Ouf! Ce fut une semaine mouvementée dans le monde du sport, mes amis.

Ce fut parfois triste, comme lors de l'annonce du décès du poids lourd Joe Frazier, qui fut au cœur même de l'une des plus belles rivalités dans l'histoire de ce sport. Ce fut parfois dramatique, comme lors du dévoilement du scandale qui a secoué l'Université Penn State et qui a signifié le renvoi de l'illustre Joe Paterno. Ce fut parfois loufoque, comme lors du match entre les Flyers de Philadelphie et le Lightning de Tampa Bay. On s'est même tordu de rire en revoyant l'une des conférences de presse de l'entraîneur des Rangers de New York, John Tortorella! Mais le monde du sport finit toujours par nous offrir aussi quelques beaux moments, de plusieurs natures. Permettez-moi d'en partager quelques-uns avec vous …

L'engagement d'un capitaine

Brian Gionta n'est pas le meilleur attaquant de la Ligue nationale de hockey, il n'est certainement pas le plus costaud, ses statistiques personnelles sont plutôt tièdes jusqu'ici cette saison, mais il nous rappelle fréquemment pourquoi il est le capitaine de son équipe de hockey.

Au cœur d'un début de saison difficile pour le Canadien, Gionta n'a jamais cessé de se battre et de redoubler d'effort pendant les matchs. Et lorsqu'il commet une erreur, il rebondit généralement avec conviction. Jeudi, à Phoenix, en écopant d'une très mauvaise pénalité en première période, il a placé son équipe dans l'eau chaude alors qu'elle tirait déjà de l'arrière 1-0. Lors de son retour sur la patinoire, il a joué avec la rage au cœur, voulant à tout prix réparer sa bourde. En début de deuxième période, dans un geste spectaculaire, il a littéralement volé la rondelle à Boyd Gordon pour marquer le premier but du Canadien. La rencontre a pris une tournure différente dès ce moment. Quelques minutes plus tard, il fut l'artisan d'un jeu magnifique qui a mené au but de Travis Moen.

Très impliqué sur le plan communautaire, Gionta est aussi un excellent leader en dehors de la patinoire. Et il possède une personnalité très attachante. Certains athlètes nous font parfois suer, plusieurs nous laissent complètement indifférents, d'autres nous font apprécier davantage notre métier. Brian Gionta est de ce dernier groupe.

Le grand retour de Khabibulin

Non mais, sérieusement, quelqu'un peut-il rester de glace devant l'histoire extraordinaire qu'est en train d'écrire Nikolaï Khabibulin ? Étiqueté gardien « fini » par la plupart des observateurs, sali sur la place publique après son accusation de conduite en état d'ébriété et après avoir séjourné dans une prison de l'Arizona au cours de l'été, le gardien des Oilers d'Edmonton multiplie les miracles pour cette jeune équipe depuis le début du calendrier. Il est au cœur du début de saison renversant des Oilers.

Évidemment, rien ne saurait réparer l'erreur grave qu'il a commise et il demeure le seul et unique responsable de ses propres malheurs. Mais l'athlète de 38 ans a payé sa dette envers la société et il a un droit légitime de relancer sa vie sur la bonne voie. En tout cas, sur le strict plan professionnel, c'est mission accomplie jusqu'ici.

Rodgers, l'artiste

Réglons une chose tout de suite (pour ceux qui ne le savent pas) : je suis un fan inconditionnel des Packers de Green Bay ! Depuis ma tendre enfance, depuis que j'ai vu pour la première fois les films de la NFL, narrés par John Facenda, qui racontaient l'histoire merveilleuse de cette équipe légendaire, je suis un « cheese head » invétéré !

Cela dit, même si mon allégeance était différente, je serais tout aussi admiratif devant le travail du quart Aaron Rodgers. Car au-delà du fanatisme, il y a l'amour du football et Rodgers est en voie de s'établir comme l'un des plus grands artistes de l'histoire de ce sport.

Depuis le début de la saison, le quart des Packers est tout simplement éblouissant. Bien sûr qu'il a des cibles extraordinaires avec les Jennings, Driver, Jones, Nelson et Finlay mais c'est la façon avec laquelle il passe d'une à l'autre qui est fascinante. Quel cauchemar pour les défenses adverses !

J'adore aussi la personnalité d'Aaron Rodgers. Calme et discret de nature, il prêche par l'exemple sur le terrain et non pas seulement devant les caméras. Il disait récemment, en entrevue, qu'il se rappelle quotidiennement les embûches énormes qui ont marqué sa carrière collégiale et qu'il consulte régulièrement les nombreuses lettres de rejet qui lui ont été expédiées au cours de cette période. Il le fait non pas par amertume, mais surtout pour éviter toute forme de relâchement.

Grand athlète. Grande personne.