombre de buts concédés à l'adversaire. Ils avaient accordé trois buts ou plus dans six de leurs huit matchs des séries, dont les cinq derniers. Pour espérer gagner, ils allaient devoir se serrer davantage des coudes dans leurs territoire, avaient-ils dit. Ce qu'ils ont fait d'une façon spectaculaire en fermant totalement la porte au Canadien sur sa patinoire.
C'est le propre des formations championnes de procéder à ce genre d'ajustement. Malgré les attaques soutenues du Canadien en première période, les Penguins n'ont jamais paniqué. Comme le Canadien l'avait fait à Pittsburgh dans le match précédent, ils ont attendu le moment propice pour frapper. Comme quoi on ne parvient pas facilement à coucher un champion pour le compte.
La série s'annonce palpitante. Accusés d'avoir préconisé un style éteignoir à Pittsburgh, les joueurs du Canadien n'ont pas fait que se défendre, si on fait exception d'une deuxième période difficile. Cette fois, ils ont répondu coup sur coup aux attaques des champions en titre. Avec un peu de chance, ils auraient même pu briser la glace quand Maxim Lapierre a touché la barre horizontale en première période.
On ne peut pas dire que cette défaite nous en ait dit beaucoup sur la différence de talent entre les deux formations. L'acharnement du Canadien à vouloir causer des surprises dans ces séries n'a d'égal que les profondes ressources des Penguins. Ça devrait nous garder sur le bout de nos sièges pour quelques soirées encore.