TORONTO - Brock McGillis n'a pas été surpris par les allégations d'abus détaillées dans le recours collectif intenté contre la Ligue canadienne de hockey.

Il dit également que les problèmes sont bien plus profonds.

« Ce n'est pas un problème de la LCH, a déclaré McGillis. C'est un problème de hockey. »

L'ancien joueur de la LNH Dan Carcillo et l'ancien joueur junior Garrett Taylor ont déposé jeudi une déclaration de réclamation contre la LCH et ses équipes membres auprès de la Cour supérieure de justice de l'Ontario, au nom des joueurs qui auraient subi des abus pendant leur séjour dans la ligue.

La LCH et ses trois organisations membres - la Ligue de hockey de l'Ouest, la Ligue de hockey de l'Ontario et la Ligue de hockey junior majeur du Québec - sont répertoriées comme défendeurs, tout comme les 60 équipes, le total des trois circuits.

Une déclaration du cabinet d'avocats représentant Carcillo, qui a joué dans la Ligue de l'Ontario de 2002 à 2005, et Taylor, qui a joué dans la Ligue de l'Ouest de 2008 à 2010, a déclaré que l'action « est au nom de personnes d'âge mineur, de 15 à 17 ans, qui ont été sexuellement et physiquement agressés, fait l'objet d'initiations et autrement maltraités alors qu'ils n'étaient pas à la maison et jouaient pour les équipes de la LCH. x

Carcillo et Taylor allèguent tous deux avoir subi des mauvais traitements les ayant « traumatisés de façon permanente ».

Le procès demande des dommages-intérêts pour négligence, manquement à une obligation fiduciaire, rupture de contrat et une déclaration selon laquelle les équipes et les ligues sont responsables du fait d'autrui pour les abus perpétrés par leurs employés et joueurs.

Aucune des allégations n'a été prouvée devant les tribunaux.

La LCH a refusé de commenter, affirmant qu'elle n'a pas reçu de documents judiciaires.

McGillis, qui a joué dans la Ligue de l'Ontario et de façon semi-professionnelle avant de devenir une voix pour la communauté LGBTQ après sa sortie du placard, en novembre 2016, a déclaré que les allégations ne sont pas un choc.

« Je connais la culture du hockey depuis assez longtemps pour savoir que cela existe, a-t-il dit. Dan en a parlé et a partagé ses expériences, et d'autres personnes ont soutenu ce qu'il a dit. Il y avait beaucoup d'occasions pour Hockey Canada et la LCH de faire quelque chose. Ils ne l'ont pas fait. »

« Nous fermons les yeux sur le langage utilisé par les entraîneurs, sur des actions, sur des choses faites par les joueurs. »

Le procès allègue un certain nombre d'incidents de la saison recrue de Carcillo avec Sarnia dans la Ligue de l'Ontario.

« Les recrues devaient s'asseoir nues au milieu de la salle de douche pendant que les joueurs plus âgés urinaient, crachaient de la salive et du tabac, affirme le document de 46 pages. Au moins une fois, l'entraîneur-chef est entré dans la salle de douche pendant que cela se produisait, a ri et est sorti. »

Un autre incident présumé impliquait Carcillo et 12 autres joueurs de première année en voyage.

« Les recrues étaient déshabillées et envoyées dans la salle de bain des bus, huit à la fois, affirme le document. Les joueurs plus âgés enroulaient les vêtements des garçons en boule, qui étaient jetés dans la salle de bain. »

« Les garçons n'étaient pas autorisés à sortir jusqu'à ce qu'ils soient habillés, ce qui pouvait prendre des heures. Les joueurs plus âgés versaient de la salive et de l'urine sur eux, à travers les évents de la salle de bain. Cela a eu lieu devant des entraîneurs et des thérapeutes. »