Une partie de McCarron voulait quitter, mais...
Rocket de Laval jeudi, 27 sept. 2018. 16:47 vendredi, 13 déc. 2024. 12:26
Une première sortie pour Joël Bouchard et le Rocket 4:27
Pour le moment, on peut reprocher bien des choses à Michael McCarron pour son rendement sur la patinoire. Par contre, il n’a jamais craint de livrer le fond de sa pensée et il en a donné une autre preuve, jeudi.
Considérant que rien ne débloque pour le choix de première ronde (25e au total) du Canadien en 2013, on pourrait le comprendre d’avoir souhaité qu’une équipe s’approprie ses services au ballottage.
« Montréal est un endroit merveilleux et j’adore ça ici. Je veux m’établir avec le Canadien, mais il y avait peut-être une petite partie de moi qui penchait vers cette option. Mais tout le monde mise sur son équipe en début de saison, il n’y a pas de place ailleurs. Au final, je suis content d’être ici avec cet entraîneur. Il est ami avec les frères Hunter qui ont eu du succès à me faire progresser, il sait comment relancer mon jeu », a mentionné McCarron en faisant référence à son passage avec les Knights de London.
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McCarron reconnaît qu’il avait besoin d’une discussion à cœur ouvert comme celle avec Joël Bouchard.
« Oui, il n’y a pas de zone grise, il n’embellit pas les choses. En tant que joueur, c’est parfois difficile à entendre, mais je suis sorti de cette réunion avec lui en me sentant comme un gars d’un million de dollars même si ce n’est pas mon salaire. Il te fait sentir bien, mais il te dit aussi que tu en arraches dans certaines parties de ton jeu. C’est bien d’entendre ça parfois, une franchise brutale, c’est souvent la seule façon de devenir meilleur », a-t-il admis.
Durant sa carrière d’analyste, Bouchard a souvent répété qu’une trop grande importance était accordée au repêchage qui demeure une science inexacte. Alors ne lui parlez surtout pas du fait que McCarron a été un choix de première ronde surtout que ça remonte à 2013.
« Ça fait longtemps qu’il a été un choix de première ronde. Si on refaisait les repêchages, bien des choix de première ronde ne sont pas devenus les joueurs qu’on prévoyait. Pour moi, ça n’existe pas vraiment. Lui aussi, il faudra qu’il pense la même chose. Je le connais depuis qu’il a 16 ans, il était déjà un beau projet et il l’est encore. Il n’y a pas beaucoup de gros bonhommes comme lui qui ont une présence sur la patinoire. Ce n’est pas fini dans son cas, il n’a pas 35 ans et sur le déclin. On se roule les manches et on pousse ça à un autre niveau », a décrit Bouchard sur l’athlète de 23 ans.
Des entraîneurs plus exigeants et c’est tant mieux
McCarron ne voulait pas critiquer le groupe d’entraîneurs qui était mené par Sylvain Lefebvre la saison dernière, mais il se réjouissait des influences du nouveau régime.
« Si tu ne fais pas ton travail, tu vas en entendre parler. Dans le passé, quand c’était le cas, c’était plus : " Come on Mac, tu peux faire un peu mieux ". Ce n’est rien contre mes anciens entraîneurs, mais c’est un gros changement cette fois. Si tu ne travailles pas assez, tu ne joueras pas. Je ne crois pas que les gars étaient toujours prêts à jouer l’an passé. On était incapables de gagner un match, c’est plus sérieux et plus professionnel cette année », a exposé le colosse de six pieds six pouces.
McCarron se dit même prêt à exercer un rôle de meneur avec le Rocket en devenant un exemple pour les jeunes. Il sait pertinemment que Bouchard n’acceptera pas une autre saison décevante de sept buts (en 54 matchs) de sa part avec le Rocket.
De bonnes nouvelles pour Jake Evans
En terminant, soulignons que Jake Evans a recouvré la santé à la suite d’une solide mise en échec qui l’avait forcé à quitter la patinoire de la Place Bell sur une civière.
« Il est top shape, il pratique très bien et je l’ai poussé dans quelques facettes de son jeu. Il investit les efforts et rien ne l’empêche de le faire. Il va jouer ce week-end et on va lui donner du millage. Il arrive du niveau universitaire, un style différent comme ceux qui arrivent du junior. Il est très engagé jusqu’à présent », a précisé Bouchard.
Par ailleurs, Byron Froese n’arborait la lettre « C » du capitaine sur son chandail. Les nouveaux entraîneurs n’ont pas encore annoncé leurs intentions à ce sujet. Rappelons que Froese avait été rappelé par le Canadien peu de temps après avoir hérité de ce rôle à Laval.
