MONTRÉAL - Comme plusieurs Québécois, Guy Lafleur a cru que le Canadien avait des chances se rendre jusqu'au bout cette année en séries éliminatoires.

"J'y ai cru après les avoir vus éliminer les Penguins de Pittsburgh. Mais quand j'ai vu les deux premiers matchs à Philadelphie, j'avais beaucoup moins d'espoir", a commenté Lafleur avec sa franchise habituelle.

Lafleur soutient que ce qui a coulé le Canadien contre les Flyers, c'est le peu de tirs au but. Il pointe particulièrement du doigt Scott Gomez, qui était selon lui prévisible sur la glace. Flower a d'ailleurs conseillé Gomez lorsqu'il s'est présenté à son restaurant de Rosemère avant les séries.

"Lorsque Scott arrive dans la zone adverse, il regarde toujours pour faire un jeu parfait. Il est un excellent passeur, mais les joueurs adverses le connaissent. C'est un conseil que je lui donne pour l'an prochain. Il a un bon lancer et il devrait le laisser partir plus souvent."

Lafleur croit que Tomas Plekanec testera le marché des joueurs autonomes en juillet prochain. Pour ce qui est des gardiens de but, il souhaite que Jaroslav Halak et Carey Price commencent la prochaine saison à Montréal, mais que si jamais une transaction devait survenir, que le Canadien ne répète pas les erreurs du passé.

"Ils ont une très grande valeur marchande et il faut faire en sorte d'avoir le meilleur de la transaction si jamais on décide de se départir de l'un d'eux. Il faut éviter ce qui a été fait avec Patrick Roy dans le passé."

Le nombre de joueurs francophones au sein du Tricolore n'inquiète pas Guy Lafleur. Il en faut, mais pas à tout prix.

"L'important, ce n'est pas d'avoir 50/50 francophones, anglophones ou Européens, calcule Lafleur. L'important, c'est d'avoir une équipe bien équilibrée."

Avec les succès en séries, Lafleur croit que le Canadien vient d'établir de nouveaux standards.

"Chose certaine, c'est que le Canadien de cette année a démontré ce qu'il pouvait faire. Il n'y aura pas de raison de ne pas en faire autant la saison prochaine. Il n'y a plus d'excuse, dans le fond."

*D'après un reportage de Luc Bellemare.