Patrice Brisebois est un vrai gagnant
Hockey vendredi, 25 sept. 2009. 21:39 mercredi, 11 déc. 2024. 06:40
J'ai vraiment été touché de voir Patrice Brisebois me nommer lors de sa conférence de presse pour annoncer sa retraite.
Je me suis beaucoup attaché aux joueurs avec qui j'ai gagné la coupe Stanley en 1993, notamment Patrice et Benoit Brunet. Benoit m'accompagnait justement jeudi pour voir l'un de nos amis tirer sa révérence du monde du hockey.
Ce fut un moment très émotif. Habituellement, les joueurs ne disent jamais ce qu'il pense réellement de leurs entraîneurs, mais jeudi, Patrice l'a fait et ça m'a vraiment touché. Je ne garde que de bons souvenirs de ce cher défenseur!
J'ai toujours eu beaucoup de respect envers mes joueurs et Patrice me le rendait bien, un vrai gentleman. C'est un vrai professionnel et je me rappellerai de lui comme un gars qui était toujours à son affaire.
Son approche avant chaque match était exemplaire. Le lundi, il était déjà prêt pour le match de mardi. Même si on ne jouait pas, Patrice était toujours très bien préparé et s'entraînait de façon très professionnelle.
Parlant d'entraînement, je crois que Patrice avait et a toujours la santé nécessaire pour disputer une autre saison. Cependant, dans sa tête, je suis certain qu'il souhaitait se retirer en tant que membre du Canadien et, malheureusement pour lui, l'équipe n'a pas voulu de ses services et je respecte la décision de l'organisation.
Au moins, Patrice peut prendre sa retraite avec la tête tranquille. Il s'est réconcilié avec le Canadien et le public du Centre Bell. Ça n'a pas toujours été facile pour lui, mais il faut aussi dire qu'il ne pouvait pas compter sur une équipe très compétitive à l'époque.
Mais Patrice a démontré beaucoup de courage en revenant dans l'entourage du Canadien, et aujourd'hui, il peut se promener la tête haute et être fier de ce qu'il a accompli.
Un départ un peu plus surprenant
Il n'y a pas que Patrice qui a fait les manchettes jeudi : Wayne Gretzky a démissionné de son poste d'entraîneur-chef des Coyotes de Phoenix.
J'ai commencé ma carrière d'entraîneur dans les mêmes années où Wayne a commencé sa carrière de joueur. Pour l'avoir vu jouer, Gretzky est un gagnant mais ce n'était pas le cas à Phoenix.
À son arrivée, l'équipe n'avait rien de très compétitif et ce n'est guère mieux aujourd'hui. L'équipe connaît des difficultés financières, elle est sur le point d'être vendue et son meilleur ambassadeur vient de quitter le bateau.
C'est difficile pour un si grand joueur de se retrouver derrière le banc d'une équipe professionnelle. Je trouve que les gens ont été sévères à son endroit. On l'a amené à Phoenix pour vendre le hockey mais même le pape ne pourrait pas vendre le hockey en Arizona!
Peut-être que la place de Gretzky n'est pas derrière un banc. Personnellement, je ne crois pas qu'on le reverra comme entraîneur dans la LNH. Par contre, une chose qu'on ne pourra jamais lui enlever, c'est sa passion pour le hockey. Il a sa place dans le monde du hockey, il ne reste qu'à savoir quel poste lui convient le mieux.
* Propos recueillis par Maxime Morin
Je me suis beaucoup attaché aux joueurs avec qui j'ai gagné la coupe Stanley en 1993, notamment Patrice et Benoit Brunet. Benoit m'accompagnait justement jeudi pour voir l'un de nos amis tirer sa révérence du monde du hockey.
Ce fut un moment très émotif. Habituellement, les joueurs ne disent jamais ce qu'il pense réellement de leurs entraîneurs, mais jeudi, Patrice l'a fait et ça m'a vraiment touché. Je ne garde que de bons souvenirs de ce cher défenseur!
J'ai toujours eu beaucoup de respect envers mes joueurs et Patrice me le rendait bien, un vrai gentleman. C'est un vrai professionnel et je me rappellerai de lui comme un gars qui était toujours à son affaire.
Son approche avant chaque match était exemplaire. Le lundi, il était déjà prêt pour le match de mardi. Même si on ne jouait pas, Patrice était toujours très bien préparé et s'entraînait de façon très professionnelle.
Parlant d'entraînement, je crois que Patrice avait et a toujours la santé nécessaire pour disputer une autre saison. Cependant, dans sa tête, je suis certain qu'il souhaitait se retirer en tant que membre du Canadien et, malheureusement pour lui, l'équipe n'a pas voulu de ses services et je respecte la décision de l'organisation.
Au moins, Patrice peut prendre sa retraite avec la tête tranquille. Il s'est réconcilié avec le Canadien et le public du Centre Bell. Ça n'a pas toujours été facile pour lui, mais il faut aussi dire qu'il ne pouvait pas compter sur une équipe très compétitive à l'époque.
Mais Patrice a démontré beaucoup de courage en revenant dans l'entourage du Canadien, et aujourd'hui, il peut se promener la tête haute et être fier de ce qu'il a accompli.
Un départ un peu plus surprenant
Il n'y a pas que Patrice qui a fait les manchettes jeudi : Wayne Gretzky a démissionné de son poste d'entraîneur-chef des Coyotes de Phoenix.
J'ai commencé ma carrière d'entraîneur dans les mêmes années où Wayne a commencé sa carrière de joueur. Pour l'avoir vu jouer, Gretzky est un gagnant mais ce n'était pas le cas à Phoenix.
À son arrivée, l'équipe n'avait rien de très compétitif et ce n'est guère mieux aujourd'hui. L'équipe connaît des difficultés financières, elle est sur le point d'être vendue et son meilleur ambassadeur vient de quitter le bateau.
C'est difficile pour un si grand joueur de se retrouver derrière le banc d'une équipe professionnelle. Je trouve que les gens ont été sévères à son endroit. On l'a amené à Phoenix pour vendre le hockey mais même le pape ne pourrait pas vendre le hockey en Arizona!
Peut-être que la place de Gretzky n'est pas derrière un banc. Personnellement, je ne crois pas qu'on le reverra comme entraîneur dans la LNH. Par contre, une chose qu'on ne pourra jamais lui enlever, c'est sa passion pour le hockey. Il a sa place dans le monde du hockey, il ne reste qu'à savoir quel poste lui convient le mieux.
* Propos recueillis par Maxime Morin