Comme tous les circuits nord-américains de hockey professionnels, la LAH est présentement en arrêt, au moment où aurait dû en temps normal s'amorcer le calendrier régulier de la saison 2020-2021.

Lorsque les activités reprendront dans le circuit de développement de la LNH, l'attaquant québécois Joël Teasdale renouera – s'il se taille une place au sein du Rocket de Laval – avec l'effervescence d'un vrai match pour la première fois en plus d'un an et demi.

C'est qu'en raison d'une déchirure ligamentaire au genou droit, Teasdale n'a pas pu jouer le moindre match depuis qu'il a soulevé la Coupe Memorial avec les Huskies de Rouyn-Noranda, le 26 mai 2019.

L'opération qu'il a subie l'a donc empêché d'effectuer ses débuts professionnels avec le Rocket de Laval, lui qui avait paraphé un contrat d'entrée de trois ans avec le Canadien à l'automne 2018.

Avant même que la pandémie mondiale ne change toute la dynamique du calendrier, l'ailier de 21 ans avait déjà très hâte de reprendre l'action. Mais il est conscient que l'attente se prolongera, au minimum, jusqu'au mois de décembre.

« C'est une longue période d'attente. Mais j'essaie d'occuper mon temps, a-t-il raconté lundi en entrevue au balado Sur la glace. Avec la fermeture des gymnases, je dois faire ça chez moi. J'ai de l'équipement chez moi et je peux faire beaucoup de choses. J'ai aussi aidé mon beau-père, qui est dans la construction de maisons. C'est un autre type d'entraînement physique. Je suis prêt à donner mon 100 % lorsque ça va recommencer, même après une longue période d'absence. »

« On ne sait pas trop ce que ça va donner [dans le contexte de la COVID-19], a-t-il poursuivi. Tu essaies d'être prêt et le plus en forme possible car tu ne sais pas quand ça va recommencer avec la période d'incertitude », a raconté Teasdale, qui a eu droit récemment à une séance de formation Zoom avec le personnel d'entraîneurs du Rocket.

« On doit bannir les bagarres »

« C'est le fun de pouvoir garder le contact avec les gens de l'organisation, a-t-il d'ailleurs dit à ce sujet. Marc Bergevin a parlé (durant cette formation), Claude Julien et Dominique Ducharme aussi. C'est plaisant de pouvoir communiquer même si les camps de développement habituels n'ont pas lieu. »

Teasdale n'a pas besoin de faire de savants calculs scientifiques pour comprendre que chez le Rocket, il y aura une lutte féroce entre 18 ou 19 attaquants pour les 12 postes disponibles parmi les quatre trios de Joël Bouchard. 

« Je vois ça comme un beau défi. Plus il y a de compétition, plus ça va être satisfaisant de percer la formation. Je suis confiant en mes capacités, et j'ai hâte de démontrer ce que je sais faire au camp. (...) L'idée d'aller jouer dans la ECHL est envisageable, cela dit. Presque tout le monde passe par là dans son parcours. C'est sûr que ça peut m'aider de voir la différence au départ, avant de faire le saut », a raconté Teasdale, qui est conscient dans l'ajustement entre la LHJMQ et la LAH peut être parsemé d'embûches.

« Ce sera une belle compétition chez le Rocket »