SHAWINIGAN - Déçus de ne pas accéder à la finale par la grande porte, les joueurs des Cataractes de Shawinigan ont visé leur effort insuffisant pour expliquer leur défaite. De leur côté, les Sea Dogs de Saint John ont avoué qu'ils voulaient se venger de la défaite subie contre les Cats lors du dernier duel.

Jusqu'à maintenant, les Sea Dogs avaient été timides dans ce tournoi. Cette fois, ils ont retrouvé leur aplomb et le facteur expliquant cette différence était facile à identifier selon le défenseur Charles-Olivier Roussel.

« On avait surtout peur de perdre. On a travaillé plus fort que les autres matchs et on a vu les vrais Sea Dogs dans le sens que tout le monde se supportait », a vanté Roussel.

Les champions de la LHJMQ ont montré des signes de leur puissance, mais le portrait ne serait complet selon le gardien Mathieu Corbeil et l'entraîneur Gerard Gallant.

«Peut-être que nous ne sommes pas encore à 100% de notre potentiel, mais ça s'en vient», a déclaré Corbeil.

«On s'améliore, mais je crois que nous avons encore un niveau pour grimper. Je sais que ça peut sonner arrogant, mais c'est mon opinion parce que plusieurs joueurs ont amélioré leur rendement», a soutenu Gallant.

De son côté, l'ailier Maxime Villemaire se rappelait très bien la défaite de 6-2 subie face aux Cataractes dans le dernier face-à-face.

«Le repos nous fera du bien et c'est un soulagement de les battre dans leur ville. On se rappelait du dernier affrontement et on voulait vraiment leur remettre dans la face comme quoi c'est nous la meilleure équipe», a lancé Villemaire.

Sans récolter de points, Villemaire a ébranlé le calme des Cataractes avec ses mises en échec et quelques joueurs d'Éric Veilleux ont perdu patience.

«Mon rôle, c'est de distribuer des coups d'épaule, créer de l'espace et exécuter des jeux simples. Les Cataractes m'ont testé et j'ai répondu. En bout de ligne, je pense que ceci a aidé notre équipe», a ajouté Villemaire en donnant du crédit à ses coéquipiers.

Un effort insuffisant selon certains et que penser de l'arbitrage?

Les joueurs des Cataractes ont été francs avec les journalistes, ils n'ont pas reculé et ils ont admis que leur niveau d'effort aurait dû être plus élevé surtout en début de rencontre.

«Ils ont travaillé plus fort que nous et ça explique le résultat final. On a perdu la route la plus courte, mais on est prêt à emprunter la plus longue», a commenté le capitaine Michaël Bournival.

Le pilote des Cataractes a avoué qu'il s'attendait à un meilleur départ de sa troupe, mais il rejetait du revers de la main les critiques au sujet d'un manque d'effort des siens.

«Je ne suis pas prêt à dire que je suis déçu de l'effort de mes joueurs. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que nous n'avons pas travaillé», a dit Éric Veilleux.

Outre le pointage final, l'arbitrage a retenu l'attention dans cette rencontre alors que plusieurs coups n'ont pas été punis très sévèrement. Sans surprise, les entraîneurs marchaient sur des œufs à ce sujet.

«Les arbitres ne m'ont pas donné d'explications (sur le coup de coude encaissé par Tomas Jurco), ils ne voulaient pas trop parler avec moi. Mais j'ai essayé d'être le bon gars», a raconté Gallant.

En fin de rencontre, Veilleux et Mike Kelly (un adjoint de Gallant) ont eu une discussion très animée ce qui laisse entrevoir un match passionnant si les deux équipes croisaient de nouveau le fer en demi-finale vendredi.

Dans le camp des Cats, personne ne semble inquiet même si un tel scénario semble exigeant.

«On a pris soin de notre forme physique pour cette compétition, je suis convaincu que nous serons de retour dans ce tournoi», a argué Veilleux.

Si l'on se fie aux statistiques historiques de la coupe Memorial, les équipes qui doivent passer par le bris d'égalité - comme les Cataractes - ne parviennent pratiquement jamais à soulever le précieux trophée.

«Je ne connais pas ces statistiques, mais nous avons déjà dit que ce tournoi n'est pas un examen de mathématiques! », a conclu Morgan Ellis avec confiance.