Dès le lendemain de son élimination aux mains des Thunderbirds de Springfield, le Rocket de Laval a voulu tourner la page en dressant rapidement le bilan de sa dernière saison, jeudi, à la Place Bell.

L'attaquant Jean-Sébastien Dea a souligné le fait que d'après lui, le noyau de Québécois au sein de l'équipe a ajouté un sentiment de fierté et a contribué au succès du club-école du CH.

« Je pense que le Canadien devrait prendre exemple là-dessus. Avec une gang de Québécois qui représentent le Canadien, il n’y a pas une soirée où les gars n’avaient pas envie de jouer avec fierté et honneur. On l’a vu cette année. Sur papier, c’est dur de dire si on avait vraiment plus de talent qu’une autre équipe, on ne sait pas. Mais rendu sur la glace, les joueurs jouaient avec cœur et détermination parce que les gars étaient fiers de représenter le Canadien et de jouer à la maison.

« Dans le temps quand ils (les Canadiens) gagnaient, il y avait beaucoup de Québécois. Est-ce que c’est une coïncidence? Je ne pense pas. C’est très spécial. »

L'entraîneur-chef Jean-François Houle a cependant nuancé ses propos en lien avec le sujet.

« Ce serait le fun, mais ce n’est pas aussi facile à faire que les gens pensent. Il y a le plafond salarial, l’intérêt des joueurs, il y a plusieurs choses à gérer dans la LNH... C’est plus facile à faire dans la Ligue américaine. Et même dans la Ligue américaine, on a beau trouver des Québécois, il faut trouver les bons. Il faut trouver la bonne personne à la bonne position. Ils ont fait un travail extraordinaire cette année ici à Laval, mais ce n’est pas facile à répéter. Mais c’est sûr que ce serait plaisant que ça se reproduise. »

Dea croit aussi que cette représentation québécoise a incité les partisans à se ranger en plus grand nombre derrière le Rocket.

« On est la seule équipe québécoise dans la ligue, alors je pense que ç’a été un facteur parce que les gens se sentent un peu plus proches de leurs joueurs. C’est le fun en tant que partisans de trouver une ressemblance et de sentir que tu fais en quelque sorte partie de l’équipe. On parle souvent du septième joueur pour qualifier les partisans, et je pense que ç’a joué un rôle. Ç’a assurément aidé les partisans à embarquer avec nous le fait d’être fier d’être Québécois.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Houle a abondé dans le même sens.

« Le sentiment d’appartenance, jouer devant leurs parents et amis devant de grosses foules… à mon avis ç’a fait une différence. Ça peut mener loin le sentiment d’appartenance et le désir de gagner pour faire plaisir aux gens. »

Dea est l'un des rares qui n'ont pas eu la chance de rejoindre le grand club cette saison, des résultats « faux positifs » à la COVID-19 lui ayant notamment mis des bâtons dans les roues.

« En signant ici, c'était un de mes rêves de jouer dans l'uniforme du Canadien. Ç’a été un de mes rêves depuis que je suis jeune. Malheureusement, je n’ai pas été chanceux durant le temps de la COVID, peut-être que j’aurais pu avoir une game ou deux. Mais je n’ai pas de regrets. Représenter l’organisation du Canadien, je vais toujours être prêt à le faire avec fierté. »

« Ç’a été extraordinaire dès le début de la saison. Côtoyer autant de Québécois dans une saison, ç’a rendu l’expérience extraordinaire, en plus du fait de jouer devant la meilleure foule que j’ai vu depuis le début de ma carrière. On a tellement vécu d’adversité cette saison avec tous les rappels qu’il y a eu, mais ça démontre la force de l’organisation et le développement. Chaque fois que quelqu’un arrivait, il était prêt et contribuait au succès qu’on a eu. C’était le fun de voir le parcours de tout le monde, de grandir avec ces gens-là était un honneur. »

Ouellet n’abandonne pas l’idée de la LNH

De son côté, le capitaine Xavier Ouellet aura 29 ans le 29 juillet et il ne sait pas encore ce qui l’attend pour la suite de sa carrière. Pour l'ancien des Red Wings de Detroit, qui l'ont repêché en 2011, cette année était la première où il n'a pas disputé de match avec le grand club depuis qu'il a fait ses débuts dans la LNH.

Ouellet rêve toujours à la LNH

« Je suis rendu à l’âge où mes agents vont devoir travailler. Je ne sais pas trop. J’adore ma saison, j’ai adoré mon temps ici. Je ne sais pas encore c’est quoi les options qui se présentent à moi. On était vraiment focus sur cette année et sur le fait de faire les séries, donc on n’a pas mis trop d’énergie sur ma situation contractuelle. Dans les prochaines semaines on va davantage voir quelles opportunités j’ai.

« Mon but va toujours être de retrouver mon chemin dans la Ligue nationale. Je me sens bien, je suis en santé. Des fois c’est des questions de timing, d’opportunités. Je garde la porte ouverte. »

ContentId(3.1408406):Rocket: Un plaisir indescriptible pour Cayden Primeau (LAH)
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