Plus sage, Therrien rentre au bercail
Hockey mardi, 5 juin 2012. 14:44 jeudi, 12 déc. 2024. 19:56
MONTRÉAL - Près de dix années ont passé depuis son départ, une décennie au cours de laquelle cinq hommes lui ont succédé sans pouvoir faire avancer la cause d'une organisation jadis glorieuse. Aujourd'hui, Michel Therrien rentre au bercail.
Flanqué à sa gauche du directeur général Marc Bergevin, qui lui a ouvert les portes de sa nouvelle équipe après un rigoureux processus de sélection, Therrien a fait la première apparition publique de son deuxième mandat à la barre du Tricolore mardi après-midi, quelques heures après que les rumeurs de plus en plus tangibles au sujet de son embauche soient venues fendre en deux une nuit autrement paisible à Montréal.
«Mon intention est de redonner à cette équipe une éthique de travail et une discipline qui seront exemplaires. Je sais exactement ce que je veux d'un joueur. Je sais exactement ce que ça prendra pour porter ce chandail. Certaines choses ne seront pas acceptées. Quand les gens viendront au Centre Bell, il est important pour moi qu'ils encouragent une équipe reconnue pour travailler très fort », a dit le promu du jour dans son discours de présentation.
Avec un contrat de trois saisons en poche, Therrien hérite d'une formation qui a terminé dans la cave du classement de l'Association Est avec une récolte de 78 points en 82 matchs la saison dernière.
À sa première rencontre avec les médias montréalais, en 2000, Therrien avait audacieusement parlé de coupe Stanley lorsqu'on l'avait questionné sur les objectifs qu'il se fixait dans ses nouvelles fonctions.
Il n'a pas osé aller aussi loin dans la petite salle bondée du complexe d'entraînement de Brossard.
«Dans la vie, tu dois apprendre à marcher avant de courir. Quand tu veux courir trop vite, tu peux t'enfarger. C'est inacceptable que cette équipe ait terminé au 15e rang. Tu as toujours des objectifs à court et à long terme. À court terme, on veut s'assurer de participer aux séries éliminatoires. Un coup rendu là, tout est possible. On en a la preuve avec les deux équipes qui sont actuellement en finale.»
«Cette équipe a un bon potentiel, il ne faut pas l'oublier, avait-il préalablement souligné. On compte sur un premier trio qui se compare avantageusement aux autres à travers la Ligue. Tu as Carey Price qui fait partie de l'élite à la position de gardien de but et une défensive qui pourra compter sur un Markov en santé. Il y a aussi plusieurs bons jeunes joueurs avec qui on pourra travailler.»
Markov, justement, est le seul joueur qui a vécu le premier règne de Therrien derrière le banc du Canadien. Les temps ont bien changé depuis et le nouveau pilote du Canadien, le sixième à obtenir une deuxième chance dans l'histoire du club, considère que sa première expérience dans la famille lui procure aujourd'hui les outils pour aborder le défi avec aplomb.
«Je vois ça comme un gros avantage, honnêtement, a opiné Therrien à propos de son passage précédent à Montréal. Premièrement, ce sont de nouveaus propriétaires. L'équipe de direction a complètement changé. Il y a un joueur que j'ai déjà dirigé qui est encore ici. Je connais les attentes, les partisans, les médias et la pression qui vient avec le métier. Je sais exactement à quoi m'attendre.»
«Quand je suis arrivé ici à 38 ans, je me disais que ça allait vite! Tu fais du mieux que tu peux, tu diriges avec tes tripes en te servant du bagage que tu as à ce moment... mais câline, je me sens bien mieux aujourd'hui qu'à l'époque.»
Au cours du processus d'embauche, Bergevin dit être rapidement venu à la conclusion que Therrien avait tiré les bonnes leçons de ses premiers pas dans la jungle montréalaise.
«On en parlait Michel et moi... La première fois qu'il est arrivé à Montréal, partout où il allait, tout était nouveau pour lui et je pouvais me mettre dans sa peau quand il me disait ça. Quand je suis arrivé dans la Ligue à 19 ans, je n'étais pas le même joueur qu'à 25 ans. Alors tu prends de l'expérience et l'important, c'est de poursuivre l'apprentissage à travers ton parcours. Michel se pose les bonnes questions et tente encore aujourd'hui de s'améliorer, alors je vois comme un positif qu'il soit déjà passé à Montréal.»
