Le poste d'entraineur-chef des Rangers de New York lui appartenait. Il n'avait qu'à dire oui et Glen Sather, le président de l'équipe, lui tendait la main et lui remettait les « clés de son country club ». dont les membres touchent pour la plupart des salaires indécents.

Le poste lui appartenait et, à priori, Robinson tenait à ce job.

Pourquoi a-t-il modifié son plan de carrière? « Je m'étais préparé mentalement et, sérieusement, je me sentais d'attaque, me disait-il cette semaine alors qu'il était de passage à Montréal. Au fil de ma conversation avec Glen, nos idées se rejoignaient. C'est au retour à la maison que j'ai compris que ce poste n'était pas fait pour moi. Quand tu convoites un poste, tu es motivé comme jamais. Mais, ce n'était pas le cas. Je me disais que cette équipe n'était pas faite pour moi. Je suis un enseignant, or les Rangers, c'est une formation de vétérans… »

Robinson est poli comme toujours. Il aurait pu facilement mentionné que les Rangers forment le groupe le plus indiscipliné de la Ligue nationale, certains manquent des entrainements sous prétexte qu'il y avait trop de circulation, d'autres s'absentent parce que, disent-ils, ils ont des petits malaises. Rarement déclare-t-on complet à un entrainement de cette formation. Robinson savait mais il voulait se donner du temps pour prendre une décision finale.

« Je ne voulais surtout pas y laisser ma peau… déclare-t-il. Je ne suis pas un entraineur dur, ce n'est pas ma personnalité et je ne crois qu'on doit botter le derrière d'un joueur pour le faire fonctionner. Mais les Rangers, ca me faisait peur. C'est un peu ça que j'ai mentionné à Sather en lui faisant part de ma décision. »

Sather a aussi compris qu'il n'y avait qu'une seule personne pour redresser une situation épouvantable. C'est le patron lui-même. Quant à Robinson, il va poursuivre sa carrière dans le rôle de consultant avec les Devils du New Jersey, une organisation qu'il affectionne particulièrement.

Des nouvelles de Bob Gainey?

« De simples formalités dans le style bonjour, comment ça va? Rien de plus. »


D'accord!

Le retour de Patrick

Il a suffi que Dominik Hasek mentionne que Patrick Roy pourrait revenir au jeu comme lui le fait cette saison parce qu'il est un compétiteur féroce et, subitement, on se pose la question : pourrait-il changer d'idées avec l'arrivée de Paul Kariya et de Teemu Selanne?

Roy a rempli tous les documents du joueur retraité. On a mentionné qu'il ne peut pas jouer avant au moins un an s'il a signé les dits documents, ce que Roy a fait.

Mais, le règlement stipule qu'un joueur à la retraite peu revenir au jeu si son dernier employeur lui en donne la permission. Patrick pourrait reprendre le collier avec la permission de Pierre Lacroix.

Mais, il ne semble pas intéressé à modifier son plan. Il se dit plus heureux que jamais.

Le sens de l'humour

Parlant de Hasek, qu'advient-il de cette poursuite intentée contre lui à la suite d'une charge sauvage contre un autre joueur dans une ligue “d'amis” en République tchèque. S'il est retrouvé coupable, qu'arrivera-t-il de son statut en Amérique du nord?... Brian Burke parle d'un manque de loyauté de la part de Paul Kariya envers son équipe, ses employeurs et les partisans des Mighty Ducks. De quoi se mêle-t-il? On a plutôt l'impression qu'il est furieux de la tournure des événements parce que l'Avalanche du Colorado devancera les Canucks au classement de leur division.

Paul Stewart qui vient de prendre sa retraite à titre d'arbitre dans la Ligue nationale n'a rien perdu de son sens de l'humour : « Quand Wayne Gretzky a accroché son chandail, on lui a donné une voiture. Moi, je quitte et on me présente la liste de prix pour la location d'une voiture. »
L'arrivée de Marchment.

Ce n'est pas Bryan Marchment, 34 ans, qui va donner du lustre à la défense des Maple Leafs de Toronto… Patrice Brisebois a eu un entretien avec son nouveau patron, Bob Gainey, jeudi. Le défenseur qui a bien failli passer aux Kings de Los Angeles, le mois dernier, n'a pas voulu commenter quoi que ce soit. Il souhaite surtout qu'on lui fout la paix et pourquoi pas?... Toujours sur le marché des joueurs autonomes, Sergei Fedorov qui pourrait remplacer Paul Kariya à Anaheim, Joe Nieuwendyk, ami personnel de Gary Roberts, il est prêt à prendre une diminution de salaire pour évoluer à Toronto, il touchait $5 millions, l'an dernier. Le petit Ray Whitney, qui a terminé au premier rang des meilleurs pointeurs des Blue Jackets de Columbus, l'an dernier, et rapidement remplacé par Todd Marchant, et Vaclav Prospal, du Lightning de Tampa Bay…

Il sera intéressant de voir Alexander Perezhogin sur la patinoire du Centre Bell pour le camp d'entrainement du Canadien, en septembre prochain. Ce patineur de 19 ans est considéré comme l'un des plus beaux espoirs de l'organisation du Tricolore. On l'a vu à l'œuvre au championnat de hockey junior à Halifax mais on pourra mieux le juger face à des professionnels de la Ligue nationale