Les unités spéciales coulent le Rocket de Laval face au Crunch de Syracuse
Rocket de Laval mercredi, 24 janv. 2018. 22:20 mercredi, 11 déc. 2024. 14:38LAVAL – Le Rocket a perdu la proverbiale bataille des unités spéciales, mercredi, et s’est incliné par la marque de 3-2 devant le Crunch de Syracuse.
Le club-école a déployé son jeu de puissance à sept reprises dans les 40 premières minutes de jeu sans être en mesure de mettre les visiteurs hors d’état de nuire. Quand la loi de la moyenne est venue leur prêter main forte, ces derniers ont saisi leurs occasions.
Anthony Cirelli, en fin de deuxième période, et Mitchell Stephens, au tout début de la troisième, ont fait produire l’attaque à cinq plus opportuniste du Crunch. Les deux buts ont été préparés par le Québécois Mathieu Joseph.
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« C’est ce qui nous a tués ce soir », a identifié le gardien Charlie Lindgren, auteur de 24 arrêts dans la défaite.
« Les unités spéciales ont fait la différence, a analysé l’entraîneur Sylvain Lefebvre. En deuxième période, on a été meilleurs à 5 contre 5, mais notre désavantage numérique n’a pas tenu. Il faut dire que quand tu prends huit punitions, quand ton unité de désavantage est en difficulté, c’est difficile de les tuer. »
Au sommaire, le Rocket a terminé la rencontre 1-en-7 avec l’avantage d’un homme. Le Crunch a quant à lui affiché deux réussites en huit opportunités.
« Ça a été un match qui, de part et d’autre, a été chippy, a résumé Lefebvre. Il y aurait pu y avoir d’autres punitions de décernées. En même temps, on demande à nos joueurs de garder le contrôle de leurs émotions et ce soir, il y a quelques punitions que j’aurais aimé qu’on évite. »
Nikita Scherbak, qui était de retour dans la formation du Rocket après avoir raté un match en raison d’une blessure, a produit le seul but des siens en avantage numérique. Puni à quatre reprises en première période, le Crunch était à 46 secondes de s’en sortir sans subir les conséquences de son indiscipline quand il a fait l’erreur d’accorder trop d’espace au dangereux Russe dans sa zone de prédilection. Du haut d’un cercle de mises en jeu, Scherbak a eu tout le temps d’armer un tir des poignets qui a surpris Connor Ingram du côté de son bloqueur.
Il s’agissait de son septième filet de la saison, son premier en six rencontres.
« J’ai trouvé qu’il avait une belle intensité, a vanté Lefebvre avant de nuancer ses louanges. En début de match, l’exécution n’était pas tout à fait là, mais il a essayé. Il a commis quelques revirements, mais ce n’était pas dû à un manque d’effort. Je n’ai pas détesté son match, mais il faut exécuter. Sur l’avantage numérique, on a besoin d’un Scherbak... »
En début de deuxième, le cinquième avantage numérique du Rocket a rapidement été annulé par un geste d’indiscipline de Michael McCarron après un coup de sifflet. Aussitôt la rondelle remise en jeu, Noah Juulsen a commis un revirement devant son filet et Dennis Yan en a profité pour inscrire le but égalisateur.
« Ça nous a peut-être coupé les jambes un peu », a diplomatiquement observé Lefebvre.
Cirelli et Stephens, deux espoirs du Lightning issus du repêchage de 2015, ont complété l’amputation.
Daniel Audette a coupé l’avance du Crunch de moitié qu’il restait 70 secondes au cadran, mais le Rocket a ultimement manqué de temps. Ingram a résisté aux dernières attaques lavalloises pour signer la victoire avec une performance de 23 arrêts.
Pour un cinquième match de suite, le Rocket était privé des services de son meilleur marqueur, Chris Terry, qui soigne une blessure au bas du corps. Jérémy Grégoire (suspension) et Antoine Waked (malade) manquaient également à l’appel. Lefebvre a donc été contraint d’utiliser sept défenseurs pour pallier à la pénurie d’attaquants.
Mais l’excuse valait pour les deux clans. Sur l’autre banc, l’entraîneur Benoît Groulx n’avait pas à sa disposition trois de ses principaux éléments offensifs. Michaël Bournival et Matthew Peca sont partis servir le grand club tandis qu’Adam Erne ronge son frein sur la liste des blessés.
Le Rocket disputera un programme double contre le Moose du Manitoba vendredi et dimanche à la Place Bell.