Le gardien Curtis McElhinney fait face à une réalité que vivent plusieurs autres gardiens de la Ligue nationale.

En raison de la présence de Miikka Kiprusoff chez les Flames, McElhinney est limité à moins de dix matchs par saison. Les entraînements deviennent alors très importants.

"C'est comme un élève qui travaille, qui fait des devoirs, mais qui ne passe jamais d'examen", compare David Marcoux, le "professeur" de McElhinney à Calgary.

"Il faut se concentrer sur les petites détails dans les pratiques et s'assurer de ne pas développer de mauvaises habitudes", explique l'auxiliaire de Kiprusoff.

"Dans les entraînements, on va élever les standards, poursuit Marcoux. Par exemple, on peut demander que sur les dix prochains lancers, un seul ne déjoue le gardien."

Jocelyn Thibault a dû relever un défi semblable l'an dernier avec les Sabres de Buffalo. Cette année, c'est au tour du vétéran Curtis Joseph avec les Maple Leafs. Deux gardiens qui avaient été habitués à voir beaucoup d'action.

"Quand tu joues peu de match, c'est dur de contrôler ton temps de repos, parce que tu dois toujours être le premier sur la glace lors des entraînements et le dernier sorti, explique Thibault. Tu dois également être présent aux entraînements optionnels."

"C'était difficile de m'ajuster à ce rôle au début, avoue Joseph. Tu essaies de te garder en forme en pratiquant toutes sortes de trucs dans les entraînements, mais le plus important, c'est la concentration."

"C'est exigeant, parce que tu ne sais jamais quand tu seras appelé à jouer et tu n'auras pas beaucoup de chances de te faire remarquer", affirme Marcoux.

"Personnellement, j'ai toujours eu plus de facilité dans un rôle de gardien régulier que dans celui de réserviste", a remarqué Thibault.

*D'après un reportage de Félix Séguin.