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RÉSULTATS

Anthony Richard n'attend plus qu'un appel des Canadiens

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LAVAL – Anthony Richard ne semble être qu'à un coup de patin de son premier rappel avec le Canadien de Montréal et il est mieux préparé que jamais pour profiter de cette chance, si elle se concrétise.

 

Mercredi, tous les joueurs du Rocket de Laval ont été soumis à l'exercice « des lignes » qui rappelle, de nombreuses années plus tard, d'épuisants souvenirs du hockey mineur à bien des adultes.

 

Pendant que plusieurs peinaient, Richard avait une longueur d'avance sur ses coéquipiers à l'image de son rendement avec le club-école du Tricolore.

 

À 25 ans, l'attaquant connaît mieux la réalité du hockey professionnel donc il était prudent dans ses commentaires sur la possibilité d'être rappelé. Cette décision pourrait être annoncée jeudi ou vendredi par le Canadien qui affrontera les Kings de Los Angeles, samedi.

 

« Je continue de travailler fort et s'il l'appel arrive, ce sera le cas », a-t-il précisé tout en suivant les nouvelles du grand club.

 

« J'essaie de regarder les matchs et savoir s'il y a des blessés. Mais les dernières parties étaient tard donc j'ai regardé seulement la première période contre Seattle et Vancouver. Mais je suis au courant, mes amis et mes parents me textent quand il y a un blessé », a admis le gaucher.

 

Bon joueur, Richard a précisé que d'autres coéquipiers se débrouillent bien avec le Rocket comme Xavier Simoneau, Rafaël Harvey-Pinard et Brandon Gignac.

 

« Mais si tu regardes offensivement, je considère que je pourrais être celui rappelé », a reconnu Richard à savoir s'il jugeait qu'il méritait que ce soit son tour.

 

Pour l'entraîneur-chef Jean-François Houle, ça ne fait aucun doute.

 

« Je pense qu'il mérite un rappel. Il compte des buts, il utilise sa vitesse et, offensivement, il est excellent pour nous présentement. S'il y a des blessés, c'est sûr qu'il devrait être le prochain à monter. Si l'organisation me demande mon avis, ce sera facile dans mon livre à moi », a indiqué Houle.

 

D'ailleurs, Richard est heureux que son travail ne passe pas inaperçu.

 

« Quand tu joues pro, tu le fais toujours pour laisser une bonne impression. De savoir que, d'une certaine manière, je mets de la pression sur les dirigeants, c'est valorisant. Tu vois que tu ne joues pas pour rien. Je mentirais de dire que je ne serais pas très déçu si je jouais aussi bien et que ce n'était pas reconnu », a indiqué celui qui affiche une belle transparence dans ses propos.

 

Une autre chance trois ans plus tard ?


Pour l'instant, Richard n'a goûté qu'à deux matchs dans la LNH et il faut remonter au 26 octobre 2019 pour le dernier. Cependant, au printemps, le Lightning de Tampa Bay a failli l'envoyer dans la mêlée pour le cinquième match de la finale de la Coupe Stanley pour remplacer Anthony Cirelli. Richard a participé à l'échauffement, mais Cirelli a finalement été en mesure de jouer.

 

« Ma confiance a beaucoup grimpé quand j'ai rejoint l'équipe en séries à Tampa. J'ai passé proche de jouer en finale, c'est un énorme boost de confiance, ce n'est pas négligeable. Depuis le camp, je joue vraiment du hockey comme je le faisais dans le junior, je suis vraiment content », a commenté Richard pour expliquer son succès actuel.

 

Tout un revirement par rapport au début la saison précédente alors que Richard avait été relégué dans les gradins plus d'une fois avec les Admirals de Milwaukee.

 

« J'avais eu de bonnes premières saisons avec eux avant de tomber sous le radar. Les Preds avaient fait plusieurs bons choix au repêchage et j'avais chuté un peu dans la hiérarchie », a-t-il rappelé.

 

La transaction l'expédiant au Crunch de Syracuse lui a permis de reprendre son élan.

 

« Je suis plus patient avec la rondelle, c'est certain. J'ai eu de bons entraîneurs à Syracuse en Éric Veilleux, Gilles Bouchard et Benoit Groulx, des entraîneurs renommés au Québec. Ils ont pris le temps de s'asseoir avec moi pour faire du vidéo », a identifié le patineur de Trois-Rivières.

 

Richard était donc déçu, durant la saison morte, quand l'association avec l'organisation du Lightning s'est terminée.

 

« Je tombais dans l'inconnu. Même si je savais que JF (Houle) m'aimait beaucoup, je ne savais pas avec qui je jouerais ou si l'organisation allait me donner ma chance. Sauf que comme je le dis tout le temps, le Rocket était mon plan A-2. Si ça ne marchait pas avec Syracuse, j'espérais tout de suite que ce soit avec Montréal. Même que si je ne joue jamais de match avec le Canadien, ce sera un des plus beaux souvenirs de ma carrière et une des meilleures saisons », a témoigné Richard.

 

Bien sûr, Richard n'aurait pas refusé un chemin plus facile vers la LNH, mais il pourrait y retourner dans des conditions favorables. Dans le sens que le circuit Bettman mise encore plus sur la vitesse et il a prouvé – avec 25 points en 23 matchs – qu'il peut produire de manière constante dans la LAH.

 

S'il a toujours eu un talent naturel pour le patinage, il n'a jamais cessé de perfectionner cet art.

 

« J'ai beaucoup travaillé là-dessus. Merci à mes parents qui ont déboursé beaucoup d'argent sur le power skating. On a été chanceux à Trois-Rivières, dans le sports-études, on avait toujours 30 minutes avec un entraîneur deux fois semaine de la sixième année au secondaire IV », a exposé Richard qui a développé une « deuxième » vitesse si utile.

 

« Battre des défenseurs à un contre un, c'est plus que juste patiner du point A au point B », a-t-il déclaré avec pertinence.

 

À ses yeux, grâce à sa vitesse, il serait un peu moins désorienté face à l'exécution plus rapide dans la LNH.