Les Penguins seront-ils en mesure de profiter du support de leurs partisans pour éviter l'élimination mardi? Pittsburgh n'a que deux défaites en dix matchs à domicile en séries cette année et cette fois, les joueurs des Penguins ne veulent pas revivre les événements de l'an dernier.

Les Red Wings de Detroit en arrachent cette année à l'étranger dans les séries, avec seulement quatre victoires en neuf rencontres. Ils ont aussi accordé près de trois buts par match sur les patinoires adverses.

À l'inverse, les Wings n'ont qu'une seule défaite en douze matchs à domicile.

"C'est sûr que ça ne serait pas facile de revivre le scénario de l'an passé, admet Maxime Talbot. On dirait que ce souvenir crée en nous une certaine peur de perdre, mais ce n'est pas toujours mauvais, la peur de perdre. Tu vas faire tous les petits détails pour ne pas perdre et demain, ça pourrait nous avantager."

"Ça serait la pire chose, mais je crois que le fait que ça nous soit arrivé l'année passée nous sert surtout de motivation, confirme Pascal Dupuis. On ne veut pas qu'ils viennent encore nous gagner la coupe dans la face dans notre building."

"Je crois qu'on va rebondir, a lancé avec confiance Sidney Crosby. On l'a fait toute l'année. On n'était pas heureux de notre performance samedi, mais ça ne sert à rien de s'acharner sur notre sort. Au début de la saison, si on nous avait dit qu'on aurait la chance de forcer la présentation d'un septième match en finale de la coupe en gagnant une seule partie, on aurait sauté sur l'occasion."

Fleury doit regarder en avant

Pour que les Penguins puissent l'emporter, Marc-André Fleury devra être le meilleur joueur des siens. Après une journée de congé, Fleury s'est présenté à l'entraînement avec le goût d'arrêter toutes les rondelles.

"On n'a pas pratiqué hier et on joue seulement mardi, donc j'ai pu profiter d'une petite pause pour me reposer et essayer de me reprendre", a dit Fleury avec un grand sourire au visage.

"Chaque jour, dans les entraînements, il prend un malin plaisir à arrêter toutes les rondelles que les gars dirigent vers lui, a observé l'entraîneur Dan Bylsma à propos de son gardien numéro un. Parfois, il est battu, mais il tient à prendre sa revanche immédiatement après. Ça fait partie de sa personnalité. Il n'est pas dérangé par les distractions extérieures."

Garon n'était pas trop rouillé

Mathieu Garon a bien fait lorsque Bylsma l'a envoyé devant le filet avec 25 minutes à faire au match numéro cinq.

Le Québécois a repoussé les huit lancers dirigés vers lui. Garon était surtout heureux de voir enfin un peu d'action en séries.

"La dernière fois que j'avais joué dans les séries, c'était à ma dernière année à Montréal, s'est-il rappelé. Quand un réserviste joue en éliminatoires, ce n'est jamais dans des circonstances plaisantes, mais personnellement, ça m'a donné un peu d'action et j'ai trouvé ça agréable d'avoir une petite récompense."

"Je me sentais bien, compte tenu du fait que ça faisait quelques mois que je n'avais pas joué. J'ai eu à faire face à un 5 contre 3 dès mon entrée en scène, donc ça m'a mis dans le bain assez rapidement."

Changement à la pointe

Bylsma a effectué un changement à son avantage numérique. Il a décidé de mettre Evgeni Malkin à la ligne bleue en compagnie de Sergei Gonchar.

Malkin remplace ainsi Kristopher Letang. Les Penguins ont passé beaucoup de temps à l'entraînement à se concentrer sur les unités spéciales, qui auront sûrement un rôle important à jouer d'ici la fin de cette finale.

"Nous voulons que notre avantage numérique soit à point. Si nous avant la chance d'en avoir un, nous devons en profiter", a résumé Crosby.

Tout est dans la barbe

Les barbes sont de plus en plus longues chez les Penguins et Talbot soutient avoir la plus belle de son équipe.

"C'est triste de penser que je ne l'aurai plus bientôt, elle s'en vient tellement belle, a-t-il rigolé. Pour moi, la barbe, ça veut dire beaucoup. Si tu n'en as pas, ça veut dire que tu ne te rends pas loin en séries ou que tu n'es pas capable de t'en faire pousser une. Moi je retiens ça de mon père! Merci Papa!"

"C'est long, ça pique et mes enfants n'aiment pas ma barbe, s'est plaint Dupuis. C'est difficile de leur voler des becs ces temps-ci, mais c'est la tradition! Dans une semaine, ça va être fini."

*D'après un reportage de Renaud Lavoie.