Les joueurs avant les adjoints
La liste de choses à accomplir épinglée au babillard de Therrien est exhaustive. Le premier item à rayer : établir un contact avec ses nouveaux poulains.
«Je vais commencer par notre capitaine, Brian Gionta. C'est important, il est notre leader. Sans le connaître personnellement, je sais quel genre de joueur il est. La dernière saison a dû être extrêmement frustrante pour lui et c'est sans aucun doute le premier joueur avec qui j'entrerai en contact.»
Therrien a également eu de bons mots à l'endroit de P.K. Subban. Le jeune défenseur traîne avec lui la réputation d'un joueur qui résiste à l'occasion à l'autorité, mais son caractère flamboyant combiné à ses qualités athlétiques font de lui un joueur qui profitera d'une attention particulière de la part de son nouveau patron.
«C'est un beau défi. P.K. est un étalon et c'est avec les étalons que tu gagnes les courses. Les picouilles, elles finissent dixièmes. Mais pour un jockey, pour un coach, les étalons, c'est ce qui est le fun parce que tu dois le guider vers le succès. J'en ai dirigé des étalons. De l'extérieur, on pense que c'est facile, mais c'est un beau challenge et ce sera à moi de m'assurer qu'il devienne un bon leader.»
Après s'être présenté à ses ouailles, Therrien devra penser à s'entourer d'adjoints. Sans broncher, il prétend n'avoir pas encore commencé à imaginer à quoi son personnel pourrait ressembler.
«Nous avons discuté du profil d'assistant dont nous aimerions nous entourer, mais aucun nom n'a été avancé, honnêtement», a répondu Therrien en faisant référence à ses entrevues avec Bergevin.
«Quel est ce profil?», lui a donc renvoyé un reporter.
«Je te le ferai savoir dans environ un mois», a rétorqué Therrien après s'être esclaffé, refusant de spéculer sur le sort qui attend le groupe qui a vécu le cauchemar de la dernière saison, Randy Cunneyworth en tête.
«On n'est pas rendu là encore, a-t-il insisté. Ce sont de bonnes personnes, la situation n'a pas été facile pour eux et j'ai beaucoup de respect pour le travail qu'ils ont tenté d'accomplir. Ça va être à moi, Marc et notre groupe de s'assurer de prendre les bonnes décisions pour voir avec qui on va faire la prochaine saison.»
Flanqué à sa gauche du directeur général Marc Bergevin, qui lui a ouvert les portes de sa nouvelle équipe après un rigoureux processus de sélection, Therrien a fait la première apparition publique de son deuxième mandat à la barre du Tricolore mardi après-midi, quelques heures après que les rumeurs de plus en plus tangibles au sujet de son embauche soient venues fendre en deux une nuit autrement paisible à Montréal.
«Mon intention est de redonner à cette équipe une éthique de travail et une discipline qui seront exemplaires. Je sais exactement ce que je veux d'un joueur. Je sais exactement ce que ça prendra pour porter ce chandail. Certaines choses ne seront pas acceptées. Quand les gens viendront au Centre Bell, il est important pour moi qu'ils encouragent une équipe reconnue pour travailler très fort », a dit le promu du jour dans son discours de présentation.
Avec un contrat de trois saisons en poche, Therrien hérite d'une formation qui a terminé dans la cave du classement de l'Association Est avec une récolte de 78 points en 82 matchs la saison dernière.
À sa première rencontre avec les médias montréalais, en 2000, Therrien avait audacieusement parlé de coupe Stanley lorsqu'on l'avait questionné sur les objectifs qu'il se fixait dans ses nouvelles fonctions.
Il n'a pas osé aller aussi loin dans la petite salle bondée du complexe d'entraînement de Brossard.
«Dans la vie, tu dois apprendre à marcher avant de courir. Quand tu veux courir trop vite, tu peux t'enfarger. C'est inacceptable que cette équipe ait terminé au 15e rang. Tu as toujours des objectifs à court et à long terme. À court terme, on veut s'assurer de participer aux séries éliminatoires. Un coup rendu là, tout est possible. On en a la preuve avec les deux équipes qui sont actuellement en finale.»
«Cette équipe a un bon potentiel, il ne faut pas l'oublier, avait-il préalablement souligné. On compte sur un premier trio qui se compare avantageusement aux autres à travers la Ligue. Tu as Carey Price qui fait partie de l'élite à la position de gardien de but et une défensive qui pourra compter sur un Markov en santé. Il y a aussi plusieurs bons jeunes joueurs avec qui on pourra travailler.»
Markov, justement, est le seul joueur qui a vécu le premier règne de Therrien derrière le banc du Canadien. Les temps ont bien changé depuis et le nouveau pilote du Canadien, le sixième à obtenir une deuxième chance dans l'histoire du club, considère que sa première expérience dans la famille lui procure aujourd'hui les outils pour aborder le défi avec aplomb.
«Je vois ça comme un gros avantage, honnêtement, a opiné Therrien à propos de son passage précédent à Montréal. Premièrement, ce sont de nouveaus propriétaires. L'équipe de direction a complètement changé. Il y a un joueur que j'ai déjà dirigé qui est encore ici. Je connais les attentes, les partisans, les médias et la pression qui vient avec le métier. Je sais exactement à quoi m'attendre.»
«Quand je suis arrivé ici à 38 ans, je me disais que ça allait vite! Tu fais du mieux que tu peux, tu diriges avec tes tripes en te servant du bagage que tu as à ce moment... mais câline, je me sens bien mieux aujourd'hui qu'à l'époque.»
Au cours du processus d'embauche, Bergevin dit être rapidement venu à la conclusion que Therrien avait tiré les bonnes leçons de ses premiers pas dans la jungle montréalaise.
«On en parlait Michel et moi... La première fois qu'il est arrivé à Montréal, partout où il allait, tout était nouveau pour lui et je pouvais me mettre dans sa peau quand il me disait ça. Quand je suis arrivé dans la Ligue à 19 ans, je n'étais pas le même joueur qu'à 25 ans. Alors tu prends de l'expérience et l'important, c'est de poursuivre l'apprentissage à travers ton parcours. Michel se pose les bonnes questions et tente encore aujourd'hui de s'améliorer, alors je vois comme un positif qu'il soit déjà passé à Montréal.»
Les joueurs avant les adjoints
La liste de choses à accomplir épinglée au babillard de Therrien est exhaustive. Le premier item à rayer : établir un contact avec ses nouveaux poulains.
«Je vais commencer par notre capitaine, Brian Gionta. C'est important, il est notre leader. Sans le connaître personnellement, je sais quel genre de joueur il est. La dernière saison a dû être extrêmement frustrante pour lui et c'est sans aucun doute le premier joueur avec qui j'entrerai en contact.»
Therrien a également eu de bons mots à l'endroit de P.K. Subban. Le jeune défenseur traîne avec lui la réputation d'un joueur qui résiste à l'occasion à l'autorité, mais son caractère flamboyant combiné à ses qualités athlétiques font de lui un joueur qui profitera d'une attention particulière de la part de son nouveau patron.
«C'est un beau défi. P.K. est un étalon et c'est avec les étalons que tu gagnes les courses. Les picouilles, elles finissent dixièmes. Mais pour un jockey, pour un coach, les étalons, c'est ce qui est le fun parce que tu dois le guider vers le succès. J'en ai dirigé des étalons. De l'extérieur, on pense que c'est facile, mais c'est un beau challenge et ce sera à moi de m'assurer qu'il devienne un bon leader.»
Après s'être présenté à ses ouailles, Therrien devra penser à s'entourer d'adjoints. Sans broncher, il prétend n'avoir pas encore commencé à imaginer à quoi son personnel pourrait ressembler.
«Nous avons discuté du profil d'assistant dont nous aimerions nous entourer, mais aucun nom n'a été avancé, honnêtement», a répondu Therrien en faisant référence à ses entrevues avec Bergevin.
«Quel est ce profil?», lui a donc renvoyé un reporter.
«Je te le ferai savoir dans environ un mois», a rétorqué Therrien après s'être esclaffé, refusant de spéculer sur le sort qui attend le groupe qui a vécu le cauchemar de la dernière saison, Randy Cunneyworth en tête.
«On n'est pas rendu là encore, a-t-il insisté. Ce sont de bonnes personnes, la situation n'a pas été facile pour eux et j'ai beaucoup de respect pour le travail qu'ils ont tenté d'accomplir. Ça va être à moi, Marc et notre groupe de s'assurer de prendre les bonnes décisions pour voir avec qui on va faire la prochaine saison.